• SERIE DERIVEE / SPIN-OFF OFFICIEL DE PRISON BREAK
    By Jordan D.  ... 



    Une fiction consacrée à Prison Break. Pour ceux qui ne regardent pas, qui n'aiment pas ou qui n'ont jamais vu Prison Break, il s'agit là d'une très belle histoire que vous pouvez tous apprécier, étant donné que le rapport avec Prison Break est assez faible. C'est un petit plus, car pour ceux qui ont vu Prison Break (saisons 1 et 2 essentiellement), ils vont bien pouvoir se situer le contexte et comprendre parfaitement l'histoire. Pour les autres, l'histoire sera comprise, au fil du temps...

    Genre : Tragique ( malgré la présence d'histoires d'amour et d'amitié)

    RESUME :

    Jordan , jeune adolescent a une adolescence très tourmentée. Son père boit, a des diverses maitresses, et finira avec le temps par frapper ses propres enfants, ainsi que sa femme. Mais personne n'ose dénoncer l'homme à la police par crainte.

    Jordan lui, ne veux pas le livrer à la police car il sait que malgré le comportement de son père...il reste aimé par sa famille....alors que Jordan hait son père au contraire.

    Puis Jordan va rencontrer des personnes dans son lycée avec qui il va tisser des liens très forts. Seul moyen de s'évader : Partager du temps avec ses amis. Il vit des histoires d'amour et d'amitié.

    Mais un jour, tout va basculer...En l'espace d'une seule semaine, sa vie va basculer, le menant à intégrer la Compagnie...Le Cartel.

    Voilà donc le début de cette histoire, si vous aimez demandez la suite en postant un commentaire, ou en m'envoyant un email (rubrique "me contacter" :)
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    PREMIÈRE PARTIE : Entre dégradation familiale, et Amitié et amour







    "Chambre de Jordan"
    Jordan est dans sa chambre. Celle ci est assez petite, remplie de quelques objets qui n'ont à première vue pas une très grande valeur. Un lit avec un dessus de drap ordinaire de couleur unie noire. Le noir, pourtant n'a aucun symbole pour Jordan...du moins pas encore...
    Il y a très peu d'objets dont se sert Jordan. La plupart des adolescents de son âge ont des posters de leurs idoles préférées. Mais pas lui. C'est impensable. Son père ne dépenserait jamais son fric pour lui acheter des "magazines complètement inutiles remplies de conneries pour faire vendre".

    Quelqu'un frappe à la porte.

    -Jordan (soupire) : Entrez.

    Sa mère entre. Elle est brune, assez petite, et rien qu'à son visage, on peut voir qu'elle n'a pas la joie de vivre. Ses yeux sont très cernés. C'est la première chose qu'on remarque quand on la voit. Elle s'appelle Lydia. Quelle genre de personnalité cache ce prénom ? On dit que Lydia est avant tout un individu doux et pacifique. Toute sa personne dégage un naturel très bon enfant, une touchante attitude débonnaire. On la trouve extrêmement sympathique.
    Mais elle cherche obstinément à fuir toutes les situations de crise ou de conflit, tout comme le crabe cherche à fuir à reculons dès qu'il se sent menacé. Elle choisit donc de se réfugier dans le silence ou de s'abriter derrière une attitude résignée ou indifférente. Pour elle, une carapace est presque la seule arme défensive, comme celle du crabe. Malheureusement, sa carapace cache un peu trop ce qu'elle a de tendre et fait qu'elle est si souvent incomprise, inconnue même parmi ceux qui l'approchent.

    -Lydia : Oh excuse moi. Je ne savais pas que tu travaillais.
    -Jordan : C'est pas grave. Moi non plus j'aurais jamais pensé que je bosserais trois jours après la rentrée. D'habitude on nous laisse au moins une semaine de repos sans boulot. Mais ce prof de maths...pff quel con !
    -Lydia : En même temps tu viens de passer en 1ere. 1ere S en plus.
    -Jordan : Oui. Mais déjà ses exos me prennent la tête.
    -Lydia : Il va falloir bien replonger dans le bain comme dirait mamie.
    -Jordan : Oui ça viendra surement.
    Un blanc d'une dizaine de seconde laisse à froid le fils et sa mère.
    -Jordan : Tu voulais me dire quelque chose ?
    -Lydia : Euh oui, tu veux quoi à manger pour ce soir ?
    -Jordan : Pourquoi tu me demandes ça ? C'est pas à Papa que tu demandes ça d'habitude ?
    -Lydia : Si mais il ne rentre pas ce soir.
    -Jordan : Quoi ? Encore ? Il s'absente pendant des heures ! Quelle excuse il a trouvé à te dire cette fois ci ?
    -Lydia : Il a des affaires. Autour d'un entretien avec des collègues de boulot, il va déterminer un avenir majeur sur je ne sais plus trop quoi. (sourit).
    -Jordan : Il veut dire quoi ce sourire ?
    -Lydia : Rien, je sourit parce que je ne sais plus exactement ce qu'il m'a dit.
    -Jordan : Je pourrais te trouver une vraie raison de sourire. Il se fout de toi. Tu crois vraiment que ses soit disant collègues de bureau rentrent à 4H du matin complètement ivre ?
    -Lydia : Arrête, il n'est pas ivre, ton père ne boit pas.
    -Jordan : J'aime pas qu'on me mente maman. J'suis pas aveugle tu sais. D'ailleurs Cynthia aussi l'a remarqué.
    -Lydia : Ta sœur ne m'a rien dit.
    -Jordan : Elle veut pas faire d'histoire.
    -Lydia : D'histoire à propos de quoi ? Ton père boit et alors on va pas en, faire un drame !
    -Jordan : Il te trompe maman.
    -Lydia : T'as une preuve de ce que tu avances ?
    -Jordan : Oui j'en ai une. Un homme qui boit et rentre à 4H du matin en disant qu'il travaillait boulot, il trompe sa femme.
    Lydia sort de la chambre de Jordan, énervée avec les larmes aux yeux.
    -Jordan ( hausse la voix en restant assis sur sa chaise de bureau) : C'est l'excuse type d'un homme trompant sa femme !

    Ce fut la première fois que Jordan aborda ce sujet avec sa mère. Et ça se finit assez mal, comme il l'avait d'ailleurs prémédité...



    Quelques heures plus tard...

    Sur le réveil de Jordan, il est 4H13 du matin. Jordan est à la fenêtre, il ne dort pas.
    Soudain, une voiture se gare devant sa maison. C'est un taxi.
    Son père y sort, complètement ivre. Sa mère ouvre alors la porte et vient chercher son mari, l'accompagnant à l'intérieur.
    Jordan reste désemparé de la scène.
    Il se dit " Bon sang, quel connard. Il se fout de sa gueule. Je peux pas le laisser faire. Elle veut une preuve. Elle en aura une.".


    Le lendemain matin...


    C'est l'heure du petit déjeuner.
    A table, Jordan, et sa mère sont déjà en train de commencer à manger. Bol de céréales avec du lait, tartines au beurre et à la confiture.
    Cynthia, sa sœur rejoint la tale. Elle vient d'avoir ses 18 ans, et ça se voit qu'elle se sent fière à l'intérieure de sa peau. Assez forte poitrine, elle a l'air d'avoir du caractère.
    -Cynthia : Bien dormi Jojo ?
    -Jordan : Non.
    -Cynthia : Pourquoi ?
    -Jordan : Arrête. On en a déjà parlé, tu sais très bien de quoi je parle et ce qui m'a préoccupé une fois de plus cette nuit.
    -Lydia : Parlez moins fort, votre petit frère dort encore. Il commence plus tard aujourd'hui. Laissez le dormir.
    -Cynthia : Le 4eme jour de rentrée, il fait déjà la grasse matinée. Alalala, les collégiens.
    -Jordan : Comme d'habitude, tu changes de sujet. Il serait peut être temps de voir la réalité en face et de la combattre.
    Le père descend les escaliers en sifflant en disant " Qu'est ce qu'il faut combattre ?"
    Le père s'assoit à la table. Il s'appelle Dominic. Il est plutôt assez baraqué et a l'air plutôt bourgeois sur les apparences. Costard, cravate, menton bien rasé et haleine fraiche.
    -Dominic : Si tu parles de combattre la chatte à la voisine, j'suis d'accord, elle a pas arrêté de miauler cette nuit.
    -Jordan : Pourtant, les chattes t'en voit de toutes les couleurs non ?
    -Dominic : Je te demande pardon ?
    -Jordan : C'est moi qui vais te poser une question. Comment t'es rentré hier ?
    -Dominic : Avec ma voiture comme tous les soirs, quelle question.
    -Jordan : Alors tu peux peut être me dire pourquoi je t'ai vu sortir d'un taxi complètement ivre ? Tu l'étais tellement que maman a été obligée de venir te chercher pour te ramener à l'intérieur.
    -Dominic : Dis tu vas changer de ton avec moi !
    -Jordan : Sinon quoi...? Tu vas me...frapper ?
    -Dominic : Je te rappelle que je détiens encore ce droit, tu es mon fils, et tu me dois le respect.
    -Jordan : Tu veux que je te dise ? Je t'emmerde.
    Dominic se lève agité et saisit son fils par le court col de son t shirt.
    -Dominic : Tu retire ce que tu viens de dire immédiatement !
    Lydia et Cynthia tentent de séparer le père de son fils, et y parviennent en tirant le père du bras.
    -Dominic : J'en ai ras le bol qu'il me parle comme ça celui là ! Je te préviens ça va mal finir ! Il a intérêt de se calmer sinon ça va barder !
    Dominic sort de la maison.
    -Jordan : Bizarre il a pas pris ses clefs...
    -Cynthia : Garde tes réflexions ! Je t'avais dit de rien dire ! Tu vois dans quelle situation t'es maintenant ?
    -Jordan : Il trompe maman !
    -Lydia : Mais tu vas arrêter de dire ça ! C'est n'importe quoi !
    -Jordan : Mais enfin pourquoi toutes les deux vous le défendez et vous me rejeter comme ça ?!
    -Cynthia : Dis toi bien que malgré les conneries que fait papa, ça reste mon père et pour maman, son mari, et tu comprendras donc qu'on l'aime !
    Cynthia sort de la maison, en claquant la porte fermement.
    -Jordan : J'adore les journées qui commencent bien. Je monte chercher mon sac !

    Jordan monte chercher son sac dans sa chambre tandis que Lydia s'assoit, pose le chiffon qu'elle avait à la main et passe ses mains sur son front, complètement désemparée.
    "Lycée"
    La sonnerie retentit dans l'établissement. Tous les élèves ont alors une soudaine marche accélérée pour se diriger dans leurs classes respectives.
    Jordan, en se rendant à sa classe, est soudainement percuté par une jeune fille. Le choc entre les deux adolescents fait alors tomber le sac de la jeune fille au sol, avec ses classeurs éparpillés près de son sac.
    La jeune fille se prénomme Lucie.
    -Lucie : Oh merde c'est pas vrai. Excuse moi je suis désolée.
    -Jordan : Non c'est ma faute, je vais t'aider à ramasser tes affaires.
    Jordan aide Lucie à ranger son sac.
    Ils sont seuls dans le couloir. Tous les élèves sont déjà rentrés en classe.
    -Lucie : J'crois qu'on va être en retard.
    -Jordan : Ils vont pas chipoter pour la première semaine de la rentrée.
    -Lucie : Certains profs sont durs tu sais. Comme monsieur
    -Jordan et Lucie (en même temps) : Taglani.
    Jordan et Lucie rient.
    -Lucie : Tu l'as eu l'année dernière ?
    -Jordan : Oui ce prof était affreux.
    -Lucie : C'est clair. En plus il pue, mon dieu, c'était une infection ! (rit).
    -Jordan (sourit) : Je m'appelle Jordan.
    -Lucie : Jordan ? Ok. Moi c'est Lucie. On va surement se revoir si on continue à rêver le matin. (rit)
    -Jordan : C'est fort probable oui. T'es en quelle classe ?
    -Lucie : 1ere S.
    -Jordan : Moi aussi. Je connais absolument personne dans ma classe.
    -Lucie : Tu devrais venir dans la mienne. J'ai beaucoup d'amis qui seront ravis de faire ta connaissance. Je les connais depuis que j'ai 6 ans. On a toujours été dans la même classe nous quatre. On peut jamais se quitter (sourit).
    -Jordan : On peut changer de classe ?
    -Lucie : Bien sûr que oui. On est que la première semaine ! T'es dans quelle 1ere S ?
    -Jordan : 1ere 5.
    -Lucie : C'est vrai ?! Alors tu vas pouvoir échanger avec Kévin. C'est un vrai gamin. Tout le monde le déteste dans la classe. Il veut aller dans la 1ere 5 mais aucun élève n'a voulu échanger.
    -Jordan : Ah oui je me souviens qu'il me l'a demandé hier.
    -Lucie : Je vais lui en parler d'accord ? Comme ça vous allez pouvoir échanger de classe dès demain. Ok ?
    -Jordan : Carrément Ok !
    -Lucie : Allez je file, faut pas qu'on soit trop en retard. On se voit demain alors.
    Lucie s'en va et rentre en classe. Jordan ne quitte pas ce sourire de son visage. Pour lui c'est une très belle rencontre. Lucie est une belle fille avec une chevelure blonde très soignée. C'est peut être son premier coup de foudre.
    Jordan se rend en classe...


    "Maison de Jordan"
    La journée a été longue pour Jordan aujourd'hui. Il n'a absolument rien retenu, excepté sa rencontre avec Lucie. Il n'arrête pas d'y penser. Il ne voit dans sa tête que ses yeux bleus, son ravissant sourire.
    Son frère Devon entre dans sa chambre.
    -Devon : Ta journée s'est bien passée ?
    -Jordan : Ouais tranquille et toi ?
    -Devon : Ouais ça va. Oh y'a un gars dans ma classe, t'hallucinerais quand tu le vois. Il a des putains de cernes, et il baisse tout le temps la tête, même quand il marche.
    -Jordan : J'espère que tu te moques pas de lui. On dit de ces gens là qu'ils sont complexés.
    -Devon : Complexés ?
    -Jordan : T'as jamais entendu ce mot ?
    -Devon : Non. Ça veut dire quoi ?
    -Jordan : Beh que la personne est super mal dans sa peau. Ça peut être du à un sentiment d'infériorité par rapport à toi et à tes copains par exemple. Ou alors il est timide. Mais vu comment tu me l'a décris, il manque de confiance en lui. Il faut surtout pas se moquer de lui tu sais. C'est un gars comme toi qui a juste des problèmes et qui se sent mal. Faut l'aider c'est tout. Tu lui parles gentiment et tu verras qu'il se sentira mieux.
    -Devon : Pourquoi toujours moi ? J'vais encore passer pour un con qui parle aux abrutis.
    -Jordan : Si tu le prends comme ça, c'est sûr que tu vas pas aller loin dans la vie, et que les gens peuvent pas compter sur toi. Mets toi un peu à sa place.
    -Devon : Ouais beh je le connais même pas. Bon je vais regarder la télé. Y'a les Simpsons.
    -Jordan : Ouais...
    Devon referme la porte.
    -Jordan : Alala les collégiens...

    Quelques heures plus tard...


    Comme chaque soir, il est tard. 3H00 du matin. Jordan ne dors pas avant d'avoir vu son père rentrer.
    C'est alors qu'une voiture se gare devant chez lui.
    Son père sort de la voiture.
    -Jordan ( parle tout seul, tout bas) : T'as encore changé de voiture ?
    C'est alors qu'une femme sort aussi de la voiture.
    -Jordan ( parle tout seul tout bas) : J'en étais sûr. L'enfoiré... (prend son portable et le met en mode caméra) Vous voulez une preuve ? Vous allez en avoir une.
    Jordan filme la scène. Son père embrasse la femme sur la bouche tout en la serrant contre lui.
    La femme monte dans la voiture, au volant et s'en va.
    Jordan filme toujours, et c'est alors que son père lève le regard vers sa fenêtre.
    Jordan a peur et se baisse précipitamment.
    Il arrête le film, l'enregistre et va vite dans son lit faisant semblant de dormir...
    "Maison de Jordan"
    Toute la famille prend le petit déjeuner.
    Jordan est pensif, main dans la poche, serrant son portable.
    Soudain, il prend la parole et décide d'agir.
    -Jordan : Maman, Papa. Il faut que je vous voit tous les deux en privé.
    -Dominic : C'est si important que ça ?
    -Jordan : Oui.
    -Lydia : Bon, allons dans le salon.
    Jordan, accompagné de sa mère, Lydia, et de son père, Dominic, vont dans le salon. Lydia referme la porte avec une certaine froideur.
    Jordan prend son téléphone portable aux vues de ses parents.
    Il lance la vidéo et la montre à sa mère.
    -Dominic : Qu'est ce que tu lui montres ?
    -Jordan : Un peu de patience. Tu la verras au procès au partage de garde des enfants.
    -Dominic : Quoi ? Recommence pas toi !
    -Jordan : C'est toi qui devrait arrêter de recommencer à te taper toutes les salopes que tu trouvent sur le trottoir !
    -Lydia (ayant finie de visionner la vidéo, redonne le portable à Jordan) : Retournons à table...
    -Jordan : Quoi ? Tu lui dis rien là ?
    -Lydia : Jordan...Je sais que ton père me trompe. Ça fait des années que ça dure.
    -Dominic : C'est quoi ces conneries ?! Donne moi ce téléphone.
    -Jordan (éteint le portable) : Il faudra que tu trouves le Code PIN.
    -Lydia : Bon allons finir de déjeuner s'il vous plait.
    -Jordan : Pourquoi tu ne le quittes pas ?! Tu as enfin la preuve que tu demandais !
    -Lydia : J'aime ton père. Malgré ce qu'il me fera, je l'aimerais toujours. Même si c'est le pire des salops tu m'entends ?
    -Jordan : Quoi ? On se croirait aux années 1900 là, j'hallucine ! T'as pas à être à ses petits soins. Je peux comprendre que tu l'aimes mais tu dois fixer des limites. En plus dire ça devant lui. Ça va ne faire qu'empirer les choses !
    -Dominic : Je croyais qu'on était d'accord pour que les enfants ne soient pas au courant ! (s'énerve)
    -Lydia : C'est pas de ma faute chéri.
    -Jordan : Tu continues à l'appeler chéri ?! Ça peut plus continuer comme ça là ! J'ai pas envie de vivre avec cet homme. Rien que de sentir sa présence dans la maison me dégoûte !
    -Dominic : Tu me dois le respect d'accord, je suis ton père !
    -Jordan : Et le respect tu le dois à ta femme aussi d'accord ?
    -Dominic : Je t'ai dit de changer de ton !
    -Jordan : Non !
    Dominc met une gifle à Jordan.
    Jordan, choqué, monte dans sa chambre. En passant devant la cuisine, Cynthia remarque les tensions, et la colère de Jordan. Elle décide d'aller le réconforter aux vues des événements.
    Elle tente d'entrer dans sa chambre, mais la porte est fermée à clef.
    -Cynthia : Jordan c'est moi. Ouvre. S'il te plait.
    -Jordan (pleur) : Laisse moi tranquille.


    Quelques heures plus tard...
    Dans la maison, seuls Jordan et Lydia sont présents. Devon, Dominic et Cynthia sont partis travailler.
    La porte de Jordan est entrouverte. Jordan joue à un jeu sur internet. Il a l'air un peu plus calmé que ce matin.
    -Lydia : Jordan. Il y a quelqu'un pour toi. Je me suis permise de la laisser rentrer. Je vous laisse.
    Lucie entre dans la chambre de Jordan.
    -Lucie : Salut...
    -Jordan : Lu...Lucie ? Qu'est ce que tu fais là ? (ferme son ordinateur portable)
    -Lucie : Beh t'es pas venu aujourd'hui au lycée. Je t'avais réservé une place à côté de moi. J'ai été déçue de pas te voir. (sourit). Ça va t'es malade ?
    -Jordan : Oh...Non, c'est...mon réveil qui a pas sonné ce matin.
    -Lucie : Ah d'accord.
    -Jordan : Comment tu as su que j'habitais ici ?
    -Lucie : La voisine était dans ma classe l'année dernière. Je la connais assez bien. Elle m'a dit que t'habitais là.
    -Jordan : Ah d'accord.
    -Lucie : Sympa ta chambre.
    -Jordan : J'ai pas de posters. Mon père veut pas que j'en mette.
    -Lucie : Les posters c'est pas important dans le look d'une chambre. Je suis venue pour te proposer de sortir un peu. Demain on a pas cours, donc je me suis dit qu'on pourrait se faire une soirée. Et comme ça je te présente mes amis.
    -Jordan : Mais on est vendredi demain ?
    -Lucie : Oui mais il y a grève. (sourit).
    -Jordan : Je crois pas que mon père sera d'accord pour que je sorte.
    -Lucie : Tu pourras lui dire que ta mère t'a donné l'autorisation ? C'est toujours la bonne excuse que j'ai prise par habitude. (sourit)
    -Jordan : Bon d'accord.
    Jordan et Lucie descendent les escaliers. Avant de sortir, Jordan croise sa mère. Sa mère le prend par le bras et le stoppe.
    -Lydia : Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé ce matin.
    -Jordan : Je sors maman.
    Lydia le lâche et il sort avec Lucie de la maison.


    10 minutes plus tard...

    "Parc"
    Lucie et Jordan se promènent dans le parc. Ils ont rendez vous avec les amis de Lucie qui sont à l'autre bout du parc. Il est un peu plus de 21H30, et le soleil vient de se coucher.
    -Lucie : Si c'est pas indiscret...pourquoi ta mère t'a dit qu'elle était désolée ?
    -Jordan : Je voudrais pas te mentir mais...je te connais pas super bien. On se connait que depuis hier et pour que je me confie à quelqu'un, fait vraiment que je le connaisse bien et que j'ai sa confiance.
    -Lucie : Pas de problèmes, je comprends.
    Jordan regarde Lucie et rit.
    -Lucie (sourit) : Mais arrête ! Qu'est ce qui te fait rire comme ça ?
    -Jordan : T'es vraiment différente des autres filles. En général, elles sont super collantes et veulent tout savoir. Et toi tu lâches l'affaire direct.
    -Lucie : T'as une mauvaise opinion sur les filles. Toutes ne sont pas comme ça tu sais !
    -Jordan : Pour être franc avec toi, je n'ai jamais eu vraiment d'amis dans ma vie.
    -Lucie : Tu veux dire amies filles ou amis tout court ?
    -Jordan : Tout court.
    -Lucie : Et tu l'expliques comment ?
    -Jordan : Je sais pas. J'arrive pas à faire le premier pas. Et faut dire que j'ai jamais été gâté avec les classes que j'ai eu. Des racailles, des potiches.
    -Lucie (rit) : Au collège, tu en vois beaucoup c'est vrai. On dit souvent que c'est au lycée que tu rencontres tes vrais amis.
    -Jordan : C'est vrai que la maturité au lycée c'est pas la même chose qu'au collège.
    -Lucie : Ah en parlant de gens matures, voilà mes amis.

    Jordan et Lucie arrivent près d'Angelina, de James et Larry.

    Angelina est une belle rousse, cheveux bouclés. Vêtue d'un t shirt sexy dévoilant un bout de sa belle poitrine et d'une jupe qui elle dévoile ses belles jambes parfaitement lices et douces. C'est une très belle fille, il n'y aucun doute là dessus. Jordan se fait une mauvaise opinion d'elle dès son premier regard.
    James et Larry sont deux mecs, plutôt bogoss.
    James, beau mec brun est torse à nu, à l'aise, vêtu d'un short court. Il expose parfaitement bien ses abdominaux. Jordan pense alors dans sa tête "Beh dis donc vive les tablettes...".
    Larry, aussi est plutôt beau mec mais lui est blond contrairement à James qui lui est brun. Vêtu d'un t shirt gris simple et d'un jean, Jordan remarque pourtant bien que Larry est aussi musclé que James.
    Jordan , qui est lui assez maigre, se sent mal à l'aise face à ces 3 bombes. Sans parler de Lucie, dont il pense être tombé amoureux.


    -Angelina : Hey salut ! Moi c'est Angelina.
    -James et Larry : Salut mec ! (lui serrent la main et disent leurs prénoms par la même occasion)
    Jordan fait la bise à Angelina.
    -Jordan : Salut...
    -Angelina : Hey détends toi ! On va pas te manger ! (sourit)
    -Jordan : Disons que j'ai pas l'habitude de rencontrer des gens.
    -James : C'est pas grave tu sais.
    -Larry : C'est quoi déjà ton prénom ?
    -Jordan : Jordan.
    -Larry : Ah oui. Lucie nous a parlé de toi toute la journée.
    Lucie rougit un peu et baisse la tête.
    -Angelina : Faut dire que je la comprends...T'es plutôt pas mal. (sourit)
    -James : Hey ! Fais gaffe à ce que tu dis toi !
    -Larry (sourit) : James et Angelina sont ensemble.
    -Angelina : Ça va faire déjà 3 mois.
    -James (dit avec humour) : Et j'espère que tu vas pas tout gâcher !
    -Jordan : Non ça risque pas. Les relations amoureuses, c'est pas trop mon truc.
    -Angelina : Dommage ! Tu sais pas ce que tu rates. (Angelina embrasse James qui se laisse aller).
    -Lucie : Arrêtez vous allez donner une mauvaise image de vous à Jordan.
    -Jordan : Mais non t'inquiète pas.
    -Larry : A ce que j'ai compris, t'es dans notre classe maintenant ?
    -Jordan : Oui c'est ça.
    -James : Je vais proposer un truc. Pour marquer notre première rencontre. On va sortir. Un bowling ça vous tente ?
    Lucie, Angelina, et Larry sont partants, tandis que Jordan reste mal à l'aise. Il voudrait y aller mais sent qu'il ne peut pas. Son père est pour lui une sorte de barrière. Il lui a toujours interdit de sortir le soir. Et s'il l'apprenait...
    -James : Bon alors et toi ? Tu veux pas ?
    -Lucie : Allé Jordan viens, tu vas voir, on va s'éclater !
    -Jordan (hésitant) : Je sais pas trop...
    -Angelina : Allé ! S'il te plaitttttttt !
    -Jordan : (sourit) : Bon d'accord...
    -Larry et James rient tandis que les deux filles sautent de joie.
    Le temps passe.
    Jordan a découvert une chose qu'il n'avait jamais vécu dans sa vie. L'amitié.
    6 mois se sont maintenant écoulés.
    Jordan vit cette amitié avec joie. Une semaine après sa rencontre avec Lucie, Jordan a enfin pu lui avouer ses sentiments. Lucie, éprouvant les mêmes, a accepté de sortir avec lui.
    Les sorties entre eux se sont multipliées. Tous les soirs, ils ont toujours trouvé des occupations à trouver entre eux. Bowling, Boîte de nuit, Discuter entre eux autour d'un feu sous le ciel étoilé. Jordan n'avait jamais connu de tel plaisir.
    Rien ne pourrait détruire cette amitié et cet amour qu'il éprouvait.

    Dommage pour lui, un soir Jordan rentra trop tard...
    En effet son père était déjà à la maison.
    Et en rentrant chez lui, Jordan fit témoin d'une scène qu'il n'aurait jamais du voir.

    "Maison de Jordan"

    Jordan ouvre la porte et la referme. Il entend son père crier dans la cuisine.
    Jordan se rapproche dangereusement de la cuisine. En allant dans la cuisine, il constate que Devon, son petit frère, et Cynthia, sa grande sœur sont dans les escaliers, réveillés et écoutant la dispute entre leurs parents. Cynthia sert Devon dans ses bras, ayant les larmes aux yeux.
    Jordan se rapproche tout en écoutant la dispute.
    -Dominic (ivre) : Tu es ma femme j'te le rappelle ! Et si j'ai envie de baiser, je baise ! C'est mon problème, pas le tien ! Tu es là pour me faire la bouffe, le repassage de mes chemises et le ménage ! Tu dois être aux petits soins pour moi d'accord ?!
    -Lydia : Je n'ai rien fait qui pourrait te mettre dans un tél état. Tu es ivre chéri. Calme toi je t'en prie tu vas réveiller les enfants.
    -Dominic : Les enfants ! Parlons en justement ! Je ne sais pas ce qui me retient de les frapper ces gosses ! D'abord tu confirmes à Jordan que je te trompe et ensuite il essaie de me mettre à dos Devon et Cynthia ! Au fond il est devenu comme toi. Il me manque de respect totalement. Et je n'aime pas ceux qui me manquent de respect tu entends ?!
    Sur ces paroles, Dominic met une grosse claque à sa femme, qui tombe à terre. Dominic se met à frapper Lydia, toujours au sol, lui donnant des coups de pied puissants en criant " Respect !"
    Jordan , totalement choqué, sort de sa cachette.
    -Jordan : Arrête !
    Dominic s'arrête soudainement et se retourne vers son fils.
    Une peur glaciale envahit Jordan. Cynthia prend Devon par la main et lui dit de remonter dans sa chambre calmement, se coucher. Il obéit et monte les escalier en pleurant.
    -Cynthia : Cette fois ça suffit papa. Que tu parles comme ça à maman c'est déjà mal, mais maintenant la frapper...arrête là.
    -Dominic : Montez dans votre chambre.
    -Jordan : On a pas l'intention de partir.
    -Dominic (crie) : Je vous ai dit de monter dans votre chambre !
    -Jordan ( crie à son tour) : Non !
    Dominic met une grosse gifle à Jordan.
    -Cynthia : Allé viens on monte.
    Cynthia prend le bras de Jordan et l'emmène dans sa chambre.
    En s'éloignant de son père, Jordan fixe le regard de Dominic. Un regard rempli de haine, de rage. Et en montant les escaliers, Jordan murmure le mot " Vengeance"...
    Cynthia, après avoir trainé son frère jusqu'à sa chambre, discute avec lui.
    -Cynthia : Ecoute s'il te plait, ne fais rien.
    -Jordan : Quoi ?! Il vient de me frapper et de tabasser violemment maman ! J'appelle les flics. (se saisit de son portable)
    -Cynthia : Non ne fais pas ça je t'en prie.
    -Jordan : S'il te plait ( se met à pleurer). J'aimerais comprendre. Ça va faire des mois que c'est le bonheur pour moi, et à la maison le soir quand je rentre tout est gâché. Je passe du plaisir à la peur en entrant dans cette maison. Et j'aimerais au moins comprendre pourquoi tu le défends, comme maman après tout ce qu'il a fait.
    -Cynthia : Je n'arrive pas moi même à l'expliquer. Mais malgré toutes les pourritures qu'il a fait et fait ce soir, je l'aime. C'est papa, Jordan.
    -Jordan : Pour moi, ce n'est plus mon père. Et crois moi qu'un jour ou l'autre, je lui ferais savoir. Il paiera tout ce qu'il a fait. Je lui ferais payer à ma manière, crois moi.
    -Cynthia : Tant que je serais là, s'il te plait, ne fais pas de bêtises. Il faut pas que tu me laisses tomber d'accord ? On est dans une mauvaise période. Et il faut se serrer les coudes, sinon on tiendra jamais. Fais au moins ça pour moi.
    -Jordan (soupire) : D'accord...
    -Cynthia : Promets le moi quoi qu'il arrive.
    -Jordan ( à contre cœur) : Je te le promets.
    Cynthia sort de sa chambre.
    Jordan se tourne et tente de s'endormir dans son lit.
    Quelqu'un entre dans sa chambre.
    -Jordan : C'est bon, je t'ai dit que je te l'ai promis.
    -Dominic : Moi aussi je veux que tu me promettes quelque chose fiston.
    Dominic entre dans la chambre à son fils, fouet à la main. Il referme la porte...
    Le temps s'écoula...
    Pendant 1 mois, Jordan fut partagé entre l'amour, l'amitié et l'enfer.
    Les journées, toutes, se ressemblèrent.

    Jordan se lève le matin, pousse des cris de douleur, se passe de l'eau sur le visage, se regarde dans la glace. Il pense à son avenir. Quel avenir...? Il n'en a aucune idée, il espère qu'il sera bon.

    Jordan déjeune autour de sa famille. Tous les matins, depuis que son père frappe sa femme, et ses enfants, plus personne ne parle.

    Jordan va au lycée, est sérieux en cours. A la sortie des cours, il partage des activités avec ses amis, tout en essayant de cacher ses bleus sur son corps. L'été approche. C'est bientôt la fin des cours. Jordan le redoute, malgré que ses amis lui ont promis de partager du temps avec lui.
    -Larry : N'oublie pas qu'on est lié à jamais. Tous. Quoi qu'il arrive.
    Quand Jordan se sent mal, il pense à cette phrase que lui a dite Larry.
    Cela va faire un an qu'ils se connaissent, forme une véritable bande, partagent tout de leur vie. Quant à sa relation avec Lucie, c'est l'amour fou. Ils ne veulent plus se quitter, s'envoient des dizaines et dizaines de sms, passent plusieurs heures au téléphone, tard la nuit quand tout le monde dort.

    Jordan rentre le soir, file dans sa chambre, attendant le diable franchir sa porte. Tous les soirs le même rituel, son père rentre et prend son pied à frapper ses enfants, puis sa femme. C'est monstrueux et cruel. Mais c'est maintenant une terrible habitude depuis un mois.

    Voilà les journées de Jordan partagées entre douleur et gaité.

    La fin des cours...
    Le soleil parcourt tous les recoins de la ville. Les piscines ont ouvertes plus tôt cette année en vue de cette assommante chaleur.

    Jordan et ses amis ont prévu une sortie à la piscine.
    Jordan attend ce moment depuis des jours et des jours. Il saute de joie et se dépêche d'aller rejoindre ses amis à la piscine.
    -Angelina : En avance ?
    -Jordan : Oué. Vous aussi. (sourit)
    -James : On voulait avoir des places. C'est le deuxième jour d'ouverture et hier c'était bondé, ils ont été obligé de refuser des personnes tellement il y'avait de monde.
    Lucie embrasse Jordan.
    -Larry : Ça y'ets ils ouvrent.
    Ils entrent dans les vestiaires pour se mettre en maillots de bain.
    Larry, James et Jordan vont dans les vestiaires pour les hommes, et Angelina et Lucie vont dans les vestiaires pour femmes.

    "Vestiaires hommes"
    Larry, James et Jordan enlèvent leur t shirt.
    -Larry : On est arrivé les premiers. C'est cool, on est solos dans les vestiaires.
    Larry et James s'arrêtent subitement de se déshabiller en vue du dos et du torse de Jordan recouverts de plusieurs marques et de bleus.
    -Jordan : Pourquoi vous me regardez comme ça ? Vous me matez ou quoi ? Je savais pas que vous étiez gays (rire)
    -James : Jordan, c'est...C'est quoi toutes ces marques que tu as sur le corps ? (choqué)
    -Jordan (mal à l'aise) : Oh...rien...C'est...je suis tombé dans les escaliers hier soir.
    -James : J'ai jamais vu une chute d'escaliers faire autant de dégâts.
    -Larry : Arrête, tu vois bien qu'il nous ment. Jordan c'est quoi toutes ces cicatrices et bleus que t'as partout.
    Jordan, complètement désemparé, remet son t shirt. Il s'assoit sur le banc, et commence petit à petit à pleurer.
    -Jordan : J'ai jamais pu vous le dire. Je voulais pas détruire notre amitié.
    Larry et James viennent s'assoir près de lui.
    -Larry : On compte sur toi. Tu te souviens notre pacte. Pas de mensonges, pas de trahisons. On doit tout se dire et s'accorder notre confiance. Mais ça changera en rien l'amitié qu'on éprouve pour toi.
    -Jordan (reprend son souffle et avoue tout) : Mon père...me bat. Il me frappe.
    -James : Oh mon dieu. Faut appeler les flics.
    -Jordan : Non ! Surtout pas...Ecoute pour que tu le saches, je le hais. C'est un monstre, mais si je l'envoie en prison, il aura tout gagné. En envoyant mon père en prison, je perd ma famille. Ils ne veulent pas appeler les flics.
    -Larry : Mais putain c'est en enfoiré, les enfoirés doivent aller en prison, je refuse qu'il te fasse souffrir plus longtemps !
    -Jordan : S'accorder notre confiance Larry. Pas de mensonges, pas de trahisons. J'ai confiance en toi et toi aussi James, pour que vous disiez rien. Ma famille l'aime malgré ce qu'il nous fait endurer. J'arrive pas à le comprendre et à l'expliquer mais...ils l'aiment tout simplement.
    -James (soupir)e : Pourquoi tu nous en a jamais parlé ?
    -Jordan : Ça dure depuis un mois. J'ai jamais autant éprouvé de sentiments pour une fille et pour des amis comme vous. Je voulais pas prendre le risque de tout détruire en tout vous avouant.
    -James : Mais pourquoi ça l'aurait détruit ?!
    -Jordan : Je voulais que vous soyez amis avec moi pour ce que j'suis et pas par pitié !
    -Larry : Je peux le comprendre. Dis toi bien qu'on va jamais te lâcher. On va tout faire pour qu'il te frappe plus. Ni toi, ni ta mère ou ton frère ou ta sœur.
    -James : Non, on lui a promis de pas appeler les flics Larry.
    -Larry : Pas besoin d'appeler les flics. Faut lui foutre la frousse pour pas qu'il recommence. T'es d'accord Jordan ?
    -Jordan : Oué oué. De toute façon, ça peut pas empirer.
    -James : Si malheureusement. Au fil du temps, à force de te frapper, un jour il suffira d'un coup placé au mauvais endroit, ou que tu tombes au mauvais endroit, pour que tu meurs.
    -Jordan : Ça serait peut être la bonne solution que je meurs pour que ma famille voit que c'est un monstre et que j'avais raison depuis le début.
    -Larry : Retire tout de suite ce que tu viens de dire.
    -Jordan : Mais je sais plus quoi faire moi ! Vous savez...Le pire c'est pas de se faire frapper. C'est entendre ton petit frère se faire tabasser et hurler. Entendre les coups...C'est un bruit qui résonne dans ma tête c'est horrible. (pleure). Je sais plus quoi faire. Je voudrais partir, mais je peux pas les laisser tomber. Non je peux pas.
    Angelina et Lucie entrent dans le vestiaire, en maillots de bain.
    -Angelina : Bon les filles arrêter de bavarder et allez dans la...(voit Jordan pleurer et James et Larry le consoler)...piscine...
    -Larry : On annule la piscine pour aujourd'hui. Faut qu'on parle.
    Le soir venu...

    "Maison de Jordan"

    Une fois encore, Jordan est dans sa chambre, ne peut pas dormir. C'est une attente affreuse. Son père va rentrer ivre, et le battre encore.
    Devant la maison de Jordan, Angelina, James, Lucie et Larry sont cachés. Ils portent des uniformes de policiers.
    -Lucie : Vous vous rendez compte qu'il est plus de 4H15 du matin, et qu'en plus j'ai volé des uniformes de flics à mon père. Mes parents vont me tuer !
    -Angelina : Déjà tu les a pas volé mais emprunté, et ensuite si on est là c'est pour éviter justement que son père tue Jordan, parce qu'on sait très bien qu'un simple accident, une mauvaise claque, peut entrainer la mort. Et ça, s'il lui arrive quelque chose je me le pardonnerais jamais.
    -James : Je savais pas que tu tenais tant à lui dis donc ?
    -Angelina : Je tiens à lui depuis pas mal de mois James. Ce garçon...Il me fascine, je le considère comme un frère tu sais.
    -Larry : Moi aussi.
    -Lucie : Et dire qu'on a jamais rien remarqué...C'est monstrueux.
    -Larry : On le voyait tous les jours, sourire au visage...Tout nous semblait normal.
    -Lucie : Difficile de voir ce qu'il se cache derrière une belle maison, et une belle image de famille.
    -James : Chut, attendez !
    Une voiture arrive. Elle se gare devant chez Jordan.
    James prend le devant, suivi par ses amis et se dirigent vers le père de Jordan.
    -Dominic (ivre) : Oh...Euh Bonsoir...J'vous préviens tout de suite messieurs et mesdames poulettes, j'ai pas bu ce soir...
    James plaque Dominic contre la voiture.
    -James : Écoute moi bien espèce d'ordure ! On sait tout sur toi. On sait que tu boit comme un trou et que tu tabasses ta famille.
    Larry sort un couteau de sa poche et le pointe sous la gorge de Dominic.
    -Larry : Si tu recommences une seule fois mon coco, on hésitera pas à te trancher la gorge. Parce qu'on veut pas que t'aille en taule, on veut que tu souffres comme t'as fait souffrir ta famille sale fils de pute.
    -Dominic : Qui vous a dit ça ?! Je veux savoir qui ?!
    -Angelina : J'vous conseillerais de la fermer parce que là on hésiterait pas une seule seconde à vous butter.
    -Dominic : Ouais ma jolie....Comme j'hésiterais pas à défoncer ton p'tit cul (éclate de rire)
    Angelina donne un puissant coup de pied dans la partie intime de Dominic...
    Dominic s'effondre au sol, relâché par James et Larry.
    -Larry : j'espère que t'as bien compris ce qu'on t'a dit parce qu'on te le répétera pas deux fois...
    Ils laissent Dominic au sol, et s'en vont comme des voleurs...

    Jordan, ayant entendu les cris, a assisté à la scène de sa fenêtre. Il n'est pas intervenu.
    Dominic peine mais arrive à se relever...
    Il va dans la maison, ouvre la porte violemment et la referme en la claquant.
    Il monte les escaliers comme un monstre enragé et affamé, puis entre violemment une fois encore dans la chambre à Jordan, debout face à lui.
    -Dominic : C'est toi...C'est toi qui les a prévenu...
    -Jordan : Écoute je...
    -Dominic (interrompt en criant ) : Réponds moi !
    -Jordan (crie) : Oui !
    Un blanc s'installe...Mais Jordan remarque alors que la colère, voir la rage se met à envahir le visage de son père. Jordan n'a jamais vu son père aussi en colère, et Jordan se met soudainement à avoir peur. Peur de ce qu'il va faire...
    Il essaie donc de se rattraper par crainte du pire.
    -Jordan (confus) : Écoute, ils ont remarqué mes coups, et ce ne sont pas des vrais flics, ce sont mes amis et et (bégaye)
    Son père s'approche lentement de son fils, poing serré...
    -Jordan : Et je ne savais pas qu'il feraient ça, je jure devant Dieu que je le savais pas je t'en prie arrête arrête ! (se met à crier et à pleurer)
    Sa mère, ayant entendu les cris et les pleurs, se précipite vers son mari et tente de le repousser de son fils en le tirant vers la sortie de la chambre. Mais celui ci lui donne un violent coup de coude au visage. Lydia tombe au sol. Il pousse Lydia en dehors de la chambre, lui donne deux, trois coups de pied, et referme la porte à clef. Il se dirige vers son fils et s'apprête une fois de plus à le frapper...
    "Lycée"

    La sonnerie retentit dans les couloirs.
    Tout le monde rejoint sa classe et salle respective.
    Jordan entre dans la classe, tête basse et s'assoit à côté de Lucie.
    Jordan a un bleu près de l'œil.
    -Lucie : Oh mon dieu.
    -Jordan : S'il te plait pas de commentaires.
    -Lucie : Écoute j'suis désolée, on a voulu bien faire, comprend qu'on voulait que ça...
    -Jordan (interrompt) : S'arrête oui ! Beh tu vois, ça a empiré. J'vous ai déjà pourtant bien dit que rien ne l'arrêtera. Ce type est un fou alcoolo alors vos menaces il les prendra même pas en compte. Lui c'est ni vu ni connu.
    -Lucie : Alors quoi ? Tu veux qu'on reste là à attendre que ça finisse mal. On va pas rester les bras croisés merde.
    -Jordan : Je sais que c'est dur pour vous, comme pour moi. Mais il n'y a rien à faire.
    -Lucie : Ecoute, moi et Larry on a organisé une petite fête dans une salle polyvalente à 20 km d'ici. James et toi êtes évidemment invités. On a invité ta sœur aussi et plein d'autres gars et filles sympa du lycée. Je pense que ça pourrait bien te changer les idées tu crois pas ?
    -Jordan : J'ai pas la tête à ça en ce moment.
    -Lucie : C'est demain soir, on te demande juste de venir pour passer du bon temps et faire la fête. Si tu veux pas y aller pour toi, fais le au moins pour nous.
    -Jordan : J'suis désolé mais c'est non.
    -Le professeur : S'il vous plait, un peu de silence. Sortez votre cahier d'exercices et de cours. Je passe vérifier si vous avez bien fait vos exercices pour aujourd'hui.


    Le soir venu...
    "Maison de Jordan"
    Jordan s'allonge dans son lit. Sa sœur entre dans la chambre.
    -Cynthia : Dur journée ?
    -Jordan (soupire) : Si tu parles des connards de profs que j'ai subi toute la journée, ça va. Mais si tu parles des jolis discours des gens du lycée de l'enfant battu que j'ai eu aujourd'hui, oui c'est dur.
    -Cynthia : On a une vie pas comme les autres hein ?
    -Jordan : Ça tu peux le dire.
    Cynthia s'assoit à côté de Jordan au bord du lit.
    -Cynthia : Écoute...Il finira par se lasser un jour. Tu sais, les maitresses, l'alcool, et tout le reste...A force de le faire tous les soirs, ça va devenir lassant pour lui je veux dire.
    -Jordan : Tu y crois ?
    -Cynthia : Évidemment que j'y crois. Sans ça, je tiendrais surement pas le coup.
    -Jordan : En attendant on s'en prend plein la gueule. Et c'est pas qu'une malheureuse expression.
    -Cynthia : Oué. Comment tu fais pour...pour ne rien ressentir pou lui ? Je veux dire...Ça fait des années qu'on vit avec lui. Depuis notre naissance.
    -Jordan : Je sais ce qu'est un père merci. Et sa présence que tu définis maintenant, je la vois pas comme ça. Combien de fois il nous a serré dans ses bras en nous murmurant "Je t'aime" ? Combien de fois nous a t'il donné le biberon ou changé les couches ? Combien de fois s'est t'il intéressé à nous, à notre vie, nos amis, nos vies d'étudiants ? Combien de fois nous a t'il proposé de faire des sorties en famille...comme les autres familles normales ?
    -Cynthia (soupire)
    -Jordan : Tu vois. C'est pour ça que j'arrive pas à vous comprendre vous tous. Comment vous pouvez être attaché à ce type alors que...
    -Cynthia : Ce type reste notre père.
    -Jordan : C'est trop facile. Il a baisé maman comme il a baisé toutes ces autres putes. Alors ça a pas été trop dur pour lui.
    -Cynthia : Arrête de parler de lui comme ça.
    -Jordan : Mais putain c'est pas moi qui tabasse mes parents tous les soirs merde ?!
    -Cynthia : Je ne l'aime pas pour ce qu'il nous fait. Je l'aime parce qu'il fait parti de la famille. C'est dans le sang. C'est tout.
    -Jordan : Le sang n'est pas porteur de sentiments désolé. (Jordan détourne le regard)
    -Cynthia : Pour changer de sujet...Tu viens à la fête demain soir ?
    -Jordan : Non.
    -Cynthia : Pourquoi ?
    -Jordan : Parce que je n'ai pas envi de faire celui qui a une vie où tu vas bien alors que c'est faux. J'en ai assez de faire des sourires aux gens alors que tout va mal.
    -Cynthia : Très bien...Moi j'y serais. Au cas où tu changes d'avis...Je peux t'y emmener en voiture.
    Cynthia sort de la chambre.

    Le lendemain soir...

    La fête est mise en place. Les invités arrivent uns après les autres. Bonbons et alcool à volonté. C'est une fête bien remplie !
    Jordan n'est pas venu à la fête.
    Cynthia arrive enfin à la fête. Elle croise Lucie.
    -Lucie : Hey Cynthia.
    -Cynthia : Euh...?
    -Lucie : Oh excuse moi je suis une amie à ton frère.
    -Cynthia : Ah (sourit)
    -Lucie : Il n'est pas venu ?
    -Cynthia : Non désolé...Il se sentait pas très bien. Il a préféré rester à la maison.
    -Lucie : Ok c'est pas bien grave.
    -Cynthia : Attend. Dis moi tu t'es garé où ? Parce que il y avait plus de places sur le parking donc je me suis garé sur la bande Arrêt minute en face de la boulangerie. (rire)
    -Lucie : Ah moi je suis là depuis cet aprèm donc j'ai pas eu ce soucis. Bon on va boire les cocktails qu'a fait Larry ! Tu viens ?
    -Cynthia : Avec plaisir !

    La fête se poursuivit avec une très bonne ambiance. Les adolescents se déchainèrent sur la piste du dancefloor avec diverses musiques ! Certains ont quand même pas mal vomi dans les toilettes !
    Ce n'est qu'à 3H du matin que la fête se termina. Vu l'état de la plupart des jeunes, il était temps !
    Tout le monde alors regagna sa voiture, et pour certains même s'ils étaient ivres ils prirent leur voiture ! C'est d'ailleurs le cas des amis de Jordan. Tous ivres, aucune solution, James, complètement soûl, pris le volant.
    Cynthia, elle, a aussi pas mal bu, mais a une petite part de conscience encore. Elle regagna alors tranquillement sa voiture. Elle arrive devant la boulangerie et s'apprêta à traverser pour rejoindre sa voiture juste en face. Elle emprunta le passage piéton et soudain, une voiture qui arrive à toute vitesse la percuta.
    Cynthia est propulsée plusieurs mètres plus loin...Le conducteur et passagers de la voiture descendent : Il s'agit de James, Larry et Angelina

    FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE
    ===============================
    DEUXIÈME PARTIE : UN CŒUR DÉTRUIT




    "Chambre de Jordan"
    Jordan n'est pas couché. Il attend le retour de sa sœur, Cynthia à la maison pour parler de la fête avec elle. Il a en effet refusé de venir à cette fête. Mais il sait que ses sentiments amoureux envers Lucie sont de plus en plus forts et que rien ne pourra les briser. Ses amis sont aussi tout pour lui. C'est pour cette raison que Jordan attend Cynthia pour parler de la fête avec elle. Il veut savoir comment Lucie était habillée pour l'imaginer cette nuit dans ses rêves profonds. Il veut savoir par dessus tout si son absence ne lui a pas gâché la soirée pour autant.

    La porte de sa chambre s'ouvre lentement...
    Sa mère a du mal à respirer.
    -Jordan : Maman ? Ça va ?
    Lydia s'approche difficilement de son fils, puis finit par s'assoir sur le bord du lit.
    Jordan s'assied à côté d'elle.
    -Jordan : Hey. Dis moi ce qu'il ne va pas. C'est encore papa ? Qu'est ce qu'il t'a encore fait ?
    -Lydia (a du mal à s'exprimer. Elle tremble) : Non ce n'est pas ton père. C'est ta sœur.
    -Jordan (commence à se faire du souci. Son cœur se met à battre plus rapidement. La peur d'un mauvais événement l'envahit) : Cynthia ? Qu...Quoi ? Qu'est ce qu'elle a ?
    -Lydia : Elle est à l'hôpital.
    -Jordan (avale froidement sa salive et reprend son souffle) : Quoi ?
    -Lydia : Elle s'est faite renversée par une bande d'alcooliques qui revenait de la fête à laquelle elle est allée.
    -Jordan : Oh mon dieu. (commence à culpabiliser et à s'énerver) Je suis sûr que si j'étais venu avec elle, ça se serait pas passé comme ça !
    -Lydia : Jordan s'il te plait c'est pas le moment. Je n'ai pas la force d'aller à l'hôpital. Le médecin au téléphone m'a dit qu'elle était dans un état critique et qu'elle allait surement pas s'en sortir. (se met à pleurer)

    Jordan sort de la maison en courant, laissant sa mère, seule sur son lit, anéantie.

    Jordan courut alors. Il ne s'arrêta pas de courir. Il arriva à l'hôpital après 10 minutes de course.
    Il s'arrêta tout essoufflé à l'accueil des urgences.

    "Urgences"
    -Jordan : Je veux voir ma sœur, Cynthia Lorein.
    -Femme à l'accueil : Oui calmez vous, je vais regarder ça.
    Après quelques secondes de recherche sur son ordinateur, la femme fut désolée.
    -Femme : Je suis navrée. Votre sœur est actuellement dans un état critique et les visites ne sont pas autorisées. Elle est plongée dans un coma et ne va sans doute pas s'en réveiller. Je suis désolée.
    -Jordan : Vous ne comprenez pas ! Il faut que je la vois !
    -Femme : Je ne peux pas vous aider, je suis désolée encore une fois.
    Un homme qui écoutait la conversation s'empressa d'intervenir.
    Il était vêtu d'un costume noir avec une cravate. Il portait aussi des lunettes noires et c'est pour cette raison qu'on ne pouvait pas voir ses yeux. Il sortit un badge d'agent fédéral et le montra à la femme de l'accueil.
    -Homme : Je vous conseille de laisser ce jeune garçon aller voir sa sœur sinon je veillerais personnellement à ce que votre supérieur vous licencie, est ce clair ?
    -Femme : Oui monsieur, Cynthia Lorein se trouve dans la chambre 346, au quatrième étage. Vous pouvez prendre l'ascenseur au fond à droite.
    -Jordan : Merci.
    Jordan se dépêcha de prendre l'ascenseur.
    Pendant que l'ascenseur grimpait, Jordan ne peut s'empêcher de souffler des mots pressants "Allé Allé ! Plus vite !"
    Le chiffre 4 apparut sur le petit écran et le "ting" d'ouverture de la porte retentit.
    Il sortit de l'ascenseur.
    Et là, il aperçut en face d'une chambre ses amis, James, Larry et Angelina, interrogés par des agents de police.
    Jordan eut soudainement un flash back : Une conversation qu'il avait eu avec sa mère une trentaine de minutes avant.
    "-Lydia : Elle s'est faite renversée par une bande d'alcooliques qui revenait de la fête à laquelle elle est allée."

    Jordan eut un terrible choc. Il comprit en l'espace de quelques secondes que la bande d'alcooliques dont sa mère lui avait parlé était en fait ses amis. Tout s'effondra autour de lui. Il perdit son équilibre et s'appuya contre le mur. C'était un véritable coup de massue pour lui. Il n'en revenait pas. Ses amis, cette nouvelle vie à laquelle il tenait temps, ses amis qu'ils considéraient comme une nouvelle famille, l'avaient trahi. Ils étaient responsables de l'état critique de Cynthia. Pour lui c'était impardonnable et il prit la fuite sous les yeux désespérés de ses amis. Il prit l'ascenseur et sortit de l'hôpital, larmes aux yeux, sans avoir vu sa sœur...


    Il préféra ne pas rentrer chez lui, et se cacha dans une forêt à quelques kilomètres de chez lui. La pluie commença à tomber...


    "Forêt"
    Jordan était assis contre un arbre. Le désastre autour de lui...
    Des pensées lui traversaient la tête. Pourquoi lui ? Pourquoi tous ces malheurs lui étaient tombés dessus ? Il avait déjà eu une vie terrible, et lorsqu'il avait enfin pu trouvé le bonheur, enfin eu cet espoir de redémarrer une nouvelle vie, pourquoi l'abattre ? Le bonheur n'était donc pas fait pour lui ?

    Il reçut plusieurs appels sur son téléphone portable. Évidemment, il ne répondit pas, à aucun d'entre eux.
    Mais il les écouta...
    Un message vocal de James :
    "Je t'ai vu à l'hôpital. Je voulais juste te dire à quel point je suis désolé. C'était un terrible accident et...Message effacé".

    Jordan n'écouta pas les messages en entier, il écouta quelques mots, et ce fut des mots de trop, qui le mirent encore plus en colère. Il appuyait donc à chaque fois sur la touche 3 pour effacer le message avant même qu'il soit terminé.
    Un autre message vocal d'Angelina, en pleur :
    "Je suis tellement désolée Jordan. Si tu savais à quel point. On t'adore tellement tu sais, je ne voudrais pas qu'il t'arrive quoi que soit à cause de...Message effacé."
    Un de Larry :
    "Même si c'était un accident, je tiens à m'excuser. Je pense que tu devrais venir voir ta sœur, si tu ne veux pas nous voir ce que je comprends, on va te laisser seul avec elle et...Message effacé"
    D'autres messages se succédèrent, quand il en reçut un de Lucie...
    "Jordan...Je viens d'apprendre le terrible accident qu'a eu ta sœur...Même si je n'étais pas dans cette voiture, je peux comprendre ta douleur mais aussi celle de Larry, James et Angelina. Ça va sans doute être dur pour toi de les pardonner, tel que je te connais. La vie ne t'a faite aucun cadeau, je le sais très bien. Et ce qui vient d'arriver est très dur et je ne voudrais pas que tu fasses une bêtise. Je tiens à toi Jordan. Sincèrement. Et euh...(un blanc). Je t'en prie, reviens nous vite. Je t'aime."

    Jordan resta quelques minutes de plus assis contre cet arbre, puis décida de se lever. A ce moment précis, il reçut un appel inconnu. Il ne décrocha pas. Il eut une fois encore cet appel inconnu, mais ne décrocha toujours pas. Un message vocal s'afficha sur son téléphone et Jordan s'empressa de l'écouter :
    "Jordan, c'est le Docteur Shuttle. J'aurais préféré vous l'annoncer en direct, ou que vous soyez près de moi, mais vous ne décrochez pas, et vous êtes apparemment introuvables. Je suis désolé. Votre sœur Cynthia, vient de décéder. Elle n'a pas pu résisté à ce terrible choc dont elle a été victime. Je suis vraiment désolé."

    Jordan tomba à genou au sol, laissant le portable tomber sur le sol à son tour. Cette pluie, cette eau coula sur son visage et ses mains. Il avait cette impression que c'était du sang qui coulait sur lui...Il leva les yeux au ciel et lança un regard à Dieu et cria "Pourquoi" de toutes ces forces. Il continua de crier ce mot plusieurs fois avant de s'allonger sur les feuilles et de pleurer.

    Pour lui, il était déjà en enfer, rien ne pouvait arriver de pire, et pourtant cela ne faisait que commencer malheureusement...
    "Forêt"
    Jordan est allongé sur les feuilles mouillées, la pluie continue à tomber.
    Des flashback envahissent son esprit.
    [-Cynthia : Tant que je serais là, s'il te plait, ne fais pas de bêtises. Il faut pas que tu me laisses tomber d'accord ?
    -Jordan (soupire) : D'accord...
    -Cynthia : Promets le moi quoi qu'il arrive.
    -Jordan ( à contre cœur) : Je te le promets.]
    [-Larry : N'oublie pas qu'on est lié à jamais. Tous. Quoi qu'il arrive.]
    [-Larry : Tu te souviens notre pacte. Pas de mensonges, pas de trahisons. On doit tout se dire et s'accorder notre confiance.]
    Ces flashback lui donnent un mal de tête affreux, et lui font encore plus de mal.

    Jordan reçoit à nouveau un message vocal, du docteur :
    "Jordan...S'il vous plait rentrez chez vous. Je viens d'annoncer la nouvelle à votre mère. Vous ne devriez pas laisser votre famille seule pendant cette tragédie. Ils ont besoin de vous. Ne les laissez pas tomber, vous avez besoin de vous soutenir les uns les autres. Rentrez à la maison Jordan."
    Jordan pose la main sur son front, frotte ensuite son visage avec ses deux mains, puis se redresse. Il se décide à quitter la forêt et à rentrer chez lui.




    Après une bonne demie heure de marche, Jordan arrive devant chez lui.
    Il fait nuit, et la pluie continue toujours à tomber. Il est très tard.


    "Maison de Jordan"

    Jordan ouvre la porte puis la referme. Il entend le bruit de la télévision. Il jette un regard dans le salon. Son père s'y trouve en train de manger des chips devant une émission. Sur la petite table à côté de lui, une bouteille d'alcool est posée, bue à moitié.
    Jordan est désemparé devant cette totale absence de sentiments de son père. Sa fille vient de mourir, et son petit train de vie habituel continuait...Perdre une fille était pour lui comme perdre une de ses maitresses. Jordan détourna le regard devant ce monstre, qui ne l'avait pas vu rentré.

    Jordan monta alors doucement et lentement les escaliers. Il passa ensuite devant la chambre de sa sœur. Il prit conscience que plus jamais elle ne serait occupée par Cynthia...Il entra tout d'abord dans la chambre de son frère, Devon. La chambre était vide. Devon avait apparemment plié bagage. Son sac, affaires d'école, et vêtements n'étaient plus là. Jordan ne comprenait franchement pas la situation...

    Il sortit de la chambre et alla dans celle de sa mère, Lydia...
    En ouvrant la porte, un vent glacial le refroidit. Il faisait froid, la fenêtre était grande ouverte. Il alluma la lumière et sa mère n'y était pas. Il trouva un mot sur le lit. Les mots étaient soignés, c'était l'écriture de sa mère, écrits avec un stylo plume...

    "Jordan,

    Mon cher Jordan. La vie a été dure pour nous. Si dure. Je regrette tant mes choix tu sais. Quand j'étais jeune, mes parents m'aimaient mais ne s'occupaient pas vraiment de moi. Ils ne m'ont jamais dit Je t'aime, et je ne leur ai jamais dit non plus, ce qui n'empêchait pas qu'on avait des sentiments cachés très forts entre nous. J'ai rencontré ton père au lycée. Ça a été le coup de foudre. Lui, aussi m'aimait plus que tout au monde. Les deux premières années qu'on a passé ensemble étaient tout simplement magnifique. On était tous les deux plongé dans un bonheur infini. Chaque seconde qu'on passait ensemble était un pur moment de douceur, de gaité, et à la fois intime mais tellement beau. Malheureusement cela n'a pas duré, comme tu t'en doutes si bien. Ton père a commencé à me tromper. J'ai eu mal à l'accepter, mais j'étais tellement heureuse avec ton père, que je ne voulais pas le voir partir. Il a su profité de cet amour si fort que je lui donnais, pour continuer à me tromper. C'est peut être fou ce que je vais te dire, mais j'ai continué à l'aimer, et pour moi ce fut ensuite très vite banal...Je sais que tu ne comprendras sans doute jamais ce que je t'écris là. Cela a d'ailleurs été à l'origine de nombreuses disputes qu'on a eu sur ce sujet. Ta sœur me comprenait. Mais je ne te reproche pas que tu ne m'aies pas comprise. Je ne te reproche d'ailleurs rien du tout...

    Car malgré tout ce qui s'est passé entre ton père et moi, je n'ai pas regretté de m'être mariée avec lui. Car il a su me donner au moins trois choses que je ne regretterais jamais : Toi, Cynthia et Devon.
    Cynthia est partie beaucoup trop vite...Je ne m'y attendais vraiment pas. Une mère qui aime ces enfants comme je les aime, ne peut jamais se préparer à la mort de ses enfants. C'est moi qui devait mourir la première. Je suis tellement anéantie tu sais. Je sais que tu vas me soutenir, mais je sais aussi que ça ne suffira pas à me relever. Je suis déjà trop faible, mon cœur est brisé. Je suis fatiguée...Fatiguée de cette violence, de cette injustice, de ces décisions si dures à prendre et que je n'ai jamais eu le courage de les prendre. Et aujourd'hui ça me retombe dessus...Je n'arrive pas à m'enlever cette idée de la tête...Je me sens affreusement coupable. Et pourtant Dieu sait que je ne le suis pas. Mais est ce que Dieu existe vraiment ? J'aimerai le savoir maintenant, et le rejoindre pour lui poser ces nombreuses questions auxquelles je n'ai pas réponse. Pourquoi a t'il du s'acharner sur nous ? Pourquoi nous a fait il tant souffrir, alors qu'il y a des centaines et centaines d'autres personnes, qui méritaient vraiment de connaître la souffrance ?

    Sache que je suis désolée...Et d'ailleurs incapable de te l'écrire...Ton frère et moi avons eu une discussion. Il n'a pas voulu me laisser seule avec ton père, mais j'ai préféré l'envoyer à ta grand mère. Tu ne le trouveras dans pas dans la maison, elle est venue le chercher tout à l'heure. En espérant que tu n'auras pas le même avenir que moi et que tu trouveras ta voie mon chéri. Ne commets pas les mêmes erreurs que moi. Le passé t'as fait souffrir, mais cherche une nouvelle source de bonheur pour le restant de ta vie à partir d'aujourd'hui. Profite de la vie comme elle te vient, et fais face aux obstacles avec courage. Je sais que tu y arriveras. Mille pardons...


    Ta maman qui t'aime et qui t'aimera toujours au plus profond de son cœur..."




    Jordan fut très ému. Tellement ému, qu'aucun notre mot ne pouvait actuellement définir son état. Il prit conscience que malgré la haine envers son père, Jordan n'avait jamais remarqué ces sentiments tellement forts que lui donnaient sa mère, sa sœur et son petit frère. Il n'avait sans doute pas su le remarquer...Et pourtant, avec cette lettre, ce fut flagrant pour lui, une révélation des plus surprenantes.


    Après avoir posé la lettre sur le lit, il respira un bon coup et se dirigea vers la fenêtre pour la fermer, mais en essayant d'attraper les volets pour les fermer, il vit en bas un cadavre...Celui de sa mère. Il recula soudainement, totalement sous le choc, contre le lit de sa mère qui s'était suicidée. Sa respiration devenu rapide, il avait du mal à respirer. Il se releva et sortit de la chambre et alla dans la chambre de son frère, et vomit dans une poubelle.

    Après avoir vomit, ce fut presque les yeux de Jordan qui commandaient son esprit...Ses yeux se tournèrent lentement vers une batte de baseball posée là contre le mur...
    Ce fut à ce moment très précis, qu'une rage envahit Jordan. On pouvait ressentir à travers sa respiration, des légers grognements. Son regard était noir, plein de haine. Il prit la batte de baseball, la serra fort et descendit les escaliers...


    La télé était encore allumée, et on pouvait entendre les craquements de chips dans la bouche de son père, Dominic.
    Jordan serrait de plus en plus fort cette batte de baseball dans sa main droite en se rapprochant de son père.
    Et là...Son père n'eut pas le temps de regarder son fils une dernière fois. Jordan frappa de toutes ces forces dans la tête de son père. Il mourut sur le coup...Ce qui n'empêcha pas à Jordan de continuer à le frapper, sur le dos, les jambes, lui brisant ainsi les os. Ce ne fut plus les craquements de chips qu'on entendaient dans le salon, mais les craquements d'os.
    Une fois que Jordan avait suffisamment frappé encore et encore son père jusqu'à être certain qu'il était bien achevé, la batte de baseball pleine de sang tomba au sol près du cadavre de Dominic...
    Mais cela n'avait pas suffit à Jordan pour effacer la rage de ses pensées. Il estimait qu'il y avait d'autres personnes responsables de sa souffrance...Et elles devaient en payer le prix...
    "Maison de Jordan"

    Jordan n'agissait quasiment plus sous sa conscience...Sa rage l'envahissait totalement, le menant totalement à bout. Rien ne pouvait le faire reculer, rien ne pouvait l'arrêter sur cette terrible lancée. Il venait de tuer son père, et le mal était déjà fait.
    Il regarda le corps étendu sur le sol de son père...Et aucune pitié, aucun regret. Pour lui, c'était clair, il venait de tuer le diable et il se sentit mieux...Mais suffisamment pas pour ne pas vouloir d'avantage se venger.
    Il avait encore ce regard noir, tellement expressif...On pouvait y lire son goût amer de vengeance, cette envie de tirer un trait sur ce passé, de faire savoir au monde entier qu'il a souffert et ce que c'est de souffrir. Il voulait partager cette terrible souffrance, l'infliger à ceux qui le méritaient.


    Il se tourna et se heurta à un homme...
    Jordan tomba au sol, tout près du cadavre de son père.
    Il reconnu l'homme aux lunettes noires qu'il avait vu à l'hôpital ce soir.

    -Homme : Ne panique pas Jordan. Je ne suis pas de la police, et je n'ai absolument rien vu.
    -Jordan : Je ne comprends pas. Qu'est ce que vous me voulez ? Qui êtes vous ?
    -Homme : Agent Paul Kellerman, service secret, relié directement au gouvernement.
    -Jordan : Ça ne m'avance pas plus que ça.
    -Kellerman (enlève ses lunettes) : Jordan, nous voulons votre coopération.
    -Jordan : Qu...Comment ça nous ?
    -Kellerman : Notre gouvernement.
    -Jordan : Je suis perdu...
    -Kellerman : Un homme nommé Lincoln Burrows a tué le frère de la vice présidence monsieur Lorein.
    -Jordan : En quoi ça me concerne ?
    -Kellerman : Vous savez comment sont punis les méchants garçons qui tuent ? Vous devez savoir que ces personnes sont classées parmi des criminels...Il ne s'agit plus d'un petit acte de délinquance Jordan, mais d'un meurtre.
    -Jordan : Vous essayez de me faire peur ?
    -Kellerman : Ne me coupez pas la parole Jordan.
    -Jordan : Sinon quoi ?
    -Kellerman (essaie de rester serein) : La peine de mort. C'est ce que la justice a donné comme sentence à Lincoln Burrows. Vous voulez la même chose ?
    -Jordan (sourit) : Je sais ce qui m'attend monsieur Kellerman. Je viens de tuer un homme.
    -Kellerman : Non.
    -Jordan : Je vous demande pardon ?
    -Kellerman : Non. Vous ne l'avez pas tué. C'est ce qu'en tout cas concluront les experts scientifiques après avoir étudié la scène du crime, les empreintes et tout ce qui va avec.
    -Jordan : Mais enfin qu'est ce que vous voulez ?
    -Kellerman : Nous allons vous aider. Larry, James et Angelina ont tué votre sœur. Vous les considériez comme vos frères et sœurs et ils vous ont trahis. Vous ne croyez pas qu'ils mériteraient de payer pour ce qu'ils ont fait ?
    -Jordan : Évidemment que si mais...
    -Kellerman (interrompt) : Alors si je vous disais que vous pouviez les tuer pour ensuite démarrer une toute nouvelle vie. Il y a une sortie au bout de ce tunnel Jordan, la lumière du jour est toute proche, il suffit d'avancer au bout de ce tunnel. Mais pour y sortir, vous avez besoin qu'une main vous aide à vous trainer jusqu'au bout. Je suis celui qui vous tend la main, vous ne pouvez pas la refuser.
    -Jordan : J'ai tué mon père. Et je vais encore tuer trois adolescents. Et vous me dites qu'après ça je vais pouvoir démarrer une nouvelle vie ? En prison j'imagine ? Ou en enfer ?
    -Kellerman : Non, vous allez travailler avec le gouvernement.
    -Jordan : Je ne vois pas comment un jeune gars comme moi complètement détruit pourrait aider le gouvernement dans une affaire de meurtre de si haute importance dans ce pays.
    -Kellerman : Ne vous posez pas trop de questions maintenant Jordan. La seule question que vous devez poser c'est est ce que oui ou non je veux faire payer le prix à ceux qui ont détruit ma vie.

    Jordan fixait attentivement l'agent Kellerman dans les yeux. Kellerman était tellement glacial et il avait apparemment réponse à tout. C'était pourtant dur pour Jordan de lui faire confiance. Il avait déjà trop fait confiance. Mais cet homme était pourtant sans doute un espoir pour lui...Ce qu'il lui proposait était peut être ce qu'il attendait.
    Jordan avait déjà tout perdu, il n'avait donc absolument plus rien à perdre. Alors pourquoi refuser ?

    -Jordan : Oui.
    -Kellerman : Bien. Je vais m'arranger pour que Larry, Angelina et James soient en liberté conditionnelles le temps que la police décide de leur sentence. Cela nous laissera largement le temps de s'occuper d'eux avant qu'ils ne puissent voir à quoi ressemble une prison. Êtes vous certain que vous avez fait le bon choix ?
    -Jordan : Je n'ai plus rien à perdre. Il ne peut plus rien m'arriver de pire à présent. Je vous suis.
    -Kellerman : Bien...Alors ne perdons pas de temps...
    "Bureau dans un immeuble américain - Endroit inconnu"


    L'agent Kellerman avait fait entré Jordan dans un bureau et avait refermé la porte.
    Jordan était seul dans le bureau, il se demandait où il se trouvait. Malgré qu'il ai accepté de travailler avec le gouvernement, il avait encore de nombreux doutes...Était ce un piège ? Ou alors tout simplement une main tendue pour lui donner enfin un goût à la vie ?

    Il tourna en rond pendant une bonne dizaine de minutes, seul.
    La télévision en face du bureau était allumée.
    Jordan s'assit sur le fauteuil qui lui semblait bien confortable.
    Les derniers événements sur l'affaire Burrows étaient retransmis sur l'écran :
    "Alors que l'exécution de Lincoln Burrows est prévue pour le 11 mai prochain, nous venons d'apprendre que Michael Scofield incarcéré à Fox River depuis une semaine à Fox River, la même prison où est retenu le présumé assassin de Terrence Stendman, le frère de la vice présidente des États Unis, est en fait le frère de Lincoln Burrows"
    C'est alors que quelqu'un entra dans le bureau.
    C'était Caroline Reynolds, la vice présidente des États Unis.

    Jordan se leva immédiatement.

    -Caroline : Oh vous pouvez vous rassoir, ce n'est pas parce que je suis vice présidente, que même les adolescents doivent être à mes pieds.
    -Jordan : Jamais j'aurai pu imaginer un jour vous rencontrer.
    -Caroline : Pourquoi, parce que vous aviez un père qui vous battait ?
    -Jordan : Ce n'est pas ce que je voulais dire.
    -Caroline : Je sais bien. Vous savez, j'ai beaucoup entendu parlé de vous.
    -Jordan : Alors c'est vrai ce qu'on dit...Le gouvernement a des oreilles partout.
    -Caroline : C'est ce que vous pensez ?
    -Jordan : Eh bien, comment avez vous pu entendre parler de mon histoire alors que moi et ma famille n'avions aucune relation avec vous ?
    -Caroline : Eh bien surement parce que le gouvernement a des yeux et des oreilles partout. (sourit)
    -Jordan : Ceci dit, je suis désolé pour votre frère.
    Caroline sourit.
    -Caroline : Je vais être franche avec vous, vous avez d'énormes potentiels. Vous êtes sensible, franc, et courageux. Je vois même qu'après tous les derniers événements qui se sont produits dans votre vie, vous savez garder la tête haute. C'est très intéressant. Vous verrez...Nous allons vous donner une toute nouvelle vie. Je suis sûre que vous allez la savourer.
    -Jordan : Quel genre de vie vous voulez m'offrir ? Votre agent m'a parlé d'un marché. Vous m'aidez à éliminer Larry, Angelina et James et en échange je vous offre mon aide. Mon aide pour quoi faire ?
    -Caroline : Vous savez, nous avons de nombreuses collaborations. Le gouvernement fait parfois des erreurs qui peuvent lui couter cher. Je ferais tout pour être présidente. Et je ne laisserais personne m'empêcher de me détruire mon rêve.
    -Jordan : Et en quoi ça me concerne ?
    -Caroline : Nous avons quelques soucis dirons nous. Une avocate met son nez partout, et mes hommes sont incapables de régler le souci. J'ai donc fait appel au Cartel, une organisation secrète chargée de maintenir l'ordre et la sécurité dans tout le pays. Mais là aussi, je n'ai pour l'instant aucun résultat. Ils m'ont précisé qu'ils ont besoin d'hommes sans pitié et sans rancune. Vous êtes le genre d'individu qu'ils cherchent Jordan.
    -Jordan : Attendez une minute...Vous croyez que parce que j'ai tué mon père et que j'ai envi de tuer 3 autres personnes, cela me colle l'étiquette d'un tueur à gage sans pitié ? Vous vous trompez sur toute la ligne. Il y a une différence entre tuer des personnes qui méritent la mort et tuer des innocents madame Reynolds.
    -Caroline : Ils le méritent Jordan. Même s'ils ne vous ont rien fait, ce sont des cibles à abattre. Ils salissent notre pays et remettent en cause notre sincérité.

    Quelqu'un frappe à la porte.

    -Caroline : Entrez.
    Une femme entre dans la pièce. Elle a la mi poitrine dénudée, une longue chevelure brune bien soignée, et des yeux bleus perçants.
    -Caroline : Je vous présente Gretchen Morgan. Cette femme va vous aider à progresser dans votre parcours.
    -Gretchen : Bonjour (tend la main pour la serrer à Jordan)
    Celui ci refuse de lui serrer.
    -Gretchen : Petit conseil d'ami, je te conseille de pas jouer au supérieur avec moi.
    Jordan lui serre la main.
    -Jordan : Je n'ai rien contre vous, mais je déteste qu'on me mette la pression. Je n'ai pas accepté.
    -Gretchen : Permettez moi de dire quelque chose.
    -Caroline : Allez y.
    -Gretchen : Voilà ce que je te propose. On va se débarrasser des gens que tu veux voir disparaitre. Ensuite, je vais t'aider à progresser dans plusieurs domaines.
    -Jordan : Dans plusieurs domaines ? Vous voulez faire de moi un meurtrier ?! Vous allez m'apprendre à me servir d'un flingue, à briser la nuque de quelqu'un, ou alors à décapiter une personne de sang froid ?
    -Gretchen : Ne prend pas les choses comme ça Jordan. Tu es actuellement dans une phase "Tout le monde me fait chier, je me rebelle." Tu as peut être vécu des événements terribles, mais ça ne te donne pas le droit de te renfermer sur toi même. Dis toi qu'on te tend la main, tu as tué ton père parce qu'il le méritait, et même si je sais que tu te dis que tu n'avais pas à le faire, je te confirme que les monstres qui font du mal autour d'eux ne méritent pas de continuer leur petit train de vie habituel. Ta sœur est morte il y a peu, et lui ça lui a été complètement égal. Tu crois qu'il avait des sentiments pour elle ?
    -Jordan : Bien sûr que non.
    -Gretchen : Et un père ne devrait pas avoir des sentiments pour ses enfants ?
    -Jordan : Si...
    -Gretchen : Alors arrête de te faire du mal. Tes amis t'ont trahis, ils ont profité de la vie dure que tu vivais pour te donner un coup de massue. Mais tu vas leur montrer que ce coup était le dernier et qu'il ne t'a pas privé de tes moyens.
    -Jordan : Je suis d'accord.
    -Gretchen : Ce que tu vis est humain Jordan, et on est là pour t'aider. Notre objectif est de faire disparaitre les monstres de ce monde pour éviter qu'ils fassent encore plus de mal autour d'eux. Nous aussi, nous avons des difficultés et cette avocate que nous voulons éliminer fait croire à la presse et au monde entier que la justice a mal fait son travail.
    -Jordan : J'en ai entendu parlé. Ils disent que Lincoln Burrows est innocent.
    -Caroline : Oui et que c'est moi même qui ait organisé ce complot.
    -Gretchen : Vous croyez vraiment qu'elle aurait pu faire un complot contre son frère ? Elle vit déjà suffisamment dur la mort de son frère pour que des avocats la fassent d'avantage souffrir elle et sa famille.
    -Jordan : Je suis d'accord.
    -Gretchen : Cette avocate et avec plusieurs de ses contacts, tentent de corrompre la justice et de rendre cet assassin innocent. Vous imaginez Lincoln sortir de prison ? Qui vous dit qu'il ne vas pas tuer quelqu'un d'autre ?
    -Caroline : Lincoln est un monstre et il mérite la punition que la justice lui a donnée.
    -Jordan : Je suis d'accord avec vous.
    -Gretchen : J'imagine que tu as peur de te lancer là dedans. J'ai eu le même sentiment au début. Mais on a tous nos raisons de vouloir faire régner la paix et la sécurité n'est ce pas ?
    -Jordan : J'accepte. J'ai déjà tout perdu de toute façon. Je n'ai plus aucun objectif dans ma vie...
    -Gretchen : On t'en donne un. Tu vas servir pour ton pays.
    -Jordan : Et je trouve que c'est très honorable après tout ce que j'ai vécu. Merci. J'accepte.
    "Maison de Lucie"


    Lucie, Larry, James et Angelina sont assis autour d'une table dans le salon.
    La mère de Lucie est avec eux.
    -La mère de Lucie : Je ne comprends toujours pas pourquoi ils vous ont relâché.
    -Angelina : Le jugement est pour le 10 mars prochain. Pendant ces deux semaines, on doit rester à disposition de la justice et donc ne pas quitter la ville.
    -La mère : Je sais bien, mais dans une affaire comme ça, ils vous laissent normalement en garde à vue ou...
    -Lucie (interrompt) : Écoute maman, c'est pas ce qui me préoccupe le plus en ce moment tu vois. Ils ont retrouvé toute la famille de Jordan. Sa mère et son père se sont suicidés.
    -Larry : Où tu as entendu ça ?
    -Lucie : Aux informations. Il faut retrouver impérativement Jordan. Je le connais, il va faire une belle connerie. Il n'est pas dans son état normal, il a besoin de notre aide. Çà fait déjà deux jours que personne ne sait ce qu'il est devenu et plus le temps passe, plus j'imagine le pire.

    Le téléphone de James sonne...

    -James : Oh mon dieu...
    -Lucie : Quoi ?
    -James : C'est Jordan.
    -Larry : Qu'est ce que tu attends décroche !

    James décroche...

    -James : Allo ?
    -Jordan : James c'est moi.
    -James : Jordan. Comment tu vas ?
    -Jordan : Pas très bien comme tu peux l'imaginer. Écoute, avant que tu ne dises quoi que ce soit, il faut que je te dise. Je me suis mal comporté avec vous, et il faut qu'on parle. J'aimerai qu'on se voit toi, moi, Angelina et Larry.
    -James : Tu as raison. On a qu'à se voir sur la petite plage en face de la rue Piery.
    -Jordan : C'est justement là où je voulais qu'on se voit. Il y a jamais personne là bas, on sera tranquille pour discuter. Rendez vous ce soir là bas à 23H30. Et s'il te plait, dis à Lucie de ne pas venir, je lui parlerai quand le moment sera venu et ceci ne la concerne pas pour l'instant. A ce soir.
    Jordan raccroche.

    -Angelina : Alors qu'est ce qu'il a dit ?
    -James : Il veut qu'on s'explique ce soir sur la plage où on va d'habitude à 23H30.
    -Lucie : Dieu merci.
    -James : Mais Lucie, il ne veut pas que tu viennes.
    -Lucie : Quoi ?
    -James : Il a dit que cette affaire ne te concernait pas, et que tu devais rester en dehors de ça pour le moment.
    -Lucie : C'est hors de question. Je viens avec vous. J'ai besoin de le voir.
    -James : Écoute, je crois qu'on l'a déjà suffisamment fait souffrir comme ça. S'il ne veut pas te voir, c'est qu'il ne sait plus où il en est et ça se comprend.
    -Lucie ( s'énerve) : Ce n'est pourtant pas moi qui me suis saoulé et qui est pris la voiture, complètement ivre !
    -James : Retire ce que tu viens de dire.
    -Angelina : Eh oh oh on se calme. On a déjà trop d'ennuis, inutile d'en rajouter entre nous. Faut se serrer les coudes, on a pas besoin de vos querelles en plus. Lucie, excuse moi mais Jordan ne veut pas te voir, il va falloir que tu respectes son choix. Tu le reverras un jour ou l'autre de toute façon, dis toi juste qu'il a besoin de temps. Tu nous a toujours dit que tu le connaissais mieux que nous, et bien prouve le en restant ici ce soir. On viendra te voir juste après pour tout te raconter. Inutile de t'inquiéter.
    -Lucie : Ok, ok...



    "Immeuble présidentiel"

    Caroline, Jordan, Gretchen et Kellerman sont dans le bureau de la vice présidente.

    -Caroline : Pour être franche avec vous Jordan, cela m'étonnerait qu'on se revoit. C'est Gretchen et son supérieur qui vont vous prendre en charge.
    -Kellerman : Quoi ? Vous ne m'aviez pas mis sur cette affaire ?
    -Caroline : Paul, je vais être proclamée présidente dans une semaine, tout au plus, je vais avoir besoin de vous à mes côtés.
    -Gretchen : On va de toute façon rester sur place à Chicago, même après ce soir.
    -Jordan : Mon frère et Lucie vivent encore dans cette ville, je préfère ne pas trop m'en éloigner.
    -Gretchen : Pendant un certain temps, je pense que ça sera pourtant nécessaire, mais ça se fera automatiquement.
    -Caroline: Bien. Lincoln est exécuté ce soir. Cet après midi, ses avocats passent devant le juge pour exposer de nouveaux éléments à la justice pour éviter l'exécution. Mais normalement, ils n'y arriveront pas.
    -Kellerman : Ne vous inquiétez pas pour ça, on a pris toutes les précautions.
    -Caroline : Gretchen et Jordan vous pouvez partir.



    La journée continua de défiler...

    Veronica Donovan et Nick Sabrin, les deux avocats de Lincoln Burrows passèrent devant le juge l'après midi. Aucune preuve concrète ne fut donnée et en conséquence, l'exécution aura lieu le soir même.
    Michael Scofield, le frère de Lincoln, aura pourtant tout fait pour faire évader son frère de prison, de son côté, mais il n'avait pas eu assez de temps. Pendant que Michael partageait ses derniers moments avec son frère, lors de la dernière visite, Larry, Angelina et James se rendaient à la place. Jordan était déjà là. Il était pourtant 23H15.


    "La plage"


    Jordan se tenait debout face à ses anciens amis.
    James regardait Jordan droit dans les yeux en attendant les décisions de son ami, Angelina baissait le regard, et Larry était assez mal à l'aise, éprouvant un mauvais sentiment, celui d'avoir en quelque sorte trahi et fait souffrir son ami.

    -Jordan : Inutile de faire ses têtes là.
    -James : Ça me fait plaisir de te revoir.
    -Jordan : Pour être franc, moi pas. Mais puisque c'est arrivé, la moindre des choses qu'on puisse faire c'est de s'expliquer.
    -James : Par où veux tu qu'on commence ?
    -Jordan : Pour commencer, racontez moi comment ça s'est passé exactement.
    -Larry : Tu parles de la soirée ?
    -Jordan : Oui.
    -Angelina : Je vais le faire.
    Angelina redressa la tête et reprit son souffle.
    -Angelina : Tu n'avais pas voulu venir à la fête. Ta sœur était venue. On a tous beaucoup bu ce soir là. Et on a pris le volant pour rentrer... Ta sœur a traversée la route en prenant le passage piéton. Notre temps de réaction pour la voir était trop faible et on a freiné mais ça n'a pas suffit...
    -Jordan : Lequel d'entre vous était au volant ?
    -James : C'est moi.
    -Jordan : Qu'est ce que tu as ressenti quand tu as su que tu avais renversé ma sœur ?
    -James : L'idée d'avoir renversé quelqu'un était déjà très dur pour moi, mais quand j'ai su que c'était en plus de ça, Cynthia. J'ai été totalement détruit, et je m'en suis d'ailleurs toujours pas remis. Je suis désolé.
    -Larry : Je peux même ajouter qu'on est tous désolé. On est tous les trois responsables malgré nous.
    -Jordan : C'est ce que je voulais entendre.
    -Angelina : Et maintenant ? C'est quoi la suite ?
    -Jordan : La suite ?

    Jordan recula un peu, prit un flingue qu'il avait accroché à sa ceinture derrière lui. Il le pointa sur Larry, James et Angelina.

    -Angelina : Oh mon dieu.
    -Jordan : Ma vie était déjà détruite. Vous étiez mon seul espoir de mener une nouvelle vie pleine de bonheur. Les moments que je vivais avec vous étaient géniaux. J'avais jamais vécu d'aussi beaux moments pareils. Et vous...(la rage commence à l'envahir)...Vous ! Vous avez tout gâché !
    -James : Jordan, range cette arme.
    -Jordan : Ta gueule !
    -Larry : Tu ne veux pas faire ça.
    -Jordan : Je ne veux pas le faire ? Comment tu peux en être aussi sûr ? Et vous ? Vous vouliez tuer ma sœur ? Non, et pourtant vous l'avez fait !
    -Angelina (se met à pleurer) : C'était un accident Jordan ! Je t'en prie, fais pas ça.
    -Jordan : La pitié...C'est pour cette raison que vous êtes venus me voir ce soir...Mais enfin qu'est ce que vous imaginiez ? Que j'allais vous pardonner ça ? En tuant ma sœur, vous avez non seulement détruit notre amitié, mais vous avez aussi provoqué le suicide de ma mère. J'ai tué mon père après ça.
    -James : Quoi ?
    -Jordan : Je l'ai tué. J'ai une nouvelle grande famille qui m'a aidé à faire passer sa mort pour un suicide. Et si vous êtes libres, c'est grâce à eux aussi. Et lorsqu'on va retrouver vos cadavres, la police ne va pas voir vos morts comme un assassinat. Vous vous êtes shootés et vous avez mélangé ses substances à de l'alcool, vous ne l'avez pas supporté et vous en êtes morts.
    -Larry : Tu délires !
    -Jordan : Je délire ?

    Jordan tire soudainement sur Larry. Il ne l'a pas raté, la balle lui a traversé la tête.

    Angelina crie et commence à courir, Jordan l'empêche de s'enfuir en lui tirant dans la jambe. Angelina tombe au sol, la tête dans le sable.

    -Jordan (pointe son arme sur James) : Avance.

    Jordan fait avancer James à côté d'Angelina. Il pousse James à côté du corps encore vivant d'Angelina.
    Jordan tire encore deux fois sur Angelina qui meurt aux côtés de James.
    Jordan tourne ensuite son révolver vers le visage de James.

    -James : Je t'en prie Jordan. Pense à Lucie. Tu l'aimes encore, si tu fais ça, elle ne te le pardonnera jamais. Tu vas détruire l'amour qu'elle a pour toi.
    -Jordan : Elle n'en saura rien, elle se contentera de connaitre les mêmes raisons de votre mort données par la police, comme tout le monde.
    -James : Je t'en prie. C'était un accident.
    -Jordan : C'était la dernière fois que j'entendais ces mots.

    Jordan tire...

    On n'entendait plus que le bruit des grains de sables emportés par le vent.
    Les trois cadavres étaient là, éparpillés sur le sable.
    Un peu plus loin, Gretchen et d'autres hommes sortirent d'une voiture, valises à la main et commencèrent à injecter plusieurs substances dans le sang des jeunes adolescents. Ils rendirent la scène du crime très simple, pour que la police ne se pose pas trop de questions. Des bouteilles d'alcool vides, des sachets d'herbe quasi vides eux aussi près des cadavres.
    Jordan les regardait faire.
    -Gretchen : Comment tu te sens ?
    -Jordan : C'était censé évacuer ma rage. Je crois que ça l'a empiré. Elle est grandissante, je le sens. Je pourrais jamais oublier quoi que ce soit.
    -Gretchen : Ce ne sont pas les dernières personnes que tu vas tuer. Il y en aura beaucoup d'autres. Et pour tuer des gens, il faut être courageux, et ne pas avoir de pitié, sinon inutile de bosser pour nous. Avoir cette rage en toi est un atout que tu exploites pour l'instant plutôt bien. Quand j'ai commencé à bosser pour le Cartel, j'étais moi aussi pleine de rage et ça a permis de me construire une nouvelle identité et un nouveau but dans ma vie.
    -Jordan : Et aujourd'hui tu as oublié le passé ?
    -Gretchen : Quoi que tu fasses, le passé ne s'effacera pas. Mais tu peux faire disparaitre cette souffrance avec le temps. On est habitué à ton cas, on a même vu des pires, on sait comment les gérer. Tu as fait le bon choix en acceptant notre aide. Tu es avec nous.

    Gretchen tend la main à Jordan. Jordan la regarde pendant quelques secondes, et il la serra fermement.

    Jordan était un des leurs...

    Durant la même soirée, l'exécution de Lincoln n'avait pas eu lieu. Un appel mystérieux a reporté l'exécution en apportant de nouveaux éléments à l'enquête. Un rapport montrait clairement que le corps de l'homme qui avait été enterré au cimetière n'était pas celui de Terrence Stendman. Le corps allait être retiré du cimetière et une autopsie allait être faite plus sérieusement. Pendant ce délais, Michael Scofield disposait à nouveau de temps pour faire évader son frère de prison, alors que les avocats de Lincoln allaient tout faire de leur côté pour chercher encore et encore une faille dans le complot qu'avait préparé le gouvernement.

     

    FIN DE LA DEUXIÈME PARTIE

     

     

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    TROISIÈME PARTIE : Un destin hors du commun






    "Bureau de Caroline Reynolds"

    -Caroline : Je n'arrive pas à y croire !
    -Kellerman : Nous n'avions pas prévu ça.
    -Caroline : Encore heureux que vous ne l'aviez pas prévu ! Cette affaire tourne mal ! Le frère de Lincoln qui atterrit comme par magie dans la même prison.
    -Kellerman : Nous avons déjà tenté de persuader le directeur de la prison de le faire changer d'établissement madame.
    -Caroline : Vu les résultats qu'on a, je doute que ça a été efficace. Je vais avoir des ennuis. Cette affaire va nous exploser à la figure.
    -Kellerman : Nous faisons tout pour qu'il n'y ait aucune fuite.
    -Caroline : Vous vous rendez compte que j'ai été obligée de faire appel au Cartel pour que le boulot soit fait plus rapidement ?

    Quelqu'un frappe.

    -Caroline : Entrez !

    Gretchen entre dans le bureau et veille à refermer la porte.

    -Caroline : Alors ?
    -Gretchen : Tout s'est passé comme prévu de mon côté. Mais apparemment du vôtre c'est pas la gloire.
    -Caroline : Cessez donc de jouer vos airs de gagnante avec moi, ça ne m'intimide pas.
    -Gretchen : Sans vouloir vous vexer, vous devriez la jouer plus cool niveau look. Vous avez un beau corps, vous ne savez pas l'exploiter, c'est dommage.
    -Caroline : Dois je vous rappeler à qui vous vous adressez ?
    -Gretchen : Ce ne sera pas nécessaire. Les cas Veronica Donovan et Nick Sabrin vont être très vite rayés de la carte. Vous avez su nous amener un bon atout. Ce petit est coriace et il va nous être utile. Il a du plomb dans la tête. Mais pour le mettre sur l'affaire Burrows, je doute qu'il ne soit pas assez prêt pour ça.
    -Kellerman : Je ne suis pas de cet avis ?
    -Gretchen : Vous étiez là hier soir quand il a abattu ces 3 adolescents ?
    -Kellerman : Non mais j'étais là quand il a tué son père à coups de batte de baseball.
    -Gretchen : Il a encore une part d'hésitation en lui. Il sait encore reconnaitre le bien et le mal. Il est fragile et vu les méthodes que vous employez et ce véritable carnage qui ne cesse de s'amplifier autour de cette affaire, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne se rende compte qu'on baratine depuis le début pour l'emprisonner dans nos filets.
    -Caroline : On a un accord. On est tous mêlés à cette affaire. Premièrement, je voudrais que vous cessiez de jouer les supérieurs avec moi. J'ai peut être fait appel à vous pour régler mes soucis plus rapidement, ça ne vous autorise pas à jouer sur les mots ni à remettre en cause ma tenue vestimentaire. Et deuxièmement, vous devriez apprendre à mieux gérer vos exploits, parce que c'est en parti à cause de vous que cette affaire nous retombe dessus aujourd'hui et qu'elle cesse d'attirer de plus en plus les médias. Leurs appareils photos sont de plus en plus tournés vers nous à présent.
    -Gretchen : Et il est temps que ça cesse on est d'accord.
    -Caroline : Cela aurait du se terminer hier soir. Je veux savoir qui est à l'origine de ce fiasco.
    -Kellerman : Je vais régler ça avec Samantha.
    -Gretchen : Samantha ?
    -Kellerman : Vous ne connaissez pas les noms de ceux qui vous entourent dans votre compagnie ?
    -Gretchen : Si vous saviez combien je croise de nouveaux visages tous les jours.
    -Caroline : Le corps qui est au cimetière va être exhumé.
    -Kellerman : Ils en concluront que le corps est celui de Terrence Stendman, ne vous faites pas de soucis pour ça.
    -Caroline : Je sais.
    -Gretchen : Mon supérieur a mis de nouveaux agents sur cette affaire, moi j'ai d'autres chats à fouetter. A bientôt peut être.

    Gretchen sort de la pièce, laissant perplexe la vice présidente.




    "Maison de Lucie"


    Lucie est stressée, et tourne en rond dans la maison, portable à la main. Elle essaie de joindre ses amis, en vain.
    -Mère à Lucie : Vas tu donc te calmer ?
    -Lucie : Ils auraient du m'appeler hier soir. Pourquoi ils ne l'ont pas fait ? Je suis sûre qu'il s'est passé quelque chose.
    -Mère à Lucie : Tu es morte d'inquiétude, viens t'assoir à côté de moi.

    Lucie tente de se calmer et rejoint sa mère sur le canapé devant la télévision.
    -Mère de Lucie : Ce garçon dont tu es amoureuse...Tu ne crois pas qu'il souffre en ce moment ?
    -Lucie : Bien sûr qu'il souffre, il a toujours souffert...
    -Mère de Lucie : Mais il t'aime n'est ce pas ?
    -Lucie : Oui, je crois...
    -Mère de Lucie : Vous vous aimez tous les deux, c'est une chance. Un amour profond entre deux individus ne peut pas être détruit. Le temps se chargera de vous réunir tôt ou tard. Alors sois patiente.
    -Lucie : Je sais. Mais c'est si dur en ce moment. Le savoir mal, en train de souffrir, ça me détruit...Et sa souffrance me fait du mal à moi aussi.
    -Mère à Lucie : Mais c'est normal.

    Soudain, le programme télévisé est coupé par un flash spécial info.
    -Journaliste, sur la plage : Excusez nous d'interrompre votre programme télévisé.
    -Lucie : Hey mais c'est pas la plage où Jordan avait donné rendez vous ?
    -Journaliste : La police vient de faire une terrible découverte dans cette matinée. Ils ont en effet trouvé trois corps de jeunes étudiants qui n'ont pas été encore identifiés, tout comme la cause de leur mort. Mais à première vue, ces trois jeunes adolescents auraient mélangé à fortes doses des boissons alcoolisées et de la drogue.
    -Lucie : Oh mon dieu.

    Lucie se met à pleurer.

    -Mère de Lucie : Lucie calme toi !
    -Lucie : Mon dieu, je savais que j'aurais du venir, j'avais un mauvais pressentiment, oh mon dieu !
    -Mère de Lucie : Lucie, Lucie. Hey Lucie. Regarde moi Lucie. Tu connais mieux que personne Larry, James et Angelina. Est ce que tu les crois capables de mélanger de l'alcool et de la drogue ?
    -Lucie : Non jamais ils auraient fait ça. Ça peut pas être eux. C'est...C'est impossible, oh mon dieu c'est un véritable cauchemar. Il...il faut que j'aille voir la police.
    -Mère de Lucie : Lucie attend !

    Lucie sort de la maison, en courant.



    "Endroit inconnu - Haut bâtiment dans Chicago"


    Jordan et un homme grand, fort, de peau couleur noire, sont seuls dans un ascenseur.

    -Jordan : Comment vous vous appelez ?
    -L'homme : Wyatt.
    -Jordan : Moi c'est Jordan.
    -Wyatt : J'ai déjà entendu parlé de toi.
    -Jordan : Où va t-on ?
    L'ascenseur se stoppe, et la porte s'ouvre.
    -Wyatt : Tu vas vite le découvrir.

    Jordan suit Wyatt.
    Il l'emmène dans une pièce à part, bien isolée. Devant la porte, deux gardes armés. Wyatt laisse entrer Jordan, seul dans la pièce.

    Jordan est face à face avec un vieil homme chauve, vêtu d'un costard cravate.

    -Le vieil homme : Jordan !

    Il se lève aussitôt, avec un grand sourire, et vient serrer la main à Jordan.

    -Jordan : Eh beh dis donc, je suis attendu ici.
    -Le vieil homme : Il faut dire que vous êtes déjà le chouchou de pas mal de monde ici.
    -Jordan : Ils ne m'ont pas encore rencontré.
    -Le vieil homme : Peut être mais ils ont en tous vraiment envi !
    -Jordan : Et vous êtes ?
    -Le vieil homme : Vous pouvez m'appeler général, cela me suffira amplement.
    -Jordan (sourit) : Très bien général.
    -Général : Alors, comment vous vous sentez ?
    -Jordan : Hum plutôt bien. Votre bâtiment est très bien chauffé et par rapport au vent glacial de dehors, je vous garantie que ça fait du bien d'entrer là dedans.
    -Général (rit) : Je voulais dire, comment vous vous sentez par rapport à tout ce qui vous arrive en ce moment ? En à peine quelques jours, votre vie est en train de changer.
    -Jordan : C'est vrai que tous ces événements s'enchainent très rapidement. Pour être franc avec vous, je crois que je ne prends pas encore bien conscience de ce que je fais.
    -Général : Pourquoi tu dis ça ? Oh pardon, tu permets que je te tutoie ?
    -Jordan : Oui bien sûr.
    -Général : Bien. On va se parler souvent, je crois que c'est mieux ainsi. Hum, tu disais donc ?
    -Jordan : Que je ne prends pas encore bien conscience de ce que je fais. J'ai tué mon père, vous le savez n'est ce pas ?
    -Général : Je connais toute ton histoire oui.
    -Jordan : Eh bien, ma mère s'est suicidée, ma sœur est morte, ce sont mes amis qui l'ont tué. Et je me suis vengé, j'ai tué Larry, Angelina et James...
    -Général : Vous vous sentez soulagé ?
    -Jordan : Encore une fois, je vais vous parler en toute franchise...Non. Au même niveau qu'avant que je les tue.
    -Général : C'est à dire ?
    -Jordan : La haine, la rage, la souffrance. Tous ces sentiments...Ils sont encore là.
    -Général : Des sentiments aussi forts ne s'effacent pas du jour au lendemain, quoi qu'on fasse.
    -Jordan : J'en doute pas, mais j'imaginais qu'en me débarrassant des gens qui m'ont fait du mal, cela m'aiderait à aller mieux.
    -Général : Je vais te dire une chose. Je suis là pour t'aider. Ces hommes et ces femmes que tu as rencontré avant moi et qui t'ont aidé à accomplir cette vengeance, ils sont là pour t'aider. On est tous là pour t'aider. C'est une belle chance que tu as là d'avoir des personnes comme nous autour de toi pour t'aider à t'en sortir. Ce que tu as vécu, tu l'as peut être ressenti en pensant que c'était unique, que tu étais le seul à le vivre. Mais pas du tout, il y a une multitude de jeunes de ton âge qui ont de gros problèmes. Et toi tu as cette chance qu'on soit là pour t'aider.
    -Jordan : Je sais, et je vous en remercie.
    -Général : Tu pourras me remercier quand tu te verras en haut de l'échelle !
    -Jordan : Je vous demande pardon ?
    -Général : Tu as la chance de commencer jeune à nos côtés. Au fil des années, tu vas aller de mieux en mieux et tu voudras plus nous quitter (sourit).
    -Jordan : De toute façon j'ai nul part où aller.
    -Général : C'est donc pour ça que tu veux travailler pour moi ? Pour être nourrit, logé correctement ?
    -Jordan (sourit et fait des "non" de la tête) : Ce n'est pas ce que j'ai dit, ne le prenez pas comme ça.
    -Général : Bon, puisque tu commences à peine, la première chose que tu vas faire, c'est suivre des cours intensifs avec Wyatt.
    -Jordan : Hum...le type que j'ai vu dans l'ascenseur et qui m'a accompagné jusqu'à votre bureau ?
    -Général : Oui. C'est un homme très gentil qui va beaucoup t'aider. N'aies pas peur de ses méthodes. Elles te seront toujours très utiles alors veille à écouter chaque chose qu'il te dira. C'est très important. Et ce que tu vis en ce moment doit rester entre toi, Wyatt et moi.
    -Jordan : Pas Gretchen ?
    -Général : Ce que je veux dire, c'est que tu ne dois en parler à personne.
    -Jordan : Je ne vois pas à qui je pourrais en parler à part vous.
    -Général : Lucie, ton frère, ou ta grand mère par exemple ?
    -Jordan : Je préfère m'éloigner d'eux pendant quelques temps.
    -Général : Il vaudrait mieux que tu tires un trait sur ta vie du passé. C'est le seul moyen que tu as pour avancer.
    -Jordan : Je ne peux pas les laisser tomber éternellement.
    -Général : Il n'est pas question de les laisser tomber, il est question de les laisser à l'écart de ce qu'il se passe en ce moment.
    -Jordan : Comme vous voudrez.
    -Général : Bien ! Je suis heureux de te compter parmi nous. Je te laisse rejoindre Wyatt, il est derrière la porte.

     

    "Commissariat de Chicago"



    Lucie s'énerve à l'accueil sur le policier qui ne veut pas lui donner des informations sur ce qu'il se passe.

    -Lucie : Je n'ai pas de nouvelles de mes amis depuis hier soir alors que j'aurais du en avoir, et 3 cadavres ont été retrouvés hier soir justement là où ils avaient rendez vous avec quelqu'un.
    -Policier : Écoutez, je ne peux rien vous dire pour l'instant, alors vous allez commencer par vous calmer et si vous avez des informations qui pourraient nous éclaircir autant témoigner. Alors euh, voulez vous que je prenne votre déposition ? Avec qui vos amis avaient rendez vous ?
    -Lucie : Mais vous comprenez rien à ce que je raconte là ? Je veux pas vous aider à éclaircir quoi que ce soit, tout ce que je veux savoir c'est le nom des 3 cadavres que vous avez retrouvé ce matin c'est pas compliqué quand même ?!
    -Commissaire (avait entendu la conversation) : Excusez moi, venez avec moi jeune fille.
    -Policier : Ce n'est pas nécessaire monsieur le commissaire je vous l'assure, cette jeune fille va vous gueuler dessus rien de plus.
    -Commissaire : Je sais ce que je fais, allez suivez moi.

    Lucie suit le commissaire jusqu'à son bureau.

    -Commissaire : Asseyez vous.

    Lucie s'assoit mais ne se calme pas.

    -Lucie : Écoutez, vous ne pouvez pas imaginer ce que je vis en ce moment...Des événements affreux s'enchainent les uns après les autres...Oh mon dieu ça ne s'arrête pas.
    -Commissaire : Calmez vous calmez vous. Vous voulez un café ? Çà va vous faire du bien.
    -Lucie : Non, je veux juste savoir qui sont les 3 cadavres que vous avez retrouvé ce matin. Je vous en prie, ce sont peut être mes amis, j'ai...j'ai peur.
    -Commissaire : On ne peut pas encore vous le dire, les experts en la matière sont en train de les identifier.
    -Lucie : Je peux vous faciliter la tâche, je peux les reconnaitre pour vous ?

    Un homme frappe à la porte.

    -Commissaire : Oui entrez !
    -L'homme : Nous avons les résultats des analyses. Nous avons les 3 noms des adolescents retrouvés morts ce matin sur la plage.
    -Commissaire (prend le papier) : Larry, Angelina et James, âgés de 18 ans...Ils sont d'ici ?
    -Homme : Oui. Leurs noms de famille correspondent à des noms de propriétaires sur la ville.

    Au même moment, Lucie s'écroule au sol...

    -Commissaire : Hey ! Aide moi à l'emmener dans le garage, faut l'emmener à l'hôpital vite !



    "Sous sol dans le bâtiment de la compagnie"


    Jordan suit Wyatt dans le silence...Il passe devant des écrans géants, des salles à part où on peut voir des centaines et centaines de flacons contenant des produits chimiques, ou encore médicaments. Il passe aussi devant plusieurs cartons contenant toutes sortes d'armes, y compris les plus grosses tel les bazooka.

    Jordan se lance et pose une question à Wyatt.

    -Jordan : Où on va ?

    Wyatt ne répond pas à la question...

    Le silence de cet homme, sombre faisait peur à Jordan. Derrière cette carrure, se cachait un homme sans pitié, sans merci, qui aimait tuer et prenait un grand plaisir à tuer ses victimes.
    Jordan ne le savait pas encore, mais il allait être formé par un des plus grands meurtriers d'Amérique.
    Wyatt avait tuer enfants, mères, adolescentes...Des innocents.

    Wyatt ouvrit une porte, avec l'aide d'un code. Il glisse un petit regard derrière lui, vérifiant ainsi que Jordan ne cherche pas à mémoriser le code.
    La porte s'ouvre...

    Wyatt et Jordan entrent dans une pièce blanche. Les murs sont extrêmement blancs, ce qui illumina Jordan en premier lieu. Puis ses yeux s'habituèrent finalement à l'importante luminosité de la pièce, mais ils remarquèrent ensuite la présence d'un homme ligoté à une chaise en bois. L'homme avait déjà subi quelques tortures, Jordan le remarqua aux lèvres encore saignantes et au t shirt déchiré de l'homme, qui semblait être âgé d'une cinquantaine d'années.

    -Wyatt : Pas de caméras ici. Je te laisse seul avec lui. Il a une information qu'on doit savoir pour le bien de la compagnie. Je veux que tu ressortes de cette pièce en l'ayant acquise.
    -Jordan : Hé oh pas si vite ! Déjà...ce que vous me demandez est presque impossible, vous l'avez apparemment déjà tabassé sans qu'il vous dise quoi que ce soit, je vois pas pourquoi il me dirait quelque chose à moi.
    -Wyatt : Sois convaincant.

    Wyatt tourne le dos à Jordan et s'apprête à sortir de la pièce.

    -Jordan : Non mais c'est pas tout, je sais pas ce que cet homme a fait et pourquoi et...quelle genre d'information je dois lui faire dire ?
    -Wyatt : Tu poses trop de questions. Complique toi moins la vie et agis.
    -Jordan : Non mais vous vous prenez pour qui vous là ? Vous croyez m'intimider avec vos airs d'un seigneur Sith là ?

    Wyatt ferme la porte en fixant Jordan.

    -Jordan : Oh il va vite me saouler celui là...

    Le calme et le silence de l'homme attaché à la chaise intriguait Jordan.

    -Jordan : Bon...Pour être franc...Je ne m'imaginais pas me retrouver dans une telle situation dès les premiers jours...
    -L'homme : Les premiers jours hein ? (glisse un petit rire sadique)
    -Jordan : Vous avez un sens de l'humour particulier...Je peux savoir ce qui vous fait donc rire sur ces trois mots ?
    -L'homme : Ils procèdent de la même manière depuis des années et des années. Ils ont la technique qui marche me direz vous, pourquoi la changer.
    -Jordan : Vous parlez de la compagnie ?
    -L'homme : Non je parle de ta mère. (sourit)

    Cette réponse directe énerva Jordan, il prit l'homme par le cou et lui glissa quelques mots dans l'oreille pour qu'il sache à qui il a affaire.

    -Jordan : Écoute moi bien toi...
    -L'homme : Je m'appelle Jack.
    -Jordan : Jack hein ? Je t'interdis de jouer avec moi avec ton humour à la con, tu crois que ça te rend plus fort de glisser des vannes sans intérêt là ? Ça ne fait que de te rabaisser. Mon père...(lui serre encore plus le cou) aimait faire de l'humour après et avant de me tabasser. Tu sais comment il a fini mon père ? Je l'ai frappé et encore frappé jusqu'à le sang coule sur le sol et que tous ses os soient brisés...Alors je te conseille de pas m'énerver parce que t'as pas l'air d'avoir peur de la mort Jack...Mais il existe différents chemins pour accéder à la mort, et c'est souvent le plus court qui est le meilleur...Alors veille à ce que tes blagues aussi restent courtes et limités...Elles seront bien meilleures à mon goût elles aussi...

    Jordan lâche le cou de Jack.

    -Jack : Tu es déjà plein de rage mon petit...Ils t'ont pas raté. C'est comme ça qu'ils font. Ils ciblent des personnes qui sont mal dans leur peau, qui ont beaucoup de problèmes, ou qui se sentent tout simplement largués par la vie qu'ils ont. Une fois qu'ils t'ont repéré, ils te traquent jour et nuit sans que tu t'en aperçoives...Et ils vont même souvent chercher à t'enfoncer encore plus, jusqu'à qu'ils ne peuvent plus le faire. Et à ce moment là...Ils viendront te voir, et te recruterons...Si c'est le bon terme.
    -Jordan : Vous semblez bien renseigné...
    -Jack : J'ai bossé pour eux pendant 12 longues années...12 années...Et j'en ai vu des horreurs, j'ai souvent fermé les yeux parce que si je ne le faisais pas...Ils tueraient ma femme, et mes enfants.
    -Jordan : Ils ne sont pas comme ça. Ils veulent justement que le pays soit sécurisé et qu'il y ait le moins de crimes et autres embrouilles possibles.
    -Jack : C'est ce qu'ils te font croire, mais en réalité ils utilisent eux même ces méthodes pour arriver à leur fin. Je me souviens d'une affaire où un homme d'affaire très haut placé ne voulait pas traiter avec eux. Il refusait catégoriquement, ce qui par la suite aurait fait perdre plus de 3 millions de dollars et plusieurs centaines d'autres contrats très importants pour la compagnie. Et pour le convaincre...Ils ne s'en sont pas pris à lui directement...Ils ont assassiné d'abord son chien, puis son voisin, en lui laissant quelques mots comme quoi il était prévenu...C'était un homme dur à cuire, alors il a prévenu les flics...Ce fut la grosse erreur à ne pas commettre, le lendemain en rentrant du travail, il a découvert le cadavre de sa petite fille sur son lit. Sa femme était attachée tout près du lit, les yeux pointés vers sa fille. Il savait qu'il n'avait pas les choix, il a accepté de signer un haut contrat avec eux. Ça a donné à la compagnie une grand ouverture...Des hauts contrats et beaucoup d'argent...Sache qu'un jour cet homme a été remplacé et que lui et sa femme ont disparu de la circulation...Inutile de te dire qu'il avait fait part de son envie d'arrêter ses activités avec le Cartel à un de mes collègues.
    -Jordan : A mon avis, vous vous inventez des belles histoires pour sortir d'ici.
    -Jack (rit) : Et en quoi ça pourrait m'aider à sortir d'ici ?
    -Jordan : Hum je sais pas moi, un petit gars comme quoi qui s'est laissé attendrir par votre jolie histoire et qui vous laisse vous échapper.
    -Jack : Je me fais pas d'idées mon petit, je sais très bien ce qui m'attend. Je balance pas l'info et je meurs, je balance l'info et je meurs quand même.
    -Jordan : Je suis sûr que c'est faux.
    -Jack : Ils t'ont déjà bien formé hein en l'espace de quoi, quelques heures, quelques jours ? Mon petit tu es tout jeune...Fuis pendant qu'il est encore temps.
    -Jordan : Je n'ai rien à fuir.
    -Jack : Rien ?! Rien ?! Mais ouvre les yeux !
    -Jordan : Vous me dites que vous avez bossé pour eux pendant 12 ans. Vous avez travaillé pour des ordures pendant 12 ans ? 12 ans c'est pas rien, et vu votre façon de voir les choses aujourd'hui et votre révolte que je peux ressentir, vous auriez tout plaqué au bout de 12 jours, et pas 12 ans.
    -Jack : Je m'y suis résolu un peu tard...Et pourtant le même résultat hein ? Les membres de ma famille tous égorgés. Mais je savais que c'était trop tard. Pour eux et pour moi. J'ai mis du temps à accepter la belle connerie que j'ai faite en commençant à bosser pour eux. Mais avec le temps, je me suis dit qu'il y avait qu'une seule façon de sortir de ce tunnel et de revoir la lumière du jour. Que le monde entier sache qui ils étaient. Et pour ça, j'ai tout fait pour gagner leur confiance, j'ai tissé des liens même avec certains d'entre eux, et pourtant je peux te l'assurer, c'était pour la plupart des bel enfoirés. J'ai collecté des infos, des dossiers, tout ce qui pouvaient prouver que le Cartel était une compagnie remplie d'ordures et qui faisaient du business pas net pour gagner le plus d'argent possible. Ils ne veulent pas seulement l'argent mais être à la puissance de ce pays, le diriger, ils veulent la gloire.
    -Jordan : C'est donc ça l'information qu'ils veulent vous faire cracher ? Ils veulent savoir ce que vous savez sur eux ?
    -Jack : Ouais et qui d'autres sont au courant. Si cet enfoiré de Garry avait pas balancé au général que j'avais fouillé son bureau. Putain quel bel enfoiré !
    -Jordan : Je ne sais pas quoi vous dire.
    -Jack : Dis moi que tu me crois et que tu vas fuir.
    -Jordan : Je n'ai de toute façon nul part où aller, j'ai plus de famille et...
    -Jack (l'interrompt) : Aucun proche ?
    -Jordan : Si mais...C'est compliqué.
    -Jack : Tu ne tiens pas à eux ?
    -Jordan : Bien sûr que si mais ça reste compliqué je vous l'ai dit.
    -Jack : Ils n'ont pas vraiment de bons moyens de pressions sur toi apparemment. Tu as l'air d'être chanceux, mais il faut que tu partes maintenant, tu es de plus en plus en danger.
    -Jordan : Et si je vous disais que je voulais traiter avec ce genre d'hommes ?
    -Jack : Quoi ?
    -Jordan : Toute ma vie a été un enfer, je veux avoir un nouveau but, un projet, quelque chose sur quoi je peux me construire une nouvelle identité et tenter d'oublier le passé.
    -Jack : Et tu serais prêt à massacrer des innocents pour ça ? Mais enfin tu ne peux pas être sérieux, réfléchis une seconde !
    -Jordan : J'ai déjà réfléchi et je n'ai aucune issue, je n'ai plus rien à faire de ma vie.
    -Jack : Tu as encore des proches tu m'as dit. Va donc vivre avec eux et profiter des sentiments que tu as envers eux. C'est là le but de la vie.
    -Jordan : Ils ne voudront pas de moi, pas après ce que j'ai fait...Je ne suis même plus capable de les regarder dans les yeux. Ce que j'ai fait est terrible.
    -Jack : Tu as tué ton père, certes c'est quelque chose que tu n'avais pas à faire, mais tu peux au moins demander le pardon.
    -Jordan : La religion et moi ça fait pas deux.
    -Jack : Je te parle pas de religion, la religion n'intervient pas ici mon petit. Tu es jeune, tu as le temps de te faire pardonner des gens que tu aimes. Ils t'ont aimé n'est ce pas ?
    -Jordan : Et je pense qu'ils m'aiment toujours. Mais je crois que je les ai moi même trahi...Je sais ce que c'est de se sentir trahi...
    -Jack : Tu ne veux donc rien faire pour quitter ces enfoirés ?
    -Jordan : Non, je n'ai rien d'autre à faire.
    -Jack : Si mon petit. Va te pendre.
    -Jordan : Quoi ?
    -Jack : Si tu ne sais pas quoi faire de ta vie alors suicide toi, au lieu de vouloir continuer à vivre pour tuer des innocents.
    -Jordan : Je ne vais pas me suicider.
    -Jack : Et pourtant c'est ce que tu devrais faire.
    -Jordan : Ma mère s'est suicidée, et même si je l'aimais, je trouve que ce qu'elle a fait est complètement lâche. Elle m'a abandonné moi, et mon frère, c'est dégueulasse.
    -Jack : Mais toi t'as personne à abandonner, alors tue toi !
    -Jordan : Vous délirez.
    -Jack (lui hurle et lui crache dessus) : Tue toi ! Tue toi ou tu vas devenir un monstre ! C'est ce que tu veux ?! Un monstre ?! Tu crois que ta vie est gâchée ?! Et bien tue toi et ne gâche pas celles des autres espèce d'ordure !

    Jack tente de se débattre pour se libérer des liens qui les attachent à la chaise.

    Wyatt ayant entendu le bruit, ouvre la porte et donne un coup de pied dans ce qu'il y a entre les deux jambes de Jack.

    Jack crie de douleur et Wyatt lui donne ensuite trois coups de poing dans le visage. Jack finit par être assommé...

    -Wyatt : Je ne sais pas ce que tu lui as dit, mais c'est la première fois que je le vois dans cet état là, et pourtant il est là depuis deux semaines...
    -Jordan : Je lui ai juste dit que je comptais pas renoncer à ma place qui est avec vous.
    -Wyatt : Il s'est battu pendant des années pour nous faire tomber alors qu'on veut le bien dans le pays. C'est ce genre d'ordures qu'on est obligé de tuer. Parce que même en prison, ces gars là continuent de jacqueter. Allé viens.

    Jordan sort de la pièce, suit Wyatt...

     

    "Hôpital"

    Lucie se réveille tout doucement. Elle passe ses mains sur son front et découvre sa mère assise tout près d'elle, à côté du lit.

    -Lucie (ayant un mal de tête) : Maman...Qu'est ce qu'on fait là...??
    -Mère de Lucie (prend la main de Lucie) : Tout va bien ma chérie. Tu as fait un petit malaise au commissariat.
    -Lucie : Au commissariat ? Oh ça y est je me souviens...Oh mon dieu maman, ils sont morts. (se met à pleurer)
    -Mère de Lucie : Hé hé calme toi, calme toi ma chérie, viens là.

    Lucie pleure dans les bras de sa mère.

    Le commissaire entre dans la pièce.

    -Commissaire : Alors Lucie ça va mieux ?
    -Lucie : Non (s'essuie les yeux).
    -Commissaire : Écoute j'ai parlé à ta mère. Ce Jordan, c'est bien lui qui avait donné un rendez vous à tes amis sur cette plage ?
    -Lucie : Maman ?! Comment tu as pu lui parler de ça ?
    -Mère de Lucie : Écoute je lui ai dit la vérité, si c'est lui qui a tué Larry, James et Angelina, il doit aller en prison.
    -Lucie : Comment tu peux dire une chose pareille ? Il mérite en aucun cas d'aller en prison ! Il a déjà assez souffert comme ça pour avoir en plus la police, et ses proches qui le soupçonnent d'avoir tué 3 ados.
    -Commissaire : C'est de toute façon peu probable qu'on le poursuive, on veut juste savoir ce qu'il s'est passé pour que ces 3 ados mélangent de telles doses, alors qu'ils savaient très bien le gros danger que ça pouvait entrainer. On veut juste qu'il nous éclaircisse cette histoire.
    -Lucie : Je suis désolée. Ce que je sais c'est qu'il a voulu les voir, et que je reste à la maison. Il a dit...que je devais rester en dehors de ça, et que ça devait se régler entre eux, quelque chose comme ça. Mais il voulait juste discuter avec eux, et je crois même se réconcilier...
    -Commissaire : Lucie, soyez franche avec moi. Vous croyez que Jordan aurait pu les tuer tous les trois ?
    -Lucie : Comment vous pouvez me demander un truc comme ça ?!
    -Mère de Lucie : Lucie, répond à la question. Ne mens pas. S'il te plait...
    -Lucie : Non...Je suis sûre que non.
    -Mère de Lucie : Tu m'as dit que Jordan leur en voulait beaucoup.
    -Lucie : Oui mais pas de là à les tuer maman ! Non je suis sûre qu'il ne les a pas tué. Et même s'il voulait le faire, il ne l'aurait pas fait parce qu'il saurait que ça me ferait du mal...Et jamais il aurait pu avoir cette intention.
    -Commissaire : Vous savez quand une personne est envahie par un très fort sentiment de rage, cette personne là n'est plus elle même, et peut commettre des erreurs, et même les plus graves.

    Lucie soupire, tourne le regard aux deux adultes.

    Le commissaire et la mère de Lucie sortent de la chambre d'hôpital, ferment la porte derrière eux.

    -Commissaire : Elle est amoureuse de lui, ça se voit. Elle veut pas imaginer qu'il ait pu la trahir, ou faire quelque chose d'aussi sordide.
    -Mère de Lucie : Et vous ? Vous croyez que c'est possible ?
    -Commissaire : Bien évidemment que ça l'est mais l'analyse finale reste formelle. Ils sont morts à cause d'un important mélange entre drogues et boissons alcoolisées. On a même retrouvé leurs empreintes sur les bouteilles et seringues.
    -Mère de Lucie : Il aurait très bien pu les menacer de les tuer avec un flingue.
    -Commissaire : Ils se sont justement suicidés avec l'aide d'un révolver après ça.
    -Mère de Lucie : Eh bien alors, ils ne sont pas morts comme vous venez de le dire ?
    -Commissaire : Les experts indiquent qu'ils ont du souffrir, et que pour abréger leurs souffrances, ils se sont tués entre eux avec ce révolver. Même chose, on a pu retrouvé leurs empreintes sur l'arme en question. Ce que je peux vous dire, c'est qu'ils avaient vraiment l'intention de se suicider aux vues de tous ces éléments, et que je ne crois donc pas à cette histoire comme quoi Jordan les aurait forcé, ou tué...Ou alors il a bien monté sa scène de crime et là je dis chapeau. Mais c'est vraiment très peu probable, je vous le dis franchement. Si je veux voir ce gamin, c'est juste parce que ça a l'air d'être lui qui les a vu la dernière fois.
    -Mère de Lucie : Je connaissais assez bien les amis de ma fille, et je vais vous avouer que ce que vous me dites là, me choque énormément. Je les imaginais pas du tout se suicider de cette manière. Ils avaient des liens d'amitié très forts avec ma fille.
    -Commissaire : Hum ils en avaient aussi avec Jordan ?
    -Mère de Lucie : Oui. Ils étaient je peux vous le dire, comme des frères et sœurs.
    -Commissaire : Je pense qu'ils se sont vus. Que Jordan leur a dit des choses assez directes, mais blessantes. Il est parti en leur disant qu'il ne les verrait plus jamais, et là ils ont du vraiment mal le prendre. Ils se sont procuré un flingue, des drogues, de l'alcool, ce qui à Chicago n'est pas si difficile à trouver quand on a de l'argent sur soi. Et ils ont du en finir, pensant qu'ils avaient perdu une très forte amitié, et que c'était de leur faute, ils se sont tués...
    -Mère de Lucie : C'est à tirer par les cheveux, mais ça tient debout malgré tout...Mais quand même, les 3 avec cette idée, pas un seul qui refuse et les empêche de faire ça...C'est incroyable.
    -Commissaire : Incroyable mais surement vrai...Sur ce, je vais vous laisser. Et soyez présente pour votre fille. Elle a vraiment besoin de vous, ça va être dur pour elle. Évitez de lui dire que Jordan est peut être le responsable de ce carnage, elle aura des soupçons sur lui, et ça lui fera d'avantage souffrir. Et si elle reprend contact avec lui, n'hésitez surtout pas, appelez moi.
    -Mère de Lucie : très bien monsieur le commissaire, vous pouvez compter sur moi.
    -Commissaire : Au revoir.
    -Mère de Lucie : Au revoir...




    "Bureau du général"

    Le général est au téléphone avec Caroline Reynolds.

    -Le général : Ce n'est pas de ma faute si vos hommes du gouvernement refilent des infos aux avocats de Lincoln Burrows.
    -Caroline : Cet homme a été éliminé. Mais les avocats ont disparu, j'ai besoin de vous pour les retrouver. Même chose pour le fils de Burrows, il a disparu et je suis quasiment certaine qu'il est avec les avocats. Mes hommes ont tenté de les tuer, mais ils sont encore en vie, cachés quelque part.
    -Le général : Je vous envoie un de mes hommes qui va vous les retrouver.

    Le général raccroche.

    Quelqu'un frappe à la porte.

    -Le général : Entrez !

    Jordan entre, le regard baissé.

    -Le général (sourit) : Jordan ! Ça va ?
    -Jordan : Je ne sais plus où j'en suis.
    -Le général : Ah ? Pourquoi ces hésitations surviennent maintenant ?
    -Jordan : Wyatt m'a mis en contact avec Jack, l'homme enfermé au sous sol.
    -Le général : Hum...Il t'a raconté des mauvaises choses sur la compagnie.
    -Jordan : Oui. Il m'a dit que vous utilisez des méthodes..horribles pour gagner beaucoup d'argent.
    -Le général : Comme je t'ai déjà dit, on doit parfois utiliser des méthodes pas toujours nettes pour faire parler des hommes pas nets.
    -Jordan : Cet homme travaillait pour vous ?
    -Le général : Oui. Jusqu'au jour où...
    -Jordan : Où quoi ?
    -Le général : Il nous a trahi. Il a cherché à dénoncer certaines de nos méthodes à la police.
    -Jordan : Il avait raison alors.
    -Le général : C'est là que tu te trompes. On les a utilisé pour le bien de notre pays ! Bon sang, Jordan ! Je te voyais comme un adolescent intelligent, mais là tu m'as l'air corrompu à ton tour !
    -Jordan : Vous vous trompez. Je veux bosser avec vous. Et même si vous êtes de belles ordures, je ferais ce que vous me demanderez.
    -Le général : Heureux de te l'entendre dire. Mais sache que même si pas mal de gens le pensent, nous ne sommes pas des ordures. Je vais te parler d'un projet qui m'est très chère...Scylla.
    -Jordan : Scylla ?
    -Le général : Un petit objet regroupant pourtant des informations capitales qui aideront le monde futur. Des remèdes jamais trouvés même par les plus grands scientifiques, des documents mettant en œuvre des améliorations technologiques possibles grâce à des produits que nous avons fabriqués.
    -Jordan : C'est donc ça que vous gardez secret au sous sol ? J'ai vu pas mal de produits, d'armes.
    -Le général : On garde pas mal de choses secrètes. On est très haut placé dans ce pays, on fait tout ça comme je t'ai dit pour le bien de ce pays, et je dirais même du monde entier. Bientôt, dans 1 ou 2 ans, nous pourront enfin être à la tête de ce monde et tout le monde nous verra comme des héros ayant trouvé des sources jamais acquises...Et c'est là les problèmes qu'on rencontre. Des hommes, comme Jack qui veulent tout gâcher en trouvant des preuves contre nous. La jalousie est un bien vilain défaut, qui parfois entraine l'homme à faire des grosses bêtises...


    Une femme entre dans le bureau sans frapper.

    -Le général : Lisa !
    -Lisa : Je dérange ?
    -Le général : Non pas du tout, je te présente Jordan. Jordan, voici ma fille.
    -Lisa: Ah bonjour.
    -Le général : Je lui ai déjà parlé de toi Jordan.
    -Lisa : Je suis désolée pour tout ce qui vous est arrivé.
    -Jordan : Merci.

    Un blanc s'installe dans la conversation. Lisa parait mal à l'aise.

    -Le général : Tu venais pour ?
    -Lisa : Ah tiens, c'est les infos que tu m'as demandé hier.
    -Le général : Ah merci !
    -Lisa : Voilà. Je vais vous laisser. A bientôt Jordan.

    Lisa s'en va.

    -Le général : Ne t'inquiète pas, elle a toujours été très timide.
    -Jordan : Hum ouais. Bon, Wyatt m'attend, j'y vais.



    "Maison de Lucie"

    Lucie compose le numéro de Jordan et l'appelle. Elle tombe sur la messagerie, et ne laisse pas de message.
    Sa mère entre dans la chambre.

    -Mère de Lucie : Ça va mieux ma chérie ?
    -Lucie : Je...Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'ils sont morts. Je me retrouve seule et...Je sais que Jordan est là quelque part...Alors que je pourrais être tout près de lui. J'ai tellement de choses à lui dire.
    -Mère de Lucie : Je suis sûre que tu le reverras un jour.
    -Lucie : Demain, il y a l'enterrement de sa mère , de sa sœur et de son père. Il ne sera à mon avis pas présent à celui de son père mais je peux au moins espérer le voir à celui de sa mère et de sa sœur.
    -Mère de Lucie : Tu sais, tu devrais moins espérer. Ça va te faire du mal, et tu devrais tourner la page. Il faut que tu te préoccupes de ton avenir. Tu dois pas oublier que les études c'est important, et que...
    -Lucie (interrompt): Je crois que c'est pas le moment de parler de ça. Et je n'arriverais de toute façon pas à me replonger dessus tant que je n'aurais pas revu Jordan ou que j'ai au moins eu de ses nouvelles. Je veux savoir ce qu'il s'est passé avec Larry, Angelina et James. Je n'arriverais pas à avancer tant que je ne le saurais pas. Et même s'il est possible que la vérité me fasse mal, je veux la connaitre. Je sors.
    -Mère de Lucie : Mais enfin où vas tu ?
    -Lucie : Tu n'as pas besoin de le savoir.
    -Mère de Lucie : Lucie !

    Lucie s'en va en claquant la porte...

     

     

    "Pièce inconnue"

    Jordan et Wyatt sont dans une salle, où des cibles circulent de haut en bas, de droite à gauche...

    -Jordan : Laissez moi devine,r je vais devoir viser les cibles avec un sniper.
    -Wyatt : Oh tu commences à peine ta formation. Moi je maitrise les sniper, toi tu n'es pas encore besoin. Vise les avec un simple flingue.
    -Jordan : Avec un flingue ? Mais c'est encore plus compliqué !
    -Wyatt : Tu ne vas peut être pas y arriver tout de suite. Mais concentre toi. ne quitte pas des yeux la cible que tu as choisi. Sache que là c'est un entrainement, mais dans la réalité, dis toi bien que ta cible sera un être humain qui sera certainement armé. Il ne faut pas que tu le loupes, et il faut surtout que tu sois plus rapide que lui. Allé vas y.

    Jordan se saisit de l'arme. Il la pointe en direction d'une des cibles. La cible bouge dans tous les sens. Il ne suit pourtant pas le conseil de Wyatt. Ses yeux naviguent entre les différentes cibles. Wyatt observe attentivement le jeune adolescent qui parait concentré et très déterminé.
    Ses yeux continuent de slalomer entre les différentes cibles qui effectuent divers chemins, toujours différents, sans jamais s'arrêter à aucun moment.
    Et c'est alors que soudain, Jordan tire plusieurs coups. Il enchaine les tirs sur les cibles. Il en a une, puis deux, puis trois. Au final, il n'a raté aucune cible, malgré un petit tir raté, perdu au milieu de tous ces tirs parfaits.

    -Wyatt : Whoaw (applaudit) Je suis impressionné.
    -Jordan : Et ce n'est pas grâce à vous. Vous savez...Je n'ai jamais suivi les conseils des autres, encore moins de ceux que je n'apprécie pas.
    Wyatt sourit.
    -Jordan : Mon cerveau s'est lui même ciblé sur toutes les cibles. Il a observé leur parcours, et mes yeux se sont habitués à leurs gestes. Mes yeux ne voyaient plus qu'une seule cible, mais ils se dirigeaient vers tous les mouvements des cibles. J'ai tiré et c'est comme si c'était ma tête qui contrôlaient mes mains et mes tirs. Il suffit de savoir se concentrer et de vouloir bien le faire.
    -Wyatt : Ta formation sera beaucoup plus rapide que prévue à mon avis. Tu es vraiment très fort. Ta détermination et ton intelligence m'impressionnent.
    -Jordan : J'ai vécu dans un monde où on ne faisait pas tellement attention à moi. Ça m'a permis de grandir et murir plus vite sans que personne s'en rende compte. S'isoler pour chercher un nouveau sens à la vie, ça fait pas mal réfléchir et on prend conscience de pas mal de choses.
    -Wyatt : Écoute...Ce que je te propose c'est de commencer sur le terrain dès la semaine prochaine.
    -Jordan : Sur le terrain ? Une affaire sérieuse ? Avec des gars armés ?
    -Wyatt : Sérieuse, bon c'est une petite affaire quoi, mais ça reste tout de même dangereux, surtout que les types avec qui on traite sont pas toujours fiables et sympas.
    -Jordan : C'est Ok. Mais va falloir m'aider et pas me larguer sur le terrain sans conseil, pas comme vous avez fait hier en m'enfermant avec Jack.
    -Wyatt : Je croyais que tu n'aimais pas suivre les conseils des autres, et encore moins de ceux que tu n'apprécies pas ?
    -Jordan : Très drôle. Allé moi j'ai besoin de prendre l'air, on se revoit tout à l'heure.



    "Maison inconnue"


    Lucie arrive devant une maison, assez spacieuse à l'extérieur, mais qui n'appartient pourtant pas à quelqu'un de très riche à première vue. Elle reste cependant bien entretenue, tout comme le jardin, une fois encore vu de l'extérieur.
    Lucie jette un petit coup d'œil sur le nom du propriétaire de la maison, sur la boîte aux lettres. Elle parait rassurée et se dit à elle même " Tu t'es pas trompé de maison ma petite Lucie. Maintenant faut y aller".

    Lucie ouvre le petit portail en bois, et sonne à la porte. Le temps d'attente ne fut pas très long avant que quelqu'un lui ouvre la porte, mais Lucie en a profité pour ranger un lacet qui trainait et passer un léger frottement sur sa veste pour enlever des poils de son chat qui s'étaient incrustés. Elle reprend son souffle, et quelqu'un lui ouvre la porte.

    C'est une personne âgée, entre les 60, 70 ans, qui parait assez épuisée. Personne de cheveux blancs, portant des lunettes simples, dos légèrement courbé.

    -Lucie : Bonjour madame. Je suis vraiment navrée de vous déranger, vous êtes bien la grand mère de Jordan Lorein ?
    -Vieille femme : Oui oui c'est moi, je m'appelle Katherine.
    -Lucie : Ravie de vous connaitre Katherine. Est ce que vous permettez que j'entre un instant, j'ai besoin de vous parler.
    -Katherine : Oui bien sûr, entrez.

    Lucie entre, en profite pour enlever son écharpe et ouvrir un peu son manteau.

    -Katherine : Oh donnez donc moi ce joli manteau, j'ai une jolie penderie dans le salon, autant l'utiliser vous ne trouvez pas. (rit et tousse).
    -Lucie : Oui bien sûr. (sourire forcé)
    -Katherine : J'ai fait un petit gâteau au chocolat à mon petit fils. Je vous en aurais bien offert une part mais ce morfalou a déjà tout avalé. (rit)
    -Lucie : Vous êtes adorable, mais je n'ai pas faim.

    Une voix d'enfant se fait entendre au premier étage.

    -Enfant : C'est qui mamie ?
    -Katherine : C'est une jeune fille qui vient me rendre visite, tu peux continuer à jouer à ta console de jeux va.

    -Lucie : A vrai dire, j'aurais peut être besoin de lui parler à lui aussi.
    -Katherine : Hum mais pourquoi vous voulez nous parler ? Oh non ne me dites pas que vous êtes journaliste !
    -Lucie : Non, non pas du tout, ne vous inquiétez pas je...
    -Katherine (continue de parler sans arrêt) : Non parce que j'ai déjà eu 3 journalistes qui sont venus depuis ce matin, alors j'en ai un peu marre.
    -Lucie : Je suis la petite copine de Jordan.
    -Katherine : Oh...Vous avez des bons contacts avec lui ?

    La vieille femme fait soudainement mauvaise mine.

    -Lucie : Oui, enfin j'en avais. Vous semblez en colère contre lui, je me trompe ?
    -Katherine : Écoutez ma petite, je suis âgée, je n'ai plus toutes mes forces, et c'est alors qu'on me confie ce petit...Il a besoin de son frère comprenez.
    -Lucie : Vous parlez de Devon ?
    -Katherine : Oui c'est le petit frère de Jordan.
    -Lucie : Oui je sais, je l'avais déjà croisé une ou deux fois.
    -Katherine : Jordan est quelque part dans la nature. Il traverse quelque chose de difficile, mais ce n'est pas une raison pour laisser seul son frère avec moi, qui ne suis pas la mieux placée pour parler de ça avec lui.
    -Lucie : Moi aussi j'ai perdu de vue Jordan, il ne me donne plus de nouvelles. Je ne sais pas où il est, ni ce qu'il fait. Et pourtant je vous jure qu'on avait de très bonnes relations. Il ne donne pas de nouvelles à Devon, ni à moi...J'ignore ses raisons, mais sachez que ce n'est aucun cas à cause du fait qu'il n'éprouve pas de sentiments pour nous. Il aimait beaucoup son frère, il m'en parlait beaucoup, et le fait que son père le frappe le révoltait plus que tout au monde.
    -Katherine : Son père le frappait ? Quoi, qu'est ce que vous me racontez là comme sottises là ?
    -Lucie (confuse) : Oh pardon, je croyais que vous étiez au courant.
    -Katherine : Devon ! Viens ici !


    Lucie ne sait plus à se mettre, tandis que Devon descend les escaliers...


    -Devon : Oui ? Oh tu es la copine à mon frère toi.
    -Lucie : Oui Devon.
    -Katherine : Cette fille me dit que ton papa te frappait, c'est vrai ?
    -Devon : Oui...un peu.
    -Katherine : Ro quel satané salopard ! Je savais qu'il buvait, combien de fois j'ai dit à Lydia de quitter ce mec, elle l'a jamais fait, il a fallu qu'il les frappe en plus ! Comment elle a pu me cacher ça...
    -Lucie : Vous vous poserez ces questions plus tard, pour l'instant j'ai besoin de savoir ce qui s'est passé...Ce qui a poussé ta mère à se suicider et...Enfin je ne veux pas être trop indiscrète, mais comprenez que j'ai besoin de savoir. Je tiens toujours à Jordan, et je veux en savoir le plus possible. C'est à dire qu'hier, j'ai appris la mort de trois de mes amis, et je pense qu'il y a quelque chose qui m'échappe là dessous.
    -Katherine (s'exclame) : Je ne vois pas en quoi ce qui s'est passé avec ma famille et vos amis ait un rapport jeune fille ?! Je vous trouve culottée de venir parler de ces horreurs ici et en plus devant mon petit fils qui a suffisamment souffert comme ça, vous ne croyez pas ?!
    -Devon : Mamie calme toi, laisse. Il faut que je parle avec cette fille, tu veux bien nous laisser une minute ?
    -Katherine : Certainement pas !
    -Devon (s'adressant à Lucie) : Bon viens, on sort.
    -Katherine : Mais...Oh !

    Katherine ronchonne et se met à bouder dans le canapé, tournant le regard aux deux jeunes individus.


    Devon et Lucie sortent de la maison.

    -Devon : Comment tu t'appelles déjà ?
    -Lucie : Lucie.
    -Devon : Ah oui voilà, j'avais perdu ton prénom désolé.
    -Lucie : Je sais pas trop quoi te dire, ni par où commencer. J'imagine comme ça doit être dur d'en parler pour toi.
    -Devon : A vrai dire, j'ai pas tout dit à la police, ni à ma grand mère sur ce qu'il s'est passé la nuit où mes parents sont morts.
    -Lucie (intriguée) : Quoi ? Comment ça ?
    -Devon : Tu sais, ma sœur a été renversée. Ma mère me l'a pas tout suite dit, elle l'a d'abord dit à Jordan. Il est partit en courant à l'hôpital. Elle m'a ensuite prévenu que Cynthia avait eu un grave accident, et qu'elle avait besoin de moi pour tenir le coup. Et je suis resté avec elle pendant quelques heures. On a eu aucune nouvelle de Jordan. Et, puis un peu plus tard, quelqu'un est rentré dans la maison. Évidemment, c'était pas fermé à clef, Jordan et mon père étaient pas encore rentrés. Donc on a cru que c'était un des deux qui rentrait.
    -Lucie : Et ?
    -Devon : Eh bien non. C'était des hommes en noir, habillés en costards, ils...ils portaient des lunettes noires. Ils avaient des flingues et ils nous ont menacé ma mère et moi. J'ai eu vachement peur, et ils nous ont séparé ma mère et moi. J'ai pourtant entendu ce qu'il se disait. Ils auraient apparemment forcé ma mère à écrire une lettre d'adieu. J'ai pas compris tout de suite tu sais. J'ai entendu des " Écris cette lettre d'adieu à ton fils ou on flingue ton gamin !", je l'ai entendu pleurer mais ils lui ont dit plein de fois de se calmer et d'écrire cette lettre. J'ai ensuite entendu des "Saute ! Saute ou on te pousse salope !". Et après ça, ils sont venus me voir, et ils m'ont emmené dans une voiture, ils m'ont déposé devant chez ma grand mère. Avant de me faire sortir de la voiture, ils m'ont dit que je ne devais répéter à personne ce qui s'était passé. Ni aux flics, ni à ma grand mère, à personne. Sinon...sinon ils tueraient Jordan. Ils m'ont montré une vidéo de lui à l'accueil de l'hôpital d'à côté, prouvant qu'ils savaient où il se trouvait. Ils m'ont dit qu'il le suivait et que si j'en parlais pas, ils lui feraient pas de mal. J'ai eu très très peur alors j'ai rien répété à personne. Si j'te le dis à toi, c'est parce que je sais que tu l'aimes beaucoup, sinon tu serais pas venu nous voir moi et ma grand mère.
    -Lucie : Ce que tu me dis là est super grave. Évidemment qu'il faudrait le dire à la police, c'est eux qui ont tué ta mère et sans doute ton père aussi !
    -Devon : Évidemment que c'est eux qui l'ont fait mais comme j't'ai dit si on parle, on va surement retrouver Jordan mort quelque part dans la ville. Promets moi que tu vas rien dire, hein d'accord ?
    -Lucie : Ok je te le promets. Merci de m'avoir raconté tout ça, je te promets que t'as pas à t'en faire je dirais rien à personne.
    -Devon : T'as une idée de l'endroit où pourrait être Jordan ?
    -Lucie : A mon avis, c'est eux qui l'ont. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas ce qu'ils veulent, mais je vais tout faire pour le retrouver, d'accord ?
    -Devon : Merci beaucoup Lucie. Je ne savais plus quoi faire, et il fallait que je le dise à quelqu'un.
    -Lucie : Tu l'as dit à la bonne personne. Maintenant, il faut pas que t'en parles à ta grand mère, tu sais comme moi qu'elle irait voir les flics.
    -Devon : Je sais, t'inquiète. Mais je t'en supplie faut vraiment que tu le retrouves. Moi je peux rien faire, mais je suis sûr que toi tu peux.
    -Lucie : Je vais tout faire pour le retrouver, tu peux compter sur moi. Je te tiens au courant.

     


    "Maison de Lucie"



    Le soir venu, Lucie rentra chez elle. Sa mère était morte d'inquiétude tout l'après midi, et lorsque qu'elle vit enfin sa fille rentrer, elle ne put s'empêcher de la gifler.

    -Mère de Lucie : Mais...Mais enfin où étais tu ?!
    -Lucie : Maman, mais ça va pas ?!
    -Mère de Lucie : Répond moi ! Tu as revu ce garçon ?
    -Lucie : Non...
    -Mère de Lucie : Où étais tu alors ?!
    -Lucie : Je suis allé voir le petit frère de Jordan. Je trouve normal de lui apporter du soutien !
    -Mère de Lucie : Est ce vraiment ce que tu es allé faire ?
    -Lucie : Oui !
    -Mère de Lucie ( se calme, et finit par être rassurée) : Tu sais, cette tragédie qui s'est produit dans sa famille, et celle aussi de tes amis, c'est terrible...Et j'ai tellement peur que ces événements ont des graves répercutions sur toi. Je t'imagine même être comme tes amis, et être capable de te tuer.
    -Lucie (remontée contre sa mère) : Maman ! Comment tu peux dire une chose pareille ?! Je t'aime, jamais je pourrais te laisser tomber. Même si je vais mal en ce moment, je sais très bien que je peux compter sur toi pour me remonter le moral. Depuis petite, tu as toujours été là, quand la voisine me cassait mes jouets, quand mon petit hamster est mort...Quand papa est parti...j'avais à peine 8 ans et c'est toi qui m'a permis de tenir le coup.
    -Mère de Lucie : Je pourrais te dire la même chose. Le savoir là quelque part...Tu sais je me revois la scène comme si c'était hier.
    -Lucie : Je sais...
    -Mère de Lucie : Une dispute, il a claqué la porte, et n'est jamais revenu.
    -Lucie : On s'est toujours soutenu toutes les deux hein ?
    -Mère de Lucie : Oui c'est vrai, excuse moi d'avoir douté de toi.
    -Lucie : Pas mal de gens sont à cran en ce moment. On finit par délirer, mais avec le temps ça passera, j'en suis sûre.

    Lucie serre sa mère dans ses bras, et monte dans sa chambre.

    Elle allume la télévision.

    Une interview de l'après midi est retransmise. L'avocate de Lincoln Burrows, le prisonnier enfermé à Fox River, s'exprime devant plusieurs journalistes.

    [Télévision :
    -Veronica Donovan : Je suis persuadé que mon client est innocent. Malgré le fait qu'on nous a affirmé encore aujourd'hui que le corps au cimetière est bien celui de Terrence Stendman, nous poursuivons encore nos recherches pour prouver qu'il y a un complot du gouvernement contre mon client.
    -Journaliste : Avez vous des preuves pour affirmer cela ?
    -Veronica : Un témoin nous a affirmé il y a quelques jours que Terrence Stendman était encore en vie. Il s'apprêtait à me remettre un document prouvant l'innocence de Lincoln, quand un agent du gouvernement, l'agent Kellerman a assassiné sous mes yeux ce témoin.
    -Journaliste : Vous avez hélas déjà dit cela au juge, et aucune trace de sang n'a été retrouvée, ni cadavre, ni balle sur la scène du crime.
    -Veronica : Je sais que cela parait insensé, et que plusieurs d'entre vous pense que j'invente des preuves pour défendre mon client. Mais le gouvernement s'arrange comme il peut pour cacher ses propres assassinats.
    -Journaliste : Avez vous des preuves concrètes, ou ne serait ce que tangibles qui affirment ce que vous dites ?
    -Veronica : Pas encore mais je compte en trouver.]

    -Lucie : Oh mon dieu...

    Lucie éteint la télévision et ouvre rapidement son ordinateur portable. Elle se connecte à internet et cherche des informations.

    -Lucie : Ma Lucie, tu touches au but...

    Elle tombe alors sur des autres interviews, des débats sur internet, elle découvre alors que plusieurs autres morts n'ont pas du tout arrangé les avocats de Burrows, témoins disparus, morts, alors qu'ils semblaient avoir des informations capitales pour prouver l'innocence de Lincoln.

    Lucie trouve alors judicieux de rencontrer les avocats de Lincoln, elle est certaine qu'elle peut en apprendre plus, et que ce qu'il se passe autour d'elle serraient commis par les mêmes responsables du complot contre cet homme, enfermé en prison pour un crime qu'il n'aurait pas commis. Elle entre le nom des avocats et trouve leurs numéros de téléphone, et adresses emails, et autres moyens différents pour les contacter, par le biais d'autres personnes.


    Durant toute la nuit, Lucie s'informa. Le lendemain matin, elle alla même voir le commissaire qui lui apprit que le père de Jordan ne s'était en fait pas suicidé, mais qu'il avait été tout simplement assassiné par un individu inconnu. Aucune empreinte n'avait été relevée, et on avait préféré faire passer son assassinat pour un suicide, pour éviter d'attirer trop les médias et qu'ils se centrent un peu trop près sur cette affaire.
    Lucie ne comprit pas pourquoi la police avait voulu cacher la vraie mort du père de Jordan, mais cette vérité l'avait encore plus persuadé que Jordan était dans une embrouille avec des hommes du gouvernement.

    L'après midi, elle alla au cimetière, avec un faible espoir d'y trouver Jordan.
    Elle vit de loin l'enterrement de la mère et de la sœur de Jordan. Jordan n'était pas là...Elle y resta malgré tout jusqu'au soir, et avant de partir, elle s'approcha des deux tombes, qui étaient côte à côte et glissa quelques mots, avec pourtant une grande détermination.

    -Lucie : Vos morts ne tomberont pas dans l'oubli. Je sais ce qui se cache. Cynthia, Lydia, Angelina, Larry, James...Je sais que vos morts cachent quelque chose, et je vous jure que je vais tout faire pour révéler la vérité à tout le monde. Cynthia je suis désolée...Tu es partie trop vite, et ta mort a vraiment out chamboulé...Je suis sûr que tu étais quelqu'un de bien pour que Jordan tienne autant à toi. Lydia, je vais tout faire pour que Jordan sache que votre mort n'était pas un suicide. Et quant à vous mes trois chers amis (regarde le ciel), vous allez beaucoup me manquer. C'est déjà le grand vide là pour moi...Et pourtant j'ai jamais eu autant besoin de vous...Vous êtes parti tellement trop vite, je...j'ai cette impression de n'avoir pas assez profité avec vous, et pourtant Dieu sait qu'il y en a eu beaucoup des bons moments qu'on a partagé ensemble. On aurait pu partagé encore tellement de choses...Me dire que je ne vais plus jamais vous revoir, c'est affreux...Oh mon dieu, je vous aimais tellement. Je vais tout faire pour vous rendre honneur...Je vous promets que vos parents connaitront la vérité et qu'ils ne culpabiliseront plus jamais en se disant que vous vous êtes suicidés à cause d'eux. Ils doivent connaitre la vérité, le monde entier doit connaitre la vérité. Je vais me battre. Me battre pour vous rendre honneur, et ça sera ma manière de vous dire adieu pour de bon. Je ne veux pas vous voir partir comme ça, c'est hors de question. Et quant à toi Jordan, je vais te sortir de là. Compte sur moi.

     

    Quelques jours plus tard...

    "Endroit inconnu"


    Jordan et Wyatt sont dans un entrepôt. Jordan est à l'étage tandis que Wyatt est en bas avec une mallette. On entend alors plusieurs 4X4 se garer rapidement devant l'entrepôt. Les portes s'ouvrent, et des hommes armés de mitraillettes entrent, puis referment les portes...

    Jordan reste caché en haut, mais sans perdre de vue ses hommes au cas où cela tournerait mal. Wyatt a quatre hommes du cartel à ses côtés, et Jordan est avec deux tireurs professionnels à l'étage, qui restent eux aussi dans l'ombre pour ne pas se faire remarquer.

    Un des hommes, qui apparait comme le chef du gang, prend la parole :

    -L'homme : Alors...Wyatt c'est bien ça ?

    Wyatt baisse et remonte légèrement sa tête pour exprimer sa réponse positive.

    -L'homme : Vous avez l'argent ?
    -Wyatt : Comme convenu, dans cette mallette 50 000 $.
    -L'homme : L'argent d'abord.
    -Wyatt : Non, donnez moi d'abord les documents que vous a remis Jack.

    L'homme fait signe à ses hommes de donner une valise regroupant une diversité de documents strictement confidentiels, dans des enveloppes. Wyatt prit le temps de feuilleter quelques documents puis remis la mallette d'argent au gang.
    Le gang s'empressa de vérifier le contenu de la mallette, qui fut remplie de plusieurs centaines de billets.

    -L'homme : On a pas le temps de faire le compte, mais on va le faire une fois rentré. Et dites vous bien que vous entendrez parler de nous si on voit qu'il manque ne serait ce qu'un seul petit centime.
    -Wyatt : Il ne manque rien.
    -L'homme : Vous devriez embaucher des hommes dignes de confiance dans votre compagnie. Parce que vous voilà obligés de nous reverser 50 000 dollars à cause d'un de vos soit disant habitués de la compagnie, qui nous a remis des documents sur vous.
    -Wyatt : On a tout de suite su que la fuite venait de Jack. Maintenant que vous avez votre argent, vous pouvez partir.
    -L'homme (rit) : Vous savez...Wyatt...Que lorsque vous nous avez appelé pour procéder à l'échange...On pouvait pas refuser 50 000 dollars, pour nous ça fait beaucoup d'argent. Mais cette somme que vous venez de nous donner, ça ne sera qu'un bonus à l'argent qu'on va se faire en faisant tomber votre compagnie...Descendez les et récupérer la valise !


    Le boss du gang se mit à couvert alors que des tirs partirent dans tous les sens.
    Jordan et les tireurs d'élite à ses côtés se mirent à tirer et à empêcher les hommes du gang de récupérer les documents dans la valise.
    Jordan toucha deux hommes qui tombèrent au sol, tandis que Wyatt fut le seul homme d'en bas à survivre, après s'être réfugié de justesse derrière une caisse, évitant ainsi un tir.
    Une fois que les hommes furent abattus, Wyatt brisa la nuque du boss.

    Jordan descendit les escaliers de l'entrepôt, rejoignant ainsi Wyatt.

    -Jordan : Ça va, vous n'avez rien ?
    -Wyatt : Non ça va.
    -Jordan : Vous êtes vraiment complètement barge de me mettre sur des affaires comme ça dès mon arrivée dans le Cartel ?! Vous aviez déjà conscience que cette affaire pourrait mal tourner et vous avez préféré mettre comme tireur en haut un gamin de 17 ans ?! On aurait pu tous y passer !
    -Wyatt : Tu as été très bon, tu n'aurais pas été là, j'y serais sans doute passé. Alors détends toi.
    -Jordan (totalement remonté) : Me détendre ?! Votre zen m'exaspère ! J'ai l'impression d'être plus mature que vous !
    -Wyatt : Tu l'es. Tu manques juste de sérénité dans ton esprit, et de confiance en toi même.
    -Jordan : Vous êtes totalement borné.
    -Wyatt : Quand on a fait le test la semaine dernière, avec les cibles, en as tu manqué une ?
    -Jordan : Non, mais ce n'était qu'un entrainement.
    -Wyatt : Que tu as réussis du premier coup. Je ne vois pas pourquoi on aurait retardé ton adhésion aux affaires sur le terrain, alors que tu étais complètement apte à le faire.
    -Jordan : Je m'y étais pas préparé.
    -Wyatt : Tu n'as pas besoin de préparation physique si c'est là ce que tu veux dire. Tu as déjà tous les acquis de ce côté là. Après je pense que ton temps d'adaptation peut être très rapide si au fond de toi même tu le veux bien. Tu prouves en ce moment que tu as encore des doutes.
    -Jordan : Vous êtes pas mal de gars à me dire que je pose trop de questions ici. Mais figurez vous que si je pose les questions c'est parce que j'ai besoin des réponses, sans quoi je ne pourrais pas bosser pour vous correctement.
    -Wyatt : Et pourtant jusque là, aucun échec signalé à l'horizon.
    -Jordan : L'horizon hein ? Vous devriez laisser tomber vos lunettes de soleil agent Penrab. Parce qu'un jour ou l'autre, vous verrez que l'horizon vous réserve parfois bien des surprises, et avec une inconscience comme la vôtre, il sera impossible d'y trouver les erreurs à ne plus commettre.

    Jordan commence à partir.

    -Wyatt : Ça veut dire que vus voulez nous quitter ? Est ce là la surprise à laquelle je devrais être confronté ?
    -Jordan : De ce côté là, vous n'avez pas à vous en faire. Dans ma famille, je n'avais aucune responsabilité, ici vous m'en donnez trop, et je dois dire que même si ça me gonfle...Ça procure des bonnes doses d'adrénaline.
    -Wyatt : Ça tombe bien, parce que des missions comme celle là...Il y en aura d'autre. Allé on y va. Récupérez aussi l'argent, on va pas faire plaisir à un clochard qui passerait par ici non ?




    "Appartement de Nick Sabrin et Veronica Donovan"

    Lucie est assise sur le canapé, aux côtés de Veronica Donovan et Nick Sabrin, les deux avocats de Lincoln Burrows.

    -Nick : Je vous avoue que vous tombez assez mal jeune fille.
    -Lucie : Ah oui ? Pourquoi ça ?
    -Veronica : On a trouvé de nouveaux éléments. Le temps nous ai très précieux et on a un avion à prendre.
    -Lucie : Un avion à prendre ? Écoutez, il ne faut pas que vous partiez, vous avez l'air d'en connaitre beaucoup sur ces hommes, et j'ai vraiment besoin de vous pour tirer un ami d'affaire.
    -Veronica : Tout ce que l'on sait c'est apparemment la vice présidente est mêlée à cette affaire. Son frère aurait fait pas mal de bêtises de son côté, et pour les cacher, Caroline Reynolds n'a pas trouvé mieux que de cacher les bêtises de son frère en le faisant passer pour mort.
    -Nick : Cela lui a profité à gagner encore plus d'adhérents à son parti, et elle est sans doute la prochaine présidente des États Unis.
    -Lucie : Mais, quel est le rapport avec ses hommes qui tuent des innocents ? La famille de Jordan, mes amis assassinés...Il n'y a pas de rapport avec votre affaire.
    -Veronica : Peut être pas directement, mais les crimes ont été commis par la même organisation, c'est tout ce qu'on peut te dire.
    -Lucie : Et qu'est ce que je peux faire pour le retrouver ? Vous ne comprenez pas, il est en danger de mort là, il faut lui venir en aide et rapidement !

    Veronica demande alors à Nick une conversation en privée...

    -Veronica : Cette fille a l'air complètement désemparée par ce qu'il lui arrive. Je sais bien que le temps nous est précieux pour sauver Lincoln, mais on peut pas la laisser comme ça.
    -Nick : Elle a à peine 18 ans, on peut pas l'embarquer avec nous, ça serait beaucoup trop dangereux pour elle. Il y a eu déjà beaucoup trop de morts, inutile de faire courir le risque à cette fille aussi !
    -Veronica : Je sais bien, mais il faut faire quelque chose. Si on la laisse, elle essaiera de tout façon de sauver son ami, et tu sais comme moi, qu'ils n'hésiteront pas à la tuer, s'ils découvrent qu'elle s'intéresse de trop près à eux.
    -Nick : Alors on fait quoi ?
    -Veronica : Cette propriété qui a été achetée très chère au Montana, je suis sûre que quelqu'un s'y trouve là bas. Quelqu'un que le gouvernement veut cacher. Et j'ai la conviction que c'est Terrence Stendman qui s'y trouve là bas.
    -Nick : Et on doit le vérifier.
    -Veronica : Je vais prendre cette avion seule. Toi tu vas rester ici en attendant. Je te tiens au courant.
    -Nick : Tu le prends quand cet avion ?
    -Veronica : Demain soir. Avant j'ai des choses à faire.
    -Nick : Ok mais fais vite. On fait quoi pour la fille ?
    -Veronica : Lucie tu peux venir s'il te plait ?

    Lucie se lève et s'approche des deux avocats...

    -Veronica : Nick va rester là pour t'aider.
    -Nick : Tu pourras venir me voir demain soir, dès que Veronica sera partie et je ferais tout pour t'aider.
    -Lucie : Oh merci pour votre aide, elle va m'être très précieuse, merci, merci. Par contre, je viendrais tard en cachette. Si ma mère le sait, elle va me tuer, mais il ne faut pas qu'elle sache qu'est ce que je fais en ce moment. Elle se ferait du souci pour moi, et je ne veux pas qu'elle s'en fasse.
    -Veronica : Elle aurait raison. Il faut que tu fasses attention à ce que tu fais.




    Et c'est ainsi que plusieurs heures passèrent.
    Le lendemain, Veronica se prépara à partir. Le soir même, elle eu quelques frayeurs avec Nick qui lui fit quelques mauvais coups et voulait au début l'empêcher de partir. Mais finalement, il la laissa partir à Blackfoot, dans le Montana, pour retrouver Terrence Stendman.
    Cette décision lui couta la vie pour ne pas avoir obéit à son supérieur qui voulait la mort de Veronica. Il fut assassiné dans son appartement. Veronica, réussit à partir à temps, plus déterminée que jamais à sauver Lincoln.
    Ce qu'elle ne savait pas, c'est que durant la même soirée, Michael fit évader son frère de prison.
    Le président des États unis fur retrouvé mort, et Caroline Reynolds fut proclamée présidente des États Unis. Elle ordonna de retrouver les fugitifs le plus vite possible.

    Et ce soir là, comme prévu, Lucie se rendit à l'appartement de Veornica et de Nick...
    Elle frappa à la porte, personne ne répondit, la porte était entre ouverte...

    -Lucie : Nick ? Vous êtes là ?

    Elle fit quelques pas, avant de découvrir le corps de Nick, une balle dans le ventre et une dans la tête, près du canapé.
    Elle fut très choquée.
    Le répondeur de Nick clignotait et Lucie en profita pour écouter le message. C'était un répondeur de Veronica remerciant Nick de l'avoir aidé, et lui disant qu'elle se dirigeait vers la maison de Blackfoot.
    Lucie s'enfuit en courant, et rentra chez elle.

    Le lendemain matin...

     

    "Maison de Blackfoot - Montana"

    Veronica avait découvert que Terrence Stendman était enfermé dans sa propre maison. Il était impossible d'en sortir. En refermant la porte d'entrée derrière elle, elle s'était enfermée avec lui.
    Les vitres étaient incassables.
    Mais Veronica n'avait pas dit son dernier mot, elle appela les autorités pour signaler un crime commis par la présidente des Etats Unis. La police ne mis pas longtemps à arriver...

    Lucie savait qu'elle n'avait pas le choix. Il fallait qu'elle aille voir la police. Elle avait découvert la veille le cadavre de Nick Sabrin, dans son appartement. Le problème c'est qu'elle avait peur d'être poussée à bout et d'avouer la vérité aux policiers. Ils pourraient en effet poser beaucoup trop de questions. Elle redoutait que les policiers s'interrogent de trop près sur les raisons de Lucie à s'être trouvée dans cet appartement. Elle avait donc préparé toute la nuit les réponses qu'elle devrait dire sans que ça la mette trop en danger.
    Lucie se rendit donc au commissariat...

    -Commissaire : Vous vouliez me voir ?
    -Lucie : Oui.
    -Commissaire : Venez donc dans mon bureau Lucie.

    Lucie suit le commissaire, tête baissée, dans son bureau.

    -Commissaire : Alors ?
    -Lucie : Hier, je suis allée à l'appartement de Nick Sabrin et de Veronica Donovan.
    -Commissaire (rire) : Vous venez me raconter votre vie ?
    -Lucie : Écoutez, ce qui se passe est grave. Il y a trop de meurtres. D'abord la sœur de Jordan, un accident. Ensuite sa mère qui se suicide, son père qui est mort assassiné, et mes 3 amis morts étrangement. Je vais vous dire une chose monsieur le commissaire. Il y a quelque chose de très louche là dessous. La mère de Jordan était une mère formidable qui s'est toujours battu pour que ses enfants soient heureux. Elle souffrait beaucoup, mais jamais elle ne se serait suicidée. Le père, lui, a été tué par quelqu'un qui avait intérêt à le faire disparaitre. Quant à mes amis, je les connaissais depuis des années. Je peux vous assurer qu'ils ne se serait jamais tués, et encore moins de cette manière.
    -Commissaire : Quel est le rapport avec ce que vous m'avez dit en entrant dans le bureau ?
    -Lucie : Nick Sabrin est mort. Nous avions rendez vous pour parler, quand je l'ai découvert mort, une balle dans la tête, une dans le ventre. Il était allongé dans une marre de sang.
    -Commissaire : J'envoie quelqu'un là bas, j'espère que vous n'inventez pas de mauvaises histoires Lucie.



    "Bâtiment de la compagnie"

    Jordan mange dans un petit restaurant à l'intérieur du bâtiment. Lisa y arrive, il n'y a plus de places nulle part, sauf près de Jordan. Elle semble gênée de venir s'assoir aux côtés de Jordan, mais quand celui ci la remarque, il lui fait signe de venir. Lisa, vient s'assoir à sa table, contre sa volonté. Jordan n'était pas naïf, sa gêne lui sauta aux yeux, et il fut direct avec elle.

    -Jordan : Vous savez, votre père m'a dit que vous étiez timide de nature.
    -Lisa : Oui c'est vrai.
    -Jordan : Vous ne savez pas mentir.
    -Lisa : Je vous demande pardon ?
    -Jordan : Qu'est ce qui vous dérange chez moi ?
    -Lisa : Mais rien du tout !
    -Jordan : Arrêtez.
    -Lisa : Mais je vous jure que je n'ai absolument rien contre vous.
    -Jordan : J'ai toujours détesté les personnes qui ont des préjugés sur les autres.
    -Lisa : Je n'ai aucun préjugé sur les gens, et encore moi sur vous Jordan.
    -Jordan : Alors c'est quoi le problème ?
    -Lisa : Il n'y a pas de problème. Vous vous en imaginez.
    -Jordan : C'est ça...Bon, puisque vous êtes décidée à ne rien me dire, autant que j'y aille.
    -Lisa : Mais non, restez assis, je...
    -Jordan : Laissez ! J'ai fini de manger de toute façon. J'espère juste que votre comportement vis à vis de moi va changer, parce que je ne vais pas les supporter longtemps.

    Jordan s'en va, remonté, tandis que Lisa se passe les mains sur le visage.

    En sortant du restaurant, Jordan croise Gretchen.

    -Gretchen : Hey Jordan !
    -Jordan : Oh euh salut.
    -Gretchen : Où tu vas si vite ? T'es pressée ?
    -Jordan : Non, c'est Lisa qui me gonfle.
    -Gretchen : La fille du général ?
    -Jordan : Oui ! Elle a quelque chose contre moi, elle veut pas me dire et...ça m'agace ! Elle cache quelque chose je le sens !
    -Gretchen : Si ça peut te rassurer, elle peut pas me saquer non plus. Elle n'aime pas le fait que je couche avec son père.
    -Jordan : Vous...Vous couchez avec le général ?
    -Gretchen : On a même une fille tous les deux.
    -Jordan : Je tombe de haut, je vous imaginais avec un autre genre d'homme.

    Gretchen se rapproche de Jordan, et met en avant ses atouts, et son charme pour séduire Jordan. Elle caresse son cou, et descend tout le long du t shirt.

    -Gretchen : Ah oui ? Et quel genre de mec tu vois pour moi ?
    -Jordan (gêné) : Je...je vous voyais plutôt avec un costaud, genre Wyatt. Je...je vais y aller !

    Jordan s'enfuit comme un voleur, échappant ainsi à l'amusante séduction de Gretchen.

    Elle rit, regardant partir Jordan, les yeux plus tournés vers ses fesses et glissant la phrase "Pauvre petit chou, il est encore puceau et bellement coincé".
    Elle prend ensuite la place de Jordan à la table de Lisa.

    -Lisa (soupire) : Qu'est ce que tu viens faire là ? Bon sang, mais tu la joueras toujours garce avec moi ?! Dis toi bien que c'est pas parce que tu couches avec mon père, que ça t'autorise à te foutre de ma gueule. Ok je suis contre cette relation, mais c'est pas une raison pour m'envahir avec tes airs de bonne garce !
    -Gretchen : Whoaw. C'est mon anniversaire aujourd'hui ? Il manque malheureusement plus que le cadeau après ce joli discours bondé de compliments ma chérie.
    -Lisa : Épargne moi ton humour à la con tu veux ? J'ai donné.
    -Gretchen : A vrai dire, si je viens te parler aujourd'hui c'est pour te dire de faire attention...Il n'y a pas que la relation que j'ai avec Jonathan que tu n'approuves pas ma petite Lisounette.
    -Lisa : Arrête de tourner autour du pot, où tu veux en venir ?
    -Gretchen : Tu n'aimes pas certaines méthodes utilisées par ton père n'est ce pas ? Comme contre ce cher petit Jordan ? Avoir fait en sorte qu'il souffre le plus possible pour qu'il accepte de bosser pour nous, c'est cruel et terriblement sadique.
    -Lisa : En effet je trouve ça dégueulasse. Mais tu connais Jonathan comme moi...
    -Gretchen : Oui avec quelques détails en plus.
    -Lisa : J'ai pas mon mot à dire avec lui. Alors j'exécute ce qu'il me demande, et tout est beau dans le meilleur des mondes.
    -Gretchen : Je t'avertis c'est tout. Jordan est un gamin très intelligent. Il a compris que tu lui caches quelque chose, alors veille à ce que ses soupçons sur toi disparaissent, si tu veux pas que ça te retombe dessus.
    -Lisa : J'ai du mal à maitriser mes émotions. Mais ça passera.
    -Gretchen : Heureuse de l'apprendre. Sur ce, le prend pas mal, mais je vais aller manger ailleurs.



    "Commissariat"


    Le commissaire entre dans le bureau. Lucie est encore là.
    -Commissaire : Ce que vous avez dit est juste. Excusez moi d'avoir douté de vous.
    -Lucie : Pour être franche, j'aimerais que vos doutes se tournent vers toutes ces morts. Celle de Nick arrive au bon moment vous ne trouvez pas ?
    -Commissaire : C'est à dire que Nick est mort, mais il y a aussi Veronica...Elle a disparu depuis hier soir. Aucune nouvelle d'elle et son téléphone est coupé.
    -Lucie : Je sais où elle est allée. Dans le Montana, elle comptait retrouver...un homme.
    -Commissaire : Un homme ?
    -Lucie : Je ne sais rien d'autre.
    -Commissaire : Bon on va envoyer des hommes là bas aussi. Signez ce document et vous pouvez partir.
    -Lucie : Qu'est ce que c'est ?
    -Commissaire : Votre déposition...Comme quoi vous êtes bien passée.
    -Lucie : Ah oui bien sûr.
    Lucie signe le papier et s'en va.


    "Bâtiment de la compagnie - Sous sol"

    Jordan et Wyatt sont au sous sol tous les deux.
    Depuis une heure, Wyatt donnait des informations sur les différents produits mortels ou non contenus dans une salle. Jordan a découvert que certains produits étaient utilisés par la compagnie pour faire parler des hommes. En conséquence, ils utilisaient des sérums de vérité très puissants, des drogues, des substances toxiques qui provoquaient des fortes réactions du corps sur l'homme lui provoquant ainsi une douleur insupportable.
    Jordan fut bien renseigné. Le cours de Wyatt était terminé pour aujourd'hui.
    -Jordan : A quoi ça me sert de savoir tout ça ?
    -Wyatt : Tu les utiliseras un jour ou l'autre, autant mémoriser le nom de ces substances, pour ne pas te tromper en fonction de ce que tu voudras à faire à la personne en question. Demain, tu passeras des entrainements de combat. Le corps à corps reste fréquent dans des affaires, comme celle que tu as passé avec le gang. Là tu avais une arme, mais on peut imaginer que tu n'en avais pas, ou que tu l'aies perdu suite à un choc avec un autre homme. Comment aurais tu fait dans ces cas là ?
    -Jordan : Je lui aurais foutu une bonne mandale qui l'aurait fait tombé au sol et je l'aurais achevé avec plusieurs coups de pied dans le ventre et pourquoi pas dans les valseuses pour qu'il arrête de remuer.
    -Wyatt (rire) : Savoir donner des coups de poing, et des coups de pied là où ça fait mal n'est pas suffisant. Tu peux te retrouver dans des situations délicates, où tes poings et pieds ne peuvent rien faire pour te sortir de là. Je vais donc t'apprendre à briser le cou de quelqu'un, ne serait ce qu'avec tes jambes, à être rapide et avoir beaucoup de réflexes. Je vais fixer ces entrainements pendant deux mois.
    -Jordan : Deux mois ?! Tous les jours ?!
    -Wyatt : Ça te semble peut être beaucoup, mais cela dépend de tes capacités. On verra bien comment tu t'en sortiras. Bon, on a fini pour aujourd'hui, tu peux filer.
    -Jordan (commence à partir, mais revient sur ces pas) : Oui euh...Je voulais vous demander...Comment avez vous obtenu l'information ?
    -Wyatt : L'information ?
    -Jordan : Jack ne voulait rien dire. Qu'avez vous fait pour le faire parler ?
    -Wyatt : Je me suis servi de mon cerveau.
    -Jordan : Comment ça ?
    -Wyatt : Ton cours est terminé pour aujourd'hui. Reviens demain.

    La froideur de Wyatt poussa Jordan à partir sans les réponses qu'il voulait.


    "Montana - Blackfoot'

    Les policiers arrivent près de la propriété de Terrence Stendman, sans savoir qu'il est à l'intérieur bien sûr.
    Des agents de la compagnie empêchent de passer les policiers.

    -Policiers : Vous êtes ?

    Les hommes sortent leurs plaques.

    -Hommes : FBI. On est là pour faire barrage aux gens qui voudraient monter là haut.
    -Policier : Il y a quoi de si important dans cette maison luxueuse pour que des agents du FBI montent la garde ?
    -Hommes : C'est une propriété du gouvernement, de madame la présidente messieurs. Et comme vous dites, elle est luxueuse, beaucoup d'objets de grande valeurs, qui pourraient être facilement volés. Et vous, pouvons nous savoir pourquoi des policiers enquêtent par ici ?
    -Policier : Une avocate Veronica Donovan a disparu, et c'est apparemment ici qu'elle aurait passé du temps avant de disparaitre.
    -Hommes : Qu'est ce qui vous fait dire ça ?
    -Policier : On a eu un témoignage de quelqu'un qui nous l'a assurer.
    -Hommes : Il y a pas mal de voleurs dans le Montana, mais pas de meurtriers. Vous devriez prendre en considération des témoignages qui tiennent debout messieurs.
    -Policier : Excusez nous de vous avoir dérangé...

    Les policiers s'en vont, et une fois qu'ils sont partis, un des hommes de la compagnie en profite pour passer un coup de fil.
    -Homme : Ouais, on a un léger problème. Nick Sabrin n'était apparemment pas le seul à savoir que l'avocate avait un rendez vous ici...
    -Homme à l'autre bout du fil : Développe.
    -Homme : Les flics se sont pointés à cause d'un témoignage d'une personne qui leur a affirmé que Donovan devait retrouver quelqu'un ici.
    -Homme à l'autre bout du fil : Merci pour l'info, on va régler ça.
    -Homme : Il vaudrait mieux.



    Le lendemain après midi...


    "Bureau de la présidente"

    Caroline Reynolds est dans son bureau, en train de feuilleter plusieurs documents. Quelqu'un frappe à la porte.

    -Caroline (déconcentrée) : Oui, entrez !

    Gretchen entre dans le bureau.

    -Caroline : Qu'est ce qui vous amène dans mon bureau ?
    -Gretchen : Maintenant que vous êtes présidente, il est difficile de vous voir en personne.
    -Caroline : Qui a t'il de si important pour que vous ayez voulu me voir au lieu de m'annoncer ce que vous aviez à me dire au téléphone ?
    -Gretchen : Oh, eh bien, vous ne devineriez jamais qui a déposé un témoignage hier à la police, leur prouvant ainsi que Veronica Donovan est allée au Montana.
    -Caroline : Non, qui ?
    -Gretchen : Lucie Kritz ! L'ancienne petite amie de Jordan. Nous avons sa déposition qu'elle a signé hier.
    -Caroline : Occupez vous de lui régler son compte, peu m'importe.
    -Gretchen : Je m'attendais à ce que vous soyez plus surprise. Nous ne serions pas là, cette petite aurait pu vous faire sauter cette affaire à la figure.
    -Caroline : Eh bien comme j'ai toujours dit, rien ne nous oblige à nous encombrer de ce qui nous gène. Alors éliminez le problème. Je ne me sens plus concernée par votre business avec ce gamin et tout ce qui tourne autour, tant que ça n'a pas d'impact sur moi. Alors si vous voulez bien sortir de ce bureau maintenant...

    Caroline se lève et ouvre la porte pour que Gretchen parte. Ce qu'elle fit...


    Plus tard dans la journée...


    "Commissariat"

    -Commissaire : Nous n'avons pas retrouvé Veronica. Elle a disparu Lucie.
    -Lucie : Ils l'ont tué...
    -Commissaire : Qui ça ils ?
    -Lucie : Ceux qui ont tué mes amis, et les parents de Jordan ! De toute façon, vous n'êtes qu'une bande d'incapables ! Vous ne faites absolument rien pour prouver que tout est lié ! Ces deux avocats s'étaient battus pour montrer que le gouvernement avait quelque chose à se reprocher. Et vous...Vous restez les bras croisés en attendant que ça se calme ! Eh bien, j'espère que quand vous me retrouverez morte, vous aurez compris qu'ils éliminent ceux qui parlent trop ! Au revoir monsieur le commissaire !


    Lucie sort du commissariat, elle est suivie par Gretchen...


    "Bureau du général"

    Wyatt et le général ont une conversation.

    -Wyatt : Vous vouliez me voir ?
    -Le général : Oui. Je voulais vous faire savoir que Lucie est contre nous et qu'elle sait un peu trop de choses. Elle va donc être abattue d'ici normalement ce soir. Alors, veillez à ce que Jordan ne sache rien sur cette histoire.
    -Wyatt : Il ne sait de toute façon pas grand chose depuis le début. Il pose beaucoup de questions, et même sans les réponses, il continue à avancer et bosser pour nous.
    -Le général : Et c'est là le principal. Je veux qu'il reste sur cette bonne voie. Il lui faudra peut être du temps...
    -Wyatt : La vie est courte mais le talent est immortel.
    -Le général : C'est vrai. Allez y vous pouvez partir.



    Le soir venu...

    "Cimetière"

    Jordan se rend au cimetière pour la première fois depuis la tragédie dans sa famille.
    Il s'agenouille devant les tombes de sa sœur et de sa mère. Et il resta ainsi pendant quelques minutes. Le silence de la nuit, ce ciel étoilé, et ce doux vent qui lui remuait à peine une mèche de ses cheveux lui faisait beaucoup de bien. Soudain, il entendit un craquement de feuille, il se retourna...C'était Lucie.

    -Lucie : Jo...Jordan. Oh mon dieu, j'ai eu tellement peur pour toi !

    En même temps qu'elle disait ces mots, Lucie se rapprocha rapidement de Jordan pour le serrer dans ses bras et l'embrasser mais celui ci lui fit signe de ne pas plus avancer.

    -Lucie : Qu'est ce qu'il y a ?
    -Jordan : Comment tu m'as trouvé ?
    -Lucie : Je me suis dit que si je devais te revoir un jour ou l'autre, ça serait surement ici. Alors je suis venue ici encore ce soir en espérant te trouver. Dis moi qu'est ce qu'il se passe Jordan, tu sembles très perturbé ?
    -Jordan : Je ne m'y attendais pas c'est tout.
    -Lucie : Tu veux pas qu'on aille s'assoir discuter ?
    -Jordan : On a rien à se dire.
    -Lucie : Je t'avoue que je ne comprends pas ta réaction. Tu sais que je fais absolument tout pour te retrouver depuis des jours et des jours ?!
    -Jordan : Tu n'avais pas à le faire, je t'aurais appelé un jour ou l'autre.
    -Lucie : Un jour ou l'autre ? Parce que tu...tu ne m'aimes plus ? Tu as tiré un trait sur moi à cause de ce qu'il s'est passé avec Larry, Angelina et James ?
    -Jordan : En quelque sorte oui.
    -Lucie : J'ai besoin de comprendre. Que s'est il passé ce soir là ?
    -Jordan : J'ai donné rendez vous à Larry, James, Angelina sur la plage comme tu le sais. On a discuté et après je suis parti. J'ai su un peu plus tard qu'ils s'étaient suicidés. Je ne vois pas pourquoi d'ailleurs, j'ai été franc avec eux mais je ne leur ai rien dit qui pouvait les mener à se tuer.
    -Lucie : Ils ne se sont pas suicidés Jordan.
    -Jordan : Je te demande pardon ?
    -Lucie : Je suis au courant de ce qu'il se passe. J'ai parlé avec pas mal de gens bien renseigné ces temps ci et j'en ai appris vraiment beaucoup.
    -Jordan : Et comment tu le prends alors ? Si tu veux que je m'excuse...je ne le ferais pas.
    -Lucie : Quoi ? Qui te parle d'excuses ? Tu n'as aucune raison de culpabiliser ! Ce sont des hommes d'une compagnie en association avec le gouvernement aussi, qui ont masqué leurs meurtres en les faisant passer pour des suicides. C'est horrible je sais, ils l'ont aussi fait pour tes parents.
    -Jordan : Hey attend pas trop vite là je ne comprends pas un mot de ce que tu racontes.
    -Lucie : J'ai parlé avec ton frère. Il m'a dit que ce sont des hommes qui ont forcé ta mère à écrire une lettre et à sauter par la fenêtre. Ils ont ensuite aussi tuer ton père et...
    -Jordan (l'interrompt et s'énerve) : Comment tu peux remettre en cause la mort de ma mère ?! Elle s'est suicidée, j'ai lu la lettre !
    -Lucie : C'est qu'ils ont voulu te faire croire, je suis désolé...D'ailleurs où étais tu passé pendant tout ce temps ? Tu aurais pu donner des nouvelles ? Ta grand mère, Devon et moi on se fait beaucoup de soucis pour toi.
    -Jordan : Vous vous ne êtes pas dit que j'avais peut être le besoin de ne plus vous voir tout simplement ?!
    -Lucie (ne comprend pas les réactions violentes de Jordan et cette mise à l'écart) : Jordan ?! Pourquoi tu es aussi remonté contre nous ? On ne t'a rien fait, ce qui est arrivé est terrible mais...
    -Jordan (l'interrompt à nouveau) : Stop ! Tu n'as rien à ajouter. Je connais mieux ces hommes que toi.
    -Lucie : Comment ça ?
    -Jordan : Ils m'ont tiré de là c'est tout ce que je peux te dire. Ils m'aident beaucoup en ce moment, me soutiennent et s'intéressent à moi, comme jamais personne ne l'avait fait.
    -Lucie : Jordan, ce sont des hommes dangereux, ils te cachent des choses, ils ont tué tes parents, et ils pourraient aussi te faire du mal.
    -Jordan : Ils n'ont pas tué mes parents ! Je le sais très bien puisque c'est moi qui ait tué mon père !

    Ce fut une révélation très choquante pour Lucie, qui eut besoin, pendant un court instant, de tourner le regard à Jordan, pour réaliser ce qu'il venait de lui dire. Après quelques secondes, elle le regarda à nouveau. Il faisait assez sombre, c'était très difficile à le cerner véritablement, mais assez pour tenter de comprendre ce qu'il se passe. Rien qu'à sa voix tremblante, on pouvait ressentir encore a souffrance, Lucie l'avait elle même remarqué.

    -Lucie : C'est pour ça que tu as pris tes distances ?
    -Jordan : Entre autre. De toute façon, tu sais autant que moi qu'il le méritait.
    -Lucie : C'est comme ça qu'ils s'intéressent à toi ces hommes ? En te protégeant ?
    -Jordan : Ça ne te regarde pas.
    -Lucie : Je ne te laisserais pas avec eux tu m'entends ? Ils ont encore tué deux avocats il y a 2 jours.
    -Jordan : Ils le méritaient peut être, tout comme mon père.
    -Lucie : Ton père te battait, certes c'est terrible. Mais ce n'était pas une raison pour l'abattre Jordan ! Il fallait tout simplement le dénoncer à la police, pour qu'il finisse en taule pour tout le mal qu'il vous a fait.
    -Jordan : Je préfère le savoir mort qu'en prison ! Et puis le tabasser comme il m'a tabassé, tu peux savoir comme je l'ai vécu. C'était la pire des vengeances que je pouvais lui faire. Qu'il sache, qu'il comprenne parfaitement ce que j'ai enduré, aussi bien physiquement que moralement. C'était un monstre. Et je n'ai aucun remords.
    -Lucie : Je ne te reconnais plus. Qu'est ce qu'ils ont fait de toi Jordan, oh mon dieu...Je vais pas te laisser tomber, tu vas dire la vérité à la police, tu diras qu'ils t'ont poussé à commettre le meurtre. Ils seront arrêtés, et tu ne feras presque rien comme peine vu les circonstances, étant donné qu'ils ont tué ta mère.
    -Jordan : Ils n'ont pas tué ma mère !
    -Lucie : Mais bon sang Jordan, ton petit frère était là quand ça s'est passé ! Si tu avais pris des nouvelles, tu aurais peut être été au courant plus tôt !
    -Jordan : Je t'interdis de dire qu'ils ont tué ma mère, ils m'ont sorti du trou, je les considère comme ma nouvelle famille ! Jamais ils pourraient me mentir, ou me trahir !
    -Lucie : Tu n'as pas l'impression de te répéter. Ce n'est pas la première fois que j'entends ces mots venant de toi. Tu nous a dit la même chose à Angelina, James, Larry et moi, au bout de quelques jours.
    -Jordan : Sauf que vous avez profité de mes sentiments pour vous tous, pour m'enfoncer un couteau dans le dos. Et je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais la plaie est loin d'être refermée !
    -Lucie : Je t'en prie, reviens. Ton frère a besoin de toi plus que jamais. Il t'aime tu le sais. Je t'aime aussi.
    -Jordan : Devon s'en sortira. Quant à toi, tu te trouveras une autre bande de belles ordures à fréquenter à ton université dans deux ans !
    -Lucie : Je ne peux pas vivre sans toi. Jamais je te laisserais avec eux.
    -Jordan : Tu ferais bien de pas t'en mêler, c'est un conseil...
    -Lucie : Pourquoi ? Ils vont me tuer ? C'est donc mon tour ? Tu le sais n'est ce pas ?
    -Jordan : Tu délires.
    -Lucie : Je saurais au moins une chose. S'ils me tuent, je serais au moins certaine que tu auras compris que c'est des gens infréquentables et tu n'accepteras plus leur soi disant aide. Parce que tu considérais peut être ton père comme un monstre, mais tu devrais les regarder de plus près eux, parce que pour faire croire à un gamin que sa mère s'est suicidée pour le recruter je trouve ça monstrueux !
    Jordan s'énerve et donne soudainement une furieuse claque magistrale à Lucie sur la joue droite.
    Celle ci n'en revient pas.
    Jordan lève ensuite la voix et la menace de la frapper à nouveau. Il la force à s'en aller en lui criant des "Va t'en !", très intenses.
    Celle ci s'enfuit, en courant...

    Jordan jette un dernier regard sur les tombes et s'en va regagner la bâtiment de la compagnie, à pied...

    Gretchen était là depuis le début, cachée derrière une tombe. Elle était cependant trop éloignée, et n'a pas pu écouté la conversation. Une fois que Jordan fut parti, Gretchen en profita pour filer rapidement, et de retrouver Lucie, avant qu'elle ne soit rentrée chez elle.

    Lucie s'était arrêté 2 petits kilomètres plus loin pour souffler un bon coup. Elle s'était assise contre un mur, pour pleurer. Elle mis sa tête entre ses genoux pour pleurer pendant quelques minutes. Sauf que quand elle redressa son visage, elle vit Gretchen devant elle, flingue pointé sur elle.

    -Gretchen : Salut ma poupée.



    "Pièce blanche - Sous sol de la compagnie"

    Lucie est ligotée à une chaise dans la pièce où était Jack avant elle.
    Gretchen se tient là devant elle, fouet à la main...

    -Lucie : Qu'est ce que vous voulez ? Je vous en prie, laissez moi partir !
    -Gretchen : Malheureusement, tu ne partiras pas d'ici Lucie...
    -Lucie : Je vous en prie, ne faites pas ça.
    -Gretchen : Tu sais que j'ai eu l'ordre de te tuer ? Mais étant donné que je t'ai vu au cimetière avec Jordan...Et vu comment il t'a baffé...je pense que tu lui as dit des choses sur nous. Des choses qu'il était censé ne jamais découvrir et que tu lui a révélé. Alors maintenant qu'on est toutes les deux, à l'abri de tout le monde...On va pouvoir parler tranquillement. Bien sûr, si tu ne veux pas rester tranquille, la discussion va vite tourner au cauchemar.
    -Lucie : Je ne sais rien, je ne sais pas ce que je fais ici, laissez moi partir.
    -Gretchen : Tu vas répondre sans mentir à toutes mes questions. Et ensuite c'est moi qui vais décider ce qui va se passer en fonction de ce que tu m'as répondu.
    -Lucie : Si vous voulez mais...
    -Gretchen (l'interrompt) : Première question ! Pourquoi entretenais tu des contacts avec Veronica Donovan et Nick Sabrin ?
    -Lucie : Mes amis sont morts, dans des conditions que je n'ai jamais pu croire. L'affaire de Lincoln Burrows, et les arguments utilisés par les avocats de cet homme m'ont donné espoir. J'ai imaginé que mes amis auraient pu être tués par une compagnie qu'ils énonçaient à la télévision. Mais à vrai dire, ils n'ont pas voulu me parler...Veronica m'a dit qu'elle partait dans le Montana, alors que Nick, je l'ai retrouvé mort le lendemain en tentant de reprendre contact.

    Pendant que Lucie répondait aux questions de Gretchen comme elle le pouvait, sans que cela influe son avenir, quelques hésitations pouvaient se ressentir à travers ces propos. Et cela n'échappa évidemment pas à Gretchen, mais elle continua tout de même de lui poser les questions voir ou cela aller mener...

    -Gretchen : Ils ne t'ont rien dit ?
    -Lucie : Très peu de choses. Les mêmes choses qu'on voit à la télé je vous jure.
    -Gretchen : Ils t'ont convaincu ? Tu les a cru ?
    -Lucie : Non, j'ai eu du mal à les croire. Le gouvernement, une compagnie qui s'allient en commettant des meurtres et tout le tralala. Je ne les ai pas cru.
    -Gretchen : As tu revu Jordan depuis qu'on a retrouvé tes amis morts sur la plage ?
    -Lucie : Oui, ce soir au cimetière. C'était la première fois qu'on se revoyait depuis la tragédie dans sa famille aussi.
    -Gretchen : Pourquoi il t'a baffé ?
    -Lucie : Je lui ai dit que c'était un salop...De n'avoir donné aucune nouvelle de lui à son frère et à moi...Je ne l'ai pas accepté et je lui ai fait savoir, il a mal réagi.
    -Gretchen : Je n'ai pas d'autres questions...
    -Lucie : Je peux partir ?
    -Gretchen : Non, tu as perdu le petit jeu questions/réponses.
    -Lucie : Ça veut dire quoi ça ?
    -Gretchen : Hum...Je te laisse avec un ami à moi.

    Gretchen ouvre la porte, derrière s'y trouve Wyatt...


    "Salle des enregistrements du bâtiment de la compagnie"


    Au même moment, Jordan entre discrètement dans la salle des enregistrements. Les caméras du bâtiment enregistrent tous les jours les faits et gestes du bâtiments, y compris du sous sol.
    L'histoire de Jack perturbait Jordan. Il voulait au début ne pas en savoir plus, et continuer à être formé par Wyatt sans connaitre la vérité. Mais après sa conversation troublante avec Lucie, les questions auxquelles il n'avait pas eu de réponses, devaient être finalement résolues. Et si personne ne voulait le renseigner, il allait trouver les réponses par lui même.
    Il fouilla alors dans des cassettes. Elles étaient rangées par dates, et par pièces filmées, ce qui facilita la tâcher à Jordan.
    Il trouva alors la cassette qu'il cherchait et lança dans un petit magnétoscope dans la salle qui lui retransmis la vidéo sur une télévision fixée sur le mur, 15 cm au dessus de lui.
    Il branche rapidement des écouteurs qu'il avait sur lui, avant que le son du film ne se fasse entendre par une personne de passage.
    Il vit une scène affreuse...

    Sur le film, Jack était là, toujours attaché sur cette chaise, encore plus souffrant que la dernière fois qu'il l'avait vu...
    Il était certes faible, mais respirait encore assez pour continuer à voir des abominations...Wyatt se tenait là devant lui, et une autre personne à genou devant Wyatt était là. C'était un homme qui avait déjà été torturé lui aussi, on pouvait le remarquer aux égratignures présentes sur son visage et aux plaies assez profondes sur ses bras.
    -Wyatt : On ne joue plus Jack. Dis moi à qui tu as donné ces informations !
    -Homme à genou : Mais de quelles informations il parle ?!
    -Jack : Je suis désolé Bob. J'ai suivi des ordres...j'ai...j'ai bossé pour le mal en personne. Ils veulent que je leur rende des informations compromettantes sur eux que je leur ai volé, et qui peuvent les faire tomber.
    -Wyatt : Tu as joué avec le temps Jack, cette fois c'est terminé. Je te pose la question une dernière fois...A qui as tu donné ces informations ? Si tu ne réponds pas, ou si j'ai l'intuition que tu as donné une mauvaise réponse, je coupe un doigt à ton frère...
    -Jack : Je suis désolé Bob.
    -Bob ( homme à genou, frère de Jack) : Dis lui ce qu'il veut savoir !
    -Wyatt : Tu devrais écouter ton frère Jack...
    -Jack : Demandez au gamin que vous avez envoyé ici la dernière fois et avec qui j'ai parlé. Il le sait je lui ai dit, il est allé les chercher.

    Wyatt coupe un doigt à Bob, qui hurle à la mort.

    -Jack : Arrêtez je vous en prie !
    -Wyatt : Jordan n'est pas le genre de personne à nous cacher des informations.
    -Jack : Vous étiez nombreux à penser ça de moi alors que je vous en ai caché beaucoup.
    -Wyatt : Tu en caches une que je veux savoir encore aujourd'hui, et comme tu le vois, je suis prêt à tout pour te la faire dire. Deuxième chance...

    Wyatt serre un peu la cisaille sur un autre doigt de Bob, prêt à être une fois de plus coupé, si Jack ment à nouveau.

    -Jack : Ok, ok...Je l'ai ai vendu à un gang très important de la ville, qui a pas mal de relation avec les flics. Les BGH, ils sont...
    -Wyatt (l'interrompt) : Je connais personnellement le chef de ce gang, et j'ai déjà eu des soucis auparavant avec eux.
    -Jack : Ça ne vous étonne donc pas qu'ils m'ont acheté mes infos pour vous faire tomber ?
    -Wyatt : Comptent-ils les revendre plus cher ou les donner directement à la police ?
    -Jack : Je n'en sais pas plus que vous là...
    -Wyatt : Bien...Merci

    Wyatt retire la cisaille du doigt de Bob, la pose par terre, puis sort son flingue.

    -Jack : Hey mais je vous ai dit ce que vous vouliez savoir !

    Wyatt charge son arme.

    -Jack : Faites pas ça ! Tuez moi si vous voulez, mais laissez mon frère partir ! Il a une famille, une fille de 7 ans et...

    Jack n'a pas le temps de terminer sa phrase que Wyatt appuie sur la détente.

    -Bob : Je vous en prie, ma femme est enceinte, elle accouche dans moins d'un mois. Je vous en prie, c'est un petit garçon. Ma fille va avoir un petit frère et ils auront tous les deux besoin d'un père. Je vous en prie.

    Wyatt, sans aucune hésitation, abat Bob, à son tour.

    Jordan stoppe le film et détourne le regard, choqué par le sadisme et le monstruosité de Wyatt.

    Il retire la cassette du magnétoscope en veillant à bien la remette à sa place.

    Il sortit discrètement de la salle et prit l'ascenseur.
    A l'intérieur, Gretchen s'y trouva.
    -Gretchen : Salut mon ange.
    -Jordan : C'est bon, remet pas ça.
    -Gretchen : Tu sembles préoccupé ? T'étais où ce soir ?
    -Jordan : Ce que je fais en dehors d'ici ne te regarde pas.
    -Gretchen (rit) : Ah ok j'ai compris, tu t'es tapé une bonne putain. Merde, je pourrais plus dire que t'es un puceau coincé mais mignon...
    -Jordan : Je t'emmerde Gretchen, tu le comprends ça ?
    -Gretchen : Et tes putains tu les emmerdes pas hein ? Il existe trois catégories de femmes: les putes, les salopes et les emmerdeuses. Les putes couchent avec tout le monde, les salopes couchent avec tout le monde sauf avec toi, les emmerdeuses ne couchent qu'avec toi.
    -Jordan : Si c'est encore une proposition perverse, tu connais déjà la réponse.
    -Gretchen : Je ne connais pas la réponse non, et j'ai la flemme de me baisser pour la connaitre.
    -Jordan : T'es vraiment une belle obsédée hein ?
    -Gretchen : Une nymphomane mon chou.

    L'ascenseur s'ouvre. Gretchen reste dans l'ascenseur, elle doit monter plus haut, alors que Jordan y sort.
    -Jordan : Dernière chose, euh, le général n'est pas là ?
    -Gretchen : Il est partie diner avec sa fille.
    -Jordan : Lisa ?
    -Gretchen : Oui. Mais tu peux toujours l'attendre, dans le couloir.

    L'ascenseur se referme.

    Jordan entre dans le bureau de Padman, il a de la chance, le garde a terminé sa garde. Le relais se fait dans une heure.


    "Bureau du général"


    Il fouille des documents dans le tiroir. Après ce que lui a dit Lucie ce soir, Jordan est partagé entre deux camps, et il veut à tout prix connaitre la vérité. Il sait que s'il en parle au général, celui ci continua à lui maintenir qu'il veut le sortir de là et lui proposer une nouvelle vie, et il sait aussi que s'il revoit Lucie, celle ci maintiendra que c'est la compagnie qui a tué sa mère.
    Il chercha des infos sur la session de Jonathan, mais un mot de passe était demandé, il ne put pas y accéder.
    Soudain, il entendit quelqu'un arriver.
    La première réaction de Jordan fut de se faufiler dans le placard.

    Le général, accompagné de sa fille, Lisa, entrèrent dans le bureau sans remarqué la présence de Jordan, ou quelque chose d'anormal.

    -Général : Tu as aimé le repas ?
    -Lisa : J'ai mangé exactement la même chose il y a 2 mois.
    -Général : Ah je ne pouvais pas savoir.
    -Lisa : C'était avec toi que j'ai mangé ce repas il y a deux mois papa.
    -Général : Excuse moi...Tu es de mauvaise humeur.
    -Lisa : Tu te souviens même pas des moments que tu partages avec ta fille en tête à tête et pourtant ils sont rares.
    -Général : Je sais. Mais je te reproche moi d'être de mauvaise humeur depuis le début du repas. Qu'est ce qu'il y a ?
    -Lisa : Rien...
    -Général : Dis moi.
    -Lisa : Gretchen a du t'en parler.
    -Général : Hum non, Gretchen ne m'a rien dit sur toi.
    -Lisa : C'est par rapport à Jordan.
    -Général : Oui eh bien ?
    -Lisa : J'ai du mal à cacher ma révolte en sa présence. J'ai beaucoup de pitié pour lui et il y a de quoi en avoir.
    -Général : Tu as le droit d'exprimer ce genre de sentiments, c'est tout à fait humain. Mais veille à ne pas trop les montrer en sa présence malgré tout. Il est fragile, c'est inutile de lui dire la vérité.
    -Lisa : Gretchen m'a dit quasiment la même chose que toi. Mais toi et elle vous êtes pareils. Vous allez bien ensemble. C'est le seul point commun que je peux trouver entre vous deux. Vous êtes tous les deux des monstres...Je suis contre certaines de vos méthodes, mais ça tu le sais depuis pas mal de temps. Comment pouvez vous vous servir de la souffrance des autres et en tirer profit ? C'est tout simplement affreux, monstrueux, je ne trouve pas d'autres mots et pourtant tant d'autres pourraient y correspondre.
    -Général : Lisa, je fais tout ce qu'il faut pour éviter de te mêler à des affaires douloureuses. Mais j'estime tout de même que tu dois être au courant de certaines, après tout tu travailles ici, et je ne devrais rien te cacher. Mais je respecte ton choix. Si tu ne veux plus travailler ici, je le comprendrais.
    -Lisa : Je n'ai pour l'instant aucune envie de démissionner, mais à mon avis je le ferais tôt ou tard. Ce que vous avez fait à Jordan...C'est un gamin ! L'accident de sa sœur est bien tombé hein ? Vous avez su en profiter bellement en rajoutant une belle couche en tuant sa mère. Vous avez fait passé sa mort pour un suicide, je trouve ça dégueulasse.
    -Général : Tu t'emportes Lisa. Je crois que tu aurais besoin de partir un certain temps, prendre des vacances, le temps que les choses se tassent, et que tu songes enfin à oublier cette affaire.
    -Lisa : Non, je serais encore plus inquiète bien au contraire. Vous avez déjà fait de bien mauvais coups à Jordan, pourquoi ne pas continuer.
    -Général : Et bien si tu veux la vérité, on continue. Son ex petite amie, Lucie, est torturée au sous sol. Elle a apparemment dit des choses à Jordan qu'il ne devait pas savoir.
    -Lisa : Qu'il ne devrait pas savoir ? Qu'est ce qu'il ne devrait pas savoir ? Que vous avez tué sa mère ? Que vous vous êtes servi de ses douloureuses histoires avec sa famille et ses amis pour l'embobiner et le manipuler jusqu'à qu'il accepte de bosser pour nous et de ne plus partir ? Vous l'avais même privé de son histoire avec Lucie, et je suis sûr que vous allez la tuer ce soir.
    -Général : Pour ne rien te cacher, c'est fort probable. Elle était en contact avec les avocats de Burrows, et puisqu'elle ne veut pas se taire, c'est nous qui allons la faire taire.
    -Lisa : Évidemment. Bon, je vais me coucher, cette discussion ne mènera de toute façon à rien, comme d'habitude.
    -Général : Attends moi, je vais t'accompagner à ta chambre.

    Le général et Lisa sortent de la pièce, tandis que Jordan ouvre la porte du placard. Il est consterné, et le regard de rage qu'il éprouve n'avait jamais été aussi fort...Jordan savait tout et la suite ne serait certainement pas très belle à voir...


    "Sous sol"

    Wyatt continue à questionner Lucie...

    -Lucie : Écoutez, ça va faire déjà une bonne demie heure que vous me posez les mêmes questions.
    -Wyatt : Si je le fais, c'est que je sens que les réponses ne sont pas les bonnes.
    -Lucie : Je vous jure que je n'ai rien à me reprocher et que je n'ai rien contre vous mis à part le fait que vous me retenez prisonnière alors que je n'ai rien fait de mal.
    -Wyatt : Bon, de toute façon j'ai la certitude que tu n'as rien dire de plus alors autant en finir tout de suite.

    Wyatt sort son flingue et le charge.
    Une peur envahit Lucie, elle prend conscience qu'en une fraction de secondes, sa vie va s'arrêter.

    -Lucie (panique totalement) : Non, non, non, non ! Je vous en prie, laissez moi partir, vous n'avez rien à gagner en faisant cela !
    -Wyatt : Si je te laisse partir, j'ai tout à perdre.
    -Lucie : Je vous jure que je ne dirais rien. Et puis même si je le faisais, personne ne me croirait.
    -Wyatt : Tu envisages donc de le dire ?
    -Lucie : Oubliez ce que j'ai dit et laissez moi partir. Je vous en prie...

    Wyatt pointe l'arme vers Lucie et s'apprête à tirer...Lucie crie de toutes ses forces.
    Soudain, quelqu'un frappe violemment à la porte. Wyatt ne baisse pourtant toujours pas l'arme, et Lucie profite de l'occasion pour crier des "Au secours". Finalement, Wyatt baisse son arme, et ouvre la porte. Ce fut une grosse surprise, en ouvrant la porte, il tomba sur Jordan qui l'assomma avec une barre de fer.
    Jordan se précipita vers Lucie et s'empressa de la détacher rapidement.
    -Jordan : Il faut partir d'ici et vite.
    -Lucie : Oh mon dieu merci Jordan tu m'as sauvé la vie, il allait me tuer.
    -Jordan : Arrête de parler et dépêche toi, viens vite.

    Lucie suit Jordan en courant.

    Ils sortent du bâtiment sans se faire repérer.
    Ils se réfugient dans une petite ruelle abandonnée.

    -Jordan : Tu as ton portable ?
    -Lucie : Oui je l'ai.
    -Jordan : Donne le moi, vite !

    Lucie tend le téléphone portable à Jordan, qui le saisit violemment.
    Il compose un numéro.

    -Jordan : Mamie ? C'est toi ?
    -Katherine : Oui c'est moi ! Oh Jordan si tu savais à quel point je suis contente de t'entendre !
    -Jordan : Mamie, il faut que tu partes. Va te cacher à un endroit où personne ne peut t'y trouver, tu es en danger de mort, des gens vont vouloir te tuer, comme ils ont tué maman, et plein d'autres gens. Emmène Devon avec toi et partez le plus loin possible. Il faut que vous soyez en sécurité, tu m'entends ?
    -Katherine : Je ne comprends pas ce que tu racontes.
    -Jordan : Fuis avec Devon le plus loin possible !
    -Katherine : D'accord, d'accord, on va partir comme tu l'as dit mais qu'est ce qu'il se passe ?
    -Jordan : Dégage de la maison et te pose pas d'autres questions !

    Jordan raccroche et retend le téléphone à Lucie.

    -Jordan : Appelle ta mère et dis lui qu'elle doit partir se réfugier dans un endroit sécurisé aussi. Elle est en danger de mort et si elle ne part pas, ils vont la trouver et la tuer.

    Lucie prend le portable et appelle sa mère. Lucie est effrayée, elle tremble beaucoup, et elle a beaucoup de mal à parler.

    -Mère de Lucie : Allo ? Lucie est ce que c'est toi ?
    -Lucie : Oui c'est moi maman...(commence à paniquer et à pleurer).
    -Mère de Lucie : Mais enfin où es tu ? Tu as vu l'heure qu'il est ?
    -Lucie : J'ai été enlevée maman, des gens ont tenté de me tuer.
    -Mère de Lucie : Oh mon dieu Lucie ! Où es tu ?!
    -Lucie : Je suis en sécurité, quelqu'un m'a sauvé la vie et m'a emmené en sécurité. Mais ils vont s'en prendre à toi, il faut que tu partes.
    -Jordan : Dis lui de venir te chercher et de t'emmener avec toi.
    -Lucie : Attends deux secondes maman, ne quitte pas. (Lucie met son téléphone à distance). Tu n'es pas sérieux ? Jamais je te laisserais ici, si je pars, tu viens avec moi.
    -Jordan : Il faut que je les empêche de nuire.
    -Lucie : Tu as vu la hauteur de leur immeuble ? D'après les gens que j'ai rencontré, ils sont très nombreux et se sont même alliés avec le gouvernement ?!
    -Jordan : Je sais très bien que je ne les stopperais pas. Mais je peux au moins tenter de les convaincre de ne pas nous faire du mal à nous, de laisser tomber. Ils n'ont rien à perdre, sauf peut être moi.
    -Lucie : C'est trop dangereux. Tu peux pas y retourner ?!
    -Jordan : J'ai une chose à régler.
    -Lucie : Tu as découvert la vérité n'est ce pas ?
    -Jordan : Oui.
    -Lucie : Ne réagis pas comme tu as réagi avec ton père. Je t'en prie...
    -Jordan : Part avec ta mère, je te contacterais une fois que ça sera fini.

    Lucie embrasse soudainement Jordan. Leurs lèvres entrent en contact, et on peut sentir une passion, un amour fou entre les deux adolescents...
    Lucie retire ses lèvres encore tremblantes, et glisse ces mots :"Je t'aime. Fais attention à toi s'il te plait".

    Jordan s'en va, Lucie reprend son téléphone :

    -Lucie : Oui maman. Viens me chercher.


    "Bureau du général"

    Jordan remonta dans le bâtiment et monta dans le bureau du général. Il ouvrit la porte sans frapper et la referma.

    -Général : Jordan ! Tu es encore debout à cette heure ci !
    -Jordan : N'essayez pas de remplacer le père que je n'ai pas eu en sortant des phrases de la sorte. Ma mère était là pour les sortir. Dommage qu'elle ait été forcée de sauter par la fenêtre de sa chambre n'est ce pas ?
    -Général : De quoi donc parles tu Jordan ?
    -Jordan : Ce qui me fascine chez vous, c'est que vous pouvez continuer à regarder les personnes dans les yeux avec une grande sérénité alors qu'en réalité vous avez brisé leur vie.
    -Général (baisse la tête et regarde à nouveau Jordan) : C'est Lisa qui t'as mis au courant ?
    -Jordan : Non c'est Lucie. Lisa est assez têtue pour obéir à son père, mais elle n'a pas un cœur en pierre. Elle m'aurait dit la vérité un jour ou l'autre, et elle je ne lui en veux pas. Par contre vous...D'ailleurs, ne soyez pas trop satisfait. Lucie s'en est très bien sortie vivante, elle est en ce moment même loin d'ici et en sécurité. Tout le contraire de ce que vous aviez prévu n'est ce pas ?

    Lé général se lève et pointe son arme sur Jordan.

    -Jordan (sourit) : Je ne suis pas celui que vous croyez Jonathan.
    -Général : Qu'est ce que tu croyais ? Tu savais très bien dans quoi tu mettais les pieds. On t'a proposé un deal monstrueux et tu l'as accepté. Alors ne viens pas te plaindre aujourd'hui de nos comportements, parce que tu as eu les mêmes que nous. Tuer une bande d'adolescents qui ont tué involontairement une jeune fille. C'était un accident. Mais toi tu as vu comme un meurtre...Tu les as assassiné. Alors ne viens pas me dire que je suis un monstre, parce que tu l'es aussi.
    -Jordan : Ce que j'ai appris à travers cette expérience c'est que c'est à cause de gens comme vous, qu'on finit nous même par être des êtres cruels et sans cœur. Vous m'avez transformé en monstre. Mais la morale de cette histoire c'est qu'aujourd'hui j'ai trouvé mon vrai sens à la vie. Je sais qui vous êtes et ça m'a permis de voir plus clair, et de voir à quel point j'ai été naïf, stupide. Les erreurs que j'ai commis sont impardonnables. Mais si vous pointez un flingue sur moi, c'est que vous ne m'avez pas encore bien cerné. Je sais ce que vous vous dites en ce moment. Vous vous sentez protégé, et malgré l'échec que vous avez eu avec moi et l'avenir que vous voyez pour moi...Un assassin qui élimine ses proies rapidement et sans traces...Malgré tout cela, je ne suis pas venu ici pour vous tuer. Je suis venu ici pour vous dire ce que je pense de vous. Vous m'avez accueilli comme un père. Celui que je n'ai jamais eu. Et c'est là où vous avez frappé au bon endroit. Mais en connaissant ce soir la stricte vérité, c'est que sans vous, je n'aurais pas pu voir les choses autrement. Alors vous allez continuer à faire du mal, et c'est là votre destin. Mais le mien est ailleurs, et je le mérite malgré mes graves erreurs. Vous osez pointer encore une arme sur moi...

    Le général baisse son arme.

    -Général : Ta mère...ne s'est pas suicidée. Mais je peux t'assurer malgré tout que vu la lettre qu'elle a écrite, elle songeait à le faire. Ce qui s'est passé devait arriver un jour ou l'autre. Dis toi juste que c'est arrivé plus tôt que ça devait se produire.
    -Jordan : Certes, nous n'étions pas heureux. On était battu, on ne profitait pas de l'argent que mon père ramenait, mais ce qui nous suffisait largement c'était l'amour et la solidarité qu'en entretenait entre nous. Et c'est là l'unique et grand bonheur que je n'ai jamais pu percevoir. Et pourtant je sais qu'il était là. Vous avez détruit un amour, et vous avez enchainé le tout en détruisant en plus une forte amitié. Mais aujourd'hui je ressort de cette expérience comme mature, et avec une très bonne morale de la vie. Qu'importe qu'on soit enfermé dans un cercle vicieux avec des faits épouvantables, il y a toujours une source du bonheur à trouver. Elle est souvent difficile à percevoir dans l'obscurité du tunnel, mais quand on est fort, on peut la ressentir ne serait ce qu'à travers un regard.
    -Le Général : Je vais te laisser partir. Je vais t'avouer que c'est la première fois que je vais lâcher un de mes hommes dans la nature.
    -Jordan : Un de vos pantins vous voulez dire. Qu'importe...Je sais que vous êtes fait pour souffrir, mais un jour ou l'autre, vous finirez soit abattu par quelqu'un qui ne vous ratera pas, soit en prison. Des gens ne vous lâcheront pas. Je vois encore aujourd'hui ce Michael Scofield qui a fait évadé son frère de prison...C'est un homme très intelligent. Et un homme intelligent et très déterminé, ça peut vous causer beaucoup d'ennuis en sachant qu'il arrivera sans doute à ses fins.
    -Le Général : Nous sommes une compagnie bien haut placée, et beaucoup ont tenté de nous faire tomber. Aucun n'ont réussi.
    -Jordan : Par le passé...Mais je vois que vous n'avez pas encore retenu la leçon et que le futur n'est pas gravé dans le marbre.
    -Le Général : Allé pars. Tu n'as plus rien à faire ici. Tu peux me dire adieu.
    -Jordan : Je ne vous dirais pas adieu, parce que je sais cependant que dans le futur on est mené à se revoir. Soit je vous rendrais visite en prison, soit je viendrais vous voir à votre enterrement. Alors à très bientôt. Et le plus tôt sera sans doute le mieux.

    Jordan quitte le bureau, fixe un dernier regard à Jonathan. Ce regard n'était plus rempli de rage, mais de pitié...


    Jordan rejoint la ruelle, à ce moment là la mère de Lucie vient à peine d'arriver pour prendre Lucie. Lucie l'aperçoit et sort rapidement de la voiture, avant qu'elle ne démarre, puis saute dans les bras de Jordan.

    -Jordan : On peut partir maintenant. C'est fini.
    -Lucie : Qu'est ce que tu as fait ?
    -Jordan : J'ai compris que j'ai une chance de démarrer une nouvelle vie. Et je veux la construire avec ce qu'il reste de ma famille. Et tu en fais parti.



    En l'espace d'une semaine, Jordan se construit sa nouvelle vie.
    Il s'installa chez sa grand mère. Les retrouvailles avec son petit frère furent très émouvantes. Jordan prit conscience qu'il avait toujours eu une famille qui l'aimait et qui comptait sur lui. Lui, qui n'avait jamais cru en Dieu, il se rendit à L'Église pour se confesser. Il remercia d'une part Dieu de l'avoir aidé et éclairé le chemin, et même de lui avoir éclairé le passé. Et d'autre part, il lui confia ses lourdes erreurs qu'il n'oubliera jamais...
    Des jours passèrent...Jordan et Lucie avaient tous deux déjà prédit leur avenir. Après avoir passé le bac, ils s'installeraient dans l'ancienne maison où il avait vécu. Ils poursuivraient leurs études en villes et se retrouveraient comme un vrai couple amoureux le soir dans leur petit chez eux pour partager de bons moments.
    Jordan voulait profiter de la vie au maximum. Il se rendit au cimetière plusieurs fois par semaine pour parler à sa mère et à sa sœur et leur raconter qu'il n'avait jamais été aussi heureux, mais que malgré cela leurs absences étaient insupportables et dures à masquer.
    Jordan passa beaucoup de temps la journée avec son petit frère. Il jouait avec lui avec des jeux vidéo, joua au football dans le jardin avec lui. Ce fut des geste tout simples qui le rapprochèrent de son frère et qu'une réelle complicité s'installa entre les deux frères, une union très forte.
    Tous les soirs, Lucie et Jordan se retrouvèrent sur cette plage comme au bon vieux temps. Bien évidemment, sans James, Larry et Angelina. Ce fut très dur au début pour Jordan de revenir sur cette plage, mais cela lui passa ensuite...

    Un soir, d'ailleurs Lucie questionna Jordan :

    -Lucie : Dis moi...J'ai une question pas très agréable mais j'aimerais tout de même que tu y répondes. Cela dit, tu n'es pas obligé d'y répondre, tu fais comme tu veux.
    -Jordan : Vas y je t'écoute.
    -Lucie : Si tu n'avais pas appris que la compagnie te mentait depuis le début, est ce que tu les aurais quitté un jour ou l'autre ?
    -Jordan : Dans le contexte, je t'aurais retrouvé morte. Donc en sachant que c'est eux qui t'auraient tué, évidemment que j'aurais tout plaqué.
    -Lucie : Mais si ils ne m'auraient pas tué, et que je vivais toujours en souffrant de ton absence chez moi...Tout comme ton petit frère...Tu aurais vraiment poursuivi ton parcours dans le Cartel en tuant des innocents et en nous rayant de ta vie ?
    -Jordan : Difficile à dire. J'aimerais t'apporter une réponse, mais je n'en ai pas. Vivons dans l'instant présent et ne revenons pas sur ces terribles moments du passé tu veux ?
    -Lucie : Tu as raison.

    Malgré ce flagrant bonheur, Jordan cachait toujours un énorme secret. Lucie était la seule à savoir que Jordan avait tué son père. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que c'était Jordan qui avait assassiné ses anciens amis sur cette plage, et pas les hommes de la compagnie ou du gouvernement comme elle le croyait toujours...
    Jordan savait que s'il lui disait la vérité, un véritable malaise s'installerait et qu'à nouveau, il souffrirait mais il ferait aussi souffrir Lucie. Il ne voulait en aucun cas faire souffrir qui que ce soit.
    Jordan dira t'il un jour la vérité à Lucie ? Hélas c'est là que s'achève cette fiction sans que l'on ne sache la réponse...Qu'est-ce que le monde deviendrait s'il pouvait un jour donner une réponse à toutes les questions qu'il se pose ? Aussi longtemps qu'il faudra chercher, la vie sera supportable...Et puis sachez que ce sont les questions qui sont le sel de la vie. Les réponses, il faut s'en garder car elles peuvent tuer.


    En complément de cette fic, je peux vous révéler la suite des aventures de la compagnie...
    Beaucoup d'événements eurent lieu dans les mois qui suivirent...


    * L'agent Kellerman témoigna contre la présidente pour éviter de la prison à une innocente. Caroline Reynolds fut condamnée et enfermée en prison.

    * Wyatt tua un enfant, dont le père ne resta pas indifférent. Le père tortura Wyatt avant de finalement le tuer.

    * Gretchen fut enfermée en prison.

    * Lisa donna sa démission à son père et quitta la compagnie pour toujours.

    * Michael et Lincoln combattirent la compagnie. Ils perdirent beaucoup de proches, mais finalement ils réussirent à faire tomber le Cartel. Le général fut enfermé en prison à son tour.



    J'espère sincèrement que vous avez apprécié cette fiction, qui s'est finie sur un happy end, malgré que je sois assez sadique à la base !
    La première partie fut dure aux niveaux sentiments, la deuxième on a vu qu'un adolescent enragé pouvait facilement être corrompu et être entrainé dans de très mauvaises affaires, et dans la troisième, pas mal de retournements de situations ont fait que finalement Jordan eut droit à un nouveau départ dans la vie. Pas mal de morales, de messages cachés sur la vie dans cette fiction que vous avez su deviné je pense.

    Merci de votre lecture et à très bientôt pour une prochaine fiction !

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